Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier
Première version: 30/08/2008
Dernière version: 2014-05-05
Il reste à récupérer les photos en partant de samedi
L'ICCR en chiffre, c'est :
1 550 kms pour arriver à Rome (dont 900 kms en une journée et une nuit
pratiquement d'une traite), 1 600 kms au retour, soit un total de 3 150 kms en
une semaine et demie.
147 litres d'essence soit 210 euros d'essence, pour une conso moyenne sur le
trajet de 4,7 l/100 d'essence (dire qu'il y en a qui viennent en H ou en
Traction, 12 à 15 l aux 100...)
4,62 l/100 de conso moyenne en Italie, 4,8 l/100 en France, l'essence
serait-elle de meilleure qualité ailleurs? Où est-ce les températures plus
chaudes?
Pas de pannes mécaniques à part les avaries "habituelles" sur ma voiture,
comme la roue arrière dont l'écrou de roulement se dévisse, de même que les
difficultés de démarrage aléatoires suite à un allumage aléatoire et un
carbu en fin de vie, et une grosse fuite d'huile quelque part.
2 457 Citroën sur le rassemblement, la majorité très très belles, ma
méhari étant à mon avis la plus pourrie de toutes, enfin avec Néné et sa
"Détruire" on se tient dans un mouchoir de poche!
70 % du kilométrage parcouru par la méhari en 2008, et 70% de son temps de
fonctionnement ( la méhari n'a roulé que 2 week-ends, soit 4500 kms)...
1) Le voyage aller
2) Le rassemblement
3) Les escapades à Rome
4) Le voyage retour
Ecrit par Fleur.
On est partis le mardi vers 16h30, en notant au passage l'arrivée de gros
nuages. météo annoncée : quelques petites averses.
Après quelques kilomètres, au moment de traverser un pont sur le Lot, des
bouchons à n'en plus finir et des gouttes qui commencent à tomber.
Après un changement de conducteur intempestif, monsieur le chauffeur relève
le pare-brise et y fixe la capote mais sans mettre les montants à l'arrière
(c'est censé tenir le temps du bouchon, ensuite on devrait rattrapper le
début de l'averse).
Ayant passé les bouchons, monsieur le chauffeur m'annonce tout les 1/4
d'heures "c'est bientôt fini ça se dégage", je finis tout de même par
m'impatienter : "ça fait quand même trois heures que ça fait 1/4
d'heure!!!!"
Nous nous arrêtons alors sur une petite route après Rodez pour bien fixer la
capote, après avoir roulé 100 kms en tenant à la main la capote avant trop
petite qui nous faisait tomber l'eau le long du dos (cul trempé évidemment),
et les turbulences qui nous la tapaient sur la tête! (M'en fous, suis plus
petite, na!).
Au moment de tendre la capote, une sangle se casse et je me reçois bizarrement
un coup de poing dans le nez.
Après consolidation de la sangle et par la même du nez (qui finalement
n'avais grand chose), nous repartons sous la pluie.
Nous passons Millau, tout en admirant le viaduc bien connu, mais de loin : on
en a plein la vue sans nous être allégé outre mesure le porte-monnaie !!!
On descend sur Montpellier, la pluie s'arrête et on voit plein de gros nuages
de partout.
Sur ce, nous tentons de nous dégoter un camping pour...... bah pour camper
bien sûr !!!!
Premier camping : trois étoiles réception fermée trop cher et SURTOUT
complet...
Deuxième camping : ouverture de la réception entre 13h et 16h et encore
complet...
Troisième camping : jamais deux sans trois bin le deux sans trois on l'a pas
trouvé.
Du coup on a cherché un coin pour faire du camping sauvage, à côté des
saintes maries de la mer. Nous nous posons, entre chien et loup, derrière une
parcelle de vigne à côté d'un cabanon à l'abandon, sur un terrain vague,
avec des tiges d'herbes grosses comme le mollet qui nous sont rentrées dans le
dos toute la nuit, malgré les imposants tapis de sol auto-gonflants de 2 mm
d'épais.
Nous montons la tente, après avoir écrasé une ou deux araignées énormes
jaunes : limite le Seigneur des Anneaux revisité.....
Nous dormons comme nous pouvons, avec le vent qui fait claquer la toile (j'ai
passé une heure à flipper en croyant entendre plein de gens dehors alors que
c'était la toile frottant sur une tige), avec des bruits de basse d'une fête
dans un village voisin (enfin je suppose que c'était dans un village
voisin.... une rave?).
Au petit matin, réveillés par le soleil et la chaleur, on se lève et on
s'empresse de démonter la tente, des fois que quelqu'un passe et nous
déloge.
En plein jour, nous nous rendons compte que la quantité d'araignées est
beaucoup plus impressionnante que de nuit. Nous tentons alors de nous
dépêcher, malgré la phobie que ces grosses bêtes nous occasionnent (et
pourtant on a l'habitude de ces bêtes-là, mais au delà de 6 cm de diamètre
on n'est plus trop rassuré).
J'ai même remarqué en partant qu'il y avait une toile d'araignée entre le
volant et le siège.....
Nous déguerpissons sans attendre, et nous maudissons le grand soleil qui nous
éblouit, évidemment la pluie de la veille nous ayons fait oublier les
lunettes de soleil. Il va sans dire que le pare-brise est évidemment rebaissé
depuis belle lurette. Il faut nous réhabituer aussi au vent dans les yeux et
à la chaleur.
Heureusement contre le soleil direct j'ai pensé à prendre une casquette pour
le conducteur qui n'y pense jamais et est bien content de l'avoir. Il me la
passe un instant pour mettre de la crême solaire, ah ben tiens, elle est plus
sur ma tête? Nous la voyons s'envoler derrière nous, sur une portion
d'autoroute en descente sans bande d'arrêt d'urgence... Tant pis, on cramera
à la fois des yeux et de la peau!
Nous traçons alors jusqu'à la Côte d'Azur, et nous arrivons sur la zone de
Cannes et Grasse. Bien évidemment, nous débarquons comme des fleurs pour
demander une place de camping, mais étant la semaine du 15 août sur la Côte
d'Azur, il faut pas rêver quand même.
Achat de lunettes de soleil, ah ça va mieux!
Nous allons nous baigner et bronzer à la plage...
Nous repassons au magasin pour remplacer une paire de lunette neuve déjà
cassée, nous ne reprenons pas le même modèle...
Par la suite, nous sommes montés direction Gréolières-Les-Neiges puis
Coursegoules afin de manger un bout et de refaire à nouveau du camping
sauvage.
Méhari prend un petit chemin, fait un peu de tout terrain, et nous
choisissons un petit coin plat entre deux buissons épineux aussi énormes que
la tente, ce coin se révélant idéal après avoir ôté les crottes de
moutons dans un état de fraîcheur très divers.
Au moment de monter, un long hurlement de loup nous parvient de la montagne en
face.
.....
Le lendemain, en plein jour, nous nous rendons compte que nous avons planté la
tente à 50 mètres d'une maison, de surcroît habitée.
On tente de se faire discrets, on bouquine un peu pour retenir quelques mots
d'italien, on apprends à compter jusqu'à 12, ça nous sera bien utile d'ici
la fin de la journée (qui va durer plus de 24 heures...).
Nous repartons.
Nous redescendons de nos montagnes par des petites routes (de montagne) et
les petits villages perchés se succèdent les uns après les autres...
Monsieur le chauffeur veut essayer de prendre l'autoroute dès que possible
puis se rend compte que les taxes de péages sur la Côte d'Azur sont quelques
peu exorbitants pour la distance parcourue... genre 3 euros le kilomètre!
Mais le 15 aout et avec autant de bornes à faire, il n'y a pas d'autres choix
que l'autoroute.
Arrêt pour photographier Monaco.
Après bien des grimpettes et des tunnels, nous passons la frontière
franco-italienne.
Nous resterons sur l'Autostrada durant un bon nombre de kilomètres. Cette
autoroute est très belle, nous roulons entre 80 et 100 km/h, debout pare brise
baissé pour profiter du paysage au dessus des rembardes de sécurité. La
conduite italienne s'est beaucoup calmée ces dernières années, mais pas au
point que ça choque grand monde de voir monsieur le chauffeur debout sur le
siège à 100 km/h en descente sur une autoroute!
La mer nous accompagne (pas dans les tunnels, tout de même), avec des paysages
semi-désertiques (personne dans l'arrière-pays mais plein d'habitations en
bordure de mer, avec des serres de fleurs abandonnées et cassées).
L'Autostrada est bordée de lauriers-roses, d'où le surnom d'Autoroute des
Fleurs.
Nous passons Genova avec son gigantesque port marchand puis nous sortons de
l'autostrada quelques kilomètres plus loin pour profiter des paysages et de
l'Italie, et histoire de réduire un peu la facture que les vacances vont nous
occasionner.
Reprise du récit par Arnaud.
L'autoroute est un peu monotone au bout d'une heure (500 m de tunnel, 500 m de
viaduc, 500 m de tunnel, etc. et oui on coupe les ravins menant à la mer par
le travers). Nous voulons voir Gène de plus près.
Une fois sortis de l'autoroute, il faut penser à faire le plein, nous
allons découvrir les stations services italiennes. La plupart ne sont pas en
self service, il y a quelqu'un pour faire le plein. Tout fier, je sort le
chiffre 10 (12 j'arrivais pas) pour indiquer le nombre de litres. Le bonhomme
dit ok, et me sers pour 10 euros...
La nuit, c'est les stations automatiques, moins nombreuses, qui sont encore
ouvertes. On met des billets dedans et on va se servir, les italiens étant
réfractaires à la carte bleue, finalement c'est pas mal comme principe!
J'avais essayé au début de mettre la carte dans l'emplacement, il me l'a
avalé puis recraché littéralement à la gueule, le moteur d'éjection devant
être sur-dimensionné!
Nous sommes sortis de la zone littorale où les villes de prestige s'entassent
et rendent la circulation côtière impossible, mais ça reste pas piqué des
hannetons. Entre les piétons traversant n'importe comment pour aller à la
plage, les piétons avec serviettes qui en reviennent, les voitures qui
s'arrêtent tous les mètres sans prévenir pour tenter de se garer, celles qui
démarrent en trombe devant nous, pensant accélérer suffisamment en 50 cm
pour atteindre nos 30 km/h et donc nous passer devant, les scooters qui passent
entre les 2 voitures à ce moment là, les stop qui impliquent de s'arrêter
pour celui qui a priorité, les doublements à 3 de front sur la ligne blanche,
etc. Bien que plaisante pour un ancien lyonnais, cette conduite demandant
énormément d'attention et de vigilance de tous les instants. Le soir, nous
voyons un accident avec un scooter renversé par une camionnette municipale,
faut pas conduire un peu fatigué...
Fleur, en habituée de la circulation azuréenne, me donne les règles du jeu :
Fluidité du trafic (donc ne jamais s'arrêter) et priorité à celui qui
roule. Ne jamais regarder derrière (ils ont qu'a se démerder) et forcer le
passage pour s'introduire dans la circulation, les gens ralentissent pour
laisser passer, même s'ils klaxonnent.
- Un petit apparté pour décrire l'usage du klaxon là-bas. On comprends
pourquoi à l'étranger le klaxon se retrouve au centre du volant : il faut
pouvoir klaxonner en quelques millisecondes. A croire que tout le monde est
là, la main dessus en permanence, guettant l'occasion de se servir de cet
instrument défouloir! On avait vu les prémisses sur la côte d'azur, et là
ça veut tout dire : plusieurs coups insistants, c'est pour dire "Super voiture
que vous avez là, regardez on vous fait des signes de pouce levé!" , un coup
pour dire "Oh!, plus vite", "oh!, je suis là", "Oh!, je prends la priorité",
"Oh!, Roberto! C'est moi", "Oh!, beauté, regarde moi", "Oh!, je double", "Oh!,
rien", etc.. -
Résultat, par cette route nationale côtière qui se contente de longer la
plage, nous mettons 3 h pour franchir les 150 kms entre Gène et la Spezia,
entre les bords de mer où les petites routes dans la montagne qui tournicotent
sans arrêt.
Heureusement, la Spezia était la grosse ville inscrite sur les panneaux 150
kms avant, et aussi sur le guide vert Michelin.
En effet, nous pensions acheter une carte routière en Italie pour avoir plus
de détail que les cartes 1:40000 française, du coup nous n'avions acheté que
le guide vert Michelin à Cannes. Dans ce guide vert, il n'y a qu'une carte
grossière en début de bouquin, avec 2-3 noms de ville entre la frontière et
Rome, mais à la Spezia nous tournerons une heure pour trouver la bonne route,
Pise étant marqué de temps en temps sur les panneaux, les autres noms nous
étant inconnus, et les méandres de la côte à cet endroit, parsemée de
montagnes rendant difficile le suivi d'une direction en se fiant au soleil où
au suivi de la mer.
Le Leclerc annoncé à 5 minutes, où nous pensons pouvoir acheter des cartes
routières, même après une heure on le voyait toujours à 5 minutes et on ne
l'a jamais trouvé.
A 19h00, le Leclerc est encore annoncé à 5 minutes, mais nous désespérons
et nous arrêtons sur une plage pour nous baigner un peu. J'avais un peu mal au
crâne suite à la légère insolation de la journée, depuis 9 h du matin sur
les routes pare brise baissé, et la chaleur italienne dès la frontière
franchie. Dès l'entrée dans l'eau, instantanément disparue! Chouette!
Bon, 19h30, il faut prendre une décision. Soit nous nous arrêtons pour la
nuit dans le camping d'à côté, qui pour une fois ne semble pas plein, mais
à ce moment là nous manquons la première journée de l'ICCR, soit nous
roulons toute la nuit pour rejoindre Rome. C'est cette dernière option que
nous prenons, histoire d'être rendu là-bas au matin.
Bon, maintenant il faut savoir où aller. Nous suivrons le bord de mer, vu que
d'après le guide Michelin il y a des montagnes au centre de l'Italie, ça
devrait rouler mieux.
Les villes les plus grosses sont indiquées, on devrait pouvoir se
débrouiller, surtout qu'en bouquinant dedans on a cru comprendre que la Via
Aurelia qui va à Rome s'appelle la SS1. Mais même si tous les chemins mènent
à Rome, ça va pas être facile tout le temps à rattraper.
Nous repartons donc à l'aventure, avec la méhari qui tourne déjà sous la
chaleur depuis 10 h en décomptant l'arrêt pour manger sur une aire
d'autoroute et l'arrêt à la plage. Nous enfilons la polaire et le coupe vent
en prévision de la nuit froide, mais ça c'est le bon côté de l'Italie, on
n'aura pas froid jusqu'à Rome.
En plus c'est la pleine lune, nous profitons donc des paysages comme en plein
jour, et la circulation devenue quasi inexistante nous permet de tenir une
bonne moyenne de 90 km/h sur la nationale.
A Pise, nous tombons enfin sur les Carrefour et Leclerc tant recherchés. Nous
passons juste devant, en effet à minuit il est peu probable qu'ils soient
encore ouverts... Nous rentrons dans la ville pour aller voir la célèbre tour
penchée, au cas où on n'ai pas le temps au retour.
A la sortie de Liverno (20 kms après Pise), la nationale se fond dans
l'autostrada, du coup les panneaux indiquent un coup Rome, un coup des villes
non présentes sur le Michelin. Nous nous arrêtons pour faire le point sur le
chemin, Fleur mange un peu pendant que je me repose un peu, affalé au fond du
fauteuil de la méhari. Une voiture s'arrête, projecteur aveuglant, c'est les
carabinieris, qui nous demandent ce qu'on fait là. On essaie de baragouiner en
Italien, devant notre maîtrise de la langue ils nous demandent si nous parlons
anglais, on essaie tant bien que mal mais c'est mieux qu'avant, ils nous
prennent la carte d'identité et le permis de conduire, ils vont vérifier tout
ça dans la voiture en se connectant au réseau. l'atmosphère reste tendue,
ils se demandent ce qu'on fout dans un coin désert de la banlieue qui semble
être le coin de rencontre de la mafia locale. J'essaie de lui expliquer où
nous allons, et tout, mais il nous demande alors pourquoi on s'est arrêté à
cet endroit précis... J'essaie de lui raconter notre point de vue, l'entrée
de l'autoroute loupée parce que le panneau n'avais pas Rome dessus, un
kilomètre à faire car pas de point de retournement, on s'arrête sur la
première route rencontrée, on s'arrête parce qu'il fallait bien pisser un
peu, mais là je sais pas dire uriner en anglais, je cherche un peu, puis
finalement je mime le geste, et là il comprends, ils rigolent avec son
collègue qui est revenu de la voiture car le motif est plausible et explique
notre présence, finalement l'atmosphère se détend, ils nous conseillent
quand même de pas rester là trop longtemps, puis repartent se cacher pour
tenir la planque... Nous repartons donc assez vite!
Ensuite c'est Grosseto, le nom nous est resté, la route revient un temps sur
le bord de mer, nous avons donc de nouveau beaucoup de circulation, des gens
fatigués et imbibés qui sortent de boite de nuit et sortent du stationnement
sans voir les voitures qui arrivent, sans voir grand chose d'ailleurs.
Nous avons une vue superbe depuis la corniche sur la mer, éclairée par la
lune à travers les nuages, splendides, ça vaut le coup d'être en méhari!
Nous profitons aussi d'un feu d'artifice, enfin en tant que conducteur un peu
moins car il faut regarder quand même un minimum la route mais bon...
Vers 3 h du matin, la méhari se traine à 70 sur la route et zigzague un peu,
on décide de s'arrêter faire le plein puis dormir sur le parking d'à côté
ou sont déjà plusieurs campings cars, camions et des voitures avec des gens
qui dorment dedans. Pendant 3/4 d'heure j'essaie de dormir sur le siège
d'origine de la méhari, mais c'est pas pratique avec le volant dans les
genoux, et en plein air c'est pas top non plus. Fleur, plus petite, a plus de
confort du coup!
Le sommeil ne venant pas, et un camion démarrant toutes les 15 minutes pour
relancer la clim dans l'habitacle (déclenchant à chaque fois un concert de
klaxon des automobilistes réveillés), nous reprenons la route, toujours la
tête dans le cul.
Nous finissons par arriver à Rome à 6h du mat, nous nous engageons un peu
dedans pour regarder avant que la circulation arrive, puis nous enfuyons avec
les premiers bus du matin.
Bon, maintenant gros souci, ça fait une heure qu'on roule à Rome, on n'a pas
vu de panneaux indiquant la ville de banlieue Vallelunga, qui devrait d'après
nous se trouver juste derrière le périph. Fleur se souviens vaguement que ça
se trouve au nord est de Rome, nous tournons dans cette zone grâce au soleil
qui vient de se lever. Et nous avons froid maintenant, l'est de Rome étant
très humide.
Ecrit par Fleur.
Nous apprenons par le guide Michelin que Rome bénéficie d'une rocade, le GRA.
Après avoir roulé quelques minutes dans les rues et sur les petites routes,
nous retrouvons des rond-points qui rejoignent le GRA. De l'un de ces
rond-points, nous voyons l'enseigne d'un supermarché français bien connu
(chuuut, il faut pas le citer, c'est un Leclerc, chuuuut).
Bien entendu, à l'heure à laquelle nous nous pointons sur le parking est
quelque peu matinale, vers 7 heure du matin. Pas grave, on va attendre.
D'ailleurs nous ne sommes pas tout seuls sur le parking, il y a aussi des
chinois, qui vont et viennent à la porte d'un hôtel ainsi qu'un car
accompagné de son chauffeur (italien je précise..).
Afin de mieux gérer notre attente, nous tentons de regarder si les horaires
d'ouvertures seraient indiquées.
Lorsque nous tentons de déchiffrer le pannonceau de l'entrée, nous
comprenons, avec une certaine rage mais aussi un peu de déception que nous
sommes bien le vendredi 15 août, jour férié on ne peut plus férié dans un
pays où se situe la si connue Cité du Vatican. Vous comprendrez aisément que
tout les magasins sont fermés aujourd'hui.....
Ce ne sera donc pas aujourd'hui que nous bénéficierons des bienfaits d'une
carte routière !!!
Je me permets alors de rappeler à mon très aimable conducteur que je ne peux
faire office de GPS si je n'ai pas de carte précise et actualisée, que nous
aurions pu acheter en France.... (il me signale que mes frais d'entretien sont
supérieurs à ceux d'un GPS, mais je lui rappelle que...... mais la suite ne
vous concerne plus !!!! non cela ne vous concerne plus, d'ailleurs le GPS
actuellement installé a toujours les moyens de s'en sortir vous allez voir
bref...).
Nous voici donc au moment de l'histoire où tout semble perdu pour nos
héros, ça fait 3 jours qu'ils ont quittés leur terre et donc plus aucun
contact avec la civilisation, aucune info, pas vu une seule Citroën sur la
route en Italie, mais que ce passe-t-il?
Mais même avec un moteur en rade ou perdu au fond du sahara, un deuchiste
se doit de s'en sortir. Surtout que là c'est quand même plus facile que le
sahara, quoi que...
Bref, après une nuit blanche à rouler et pas loin d'un millier de kilomètres
dans le dos, je tente de faire ressortir quelques notions d'italien du petit
livret que j'ai parcouru afin que nous puissions demander notre chemin au
chauffeur de bus voisin, qui d'ailleurs n'attendait que ça.
Nous saisissons au vol quelques mots : Campagnano, Via Cassia bis, seite
kilometri, GRA.....
Nous commençons à suivre les indications données, et nous nous retrouvons
donc sur le GRA. Nous sortons au premier panneau indiquant Cassia...
On trace, on suit, on continue, où ça, on ne sait pas, on ne sait plus.
Nous nous retrouvons à Rome et nous nous arrêtons à nouveau pour demander
notre chemin à une aimable signora.
Malgré un italien très volubile, nous parvenons à mieux nous situer,
Vallelunga étant à environ trente kilomètres et nous devons prendre
direction Cassia Campagnano.
Après bien des tours et des détours, nous finissons par rejoindre la Via
Cassia bis, mais tout d'abord dans le mauvais sens. C'est là que nous
comprenons qu'il y a une ville qui s'appelle Cassia et que d'elle part la via
Cassia recherchée ! Mais attention car les via Cassia il y en a 2, il faut
prendre la bis. Ouf ! Vous arrivez à suivre?
Nous revenons, prenons la Cassia bis dans le bon sens et nous prenons alors la
route de Campaniano.
Devant une destination proche et une route connue (théoriquement), la fatigue
se désintègre et la joie revient.
Nous voyons arriver un premier panneau Autodroma di Vallelunga. Nous nous
enfilons bien machinalement dans la sortie avant de bifurquer très brutalement
à nouveau sur la Cassia Bis, lorsque nous voyons le tout petit panneau
indiquant "ICCR".
Ce ne sera qu'à la troisième sortie indiquant toujours la direction de
l'autodrome que nous sortons.
C'est alors que nous comprenons que Vallelunga n'est que le nom de l'Autodrome
et pas une ville ou un village.
Aller à Rome en connaissant uniquement le nom de Vallelunga revient à aller
à Marseille en connaissant uniquement le nom d'un bar de quartier (le café
des Sports)...
La suite dans ...