Nature Humaine (amocalypse)
Théorie>Conversion d'énergie>Produire du
carburant
Première version: 16/06/2016
Dernière version: 2019-04-09
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Nous allons voir comment convertir l'énergie latente contenue dans les molécules hydrocarbonées des êtres vivants en carburant contenant encore suffisamment d'énergie pour être utilisée dans une machine thermique.
Ces conseils sont orientés survivalisme, c'est à dire quand on n'aura plus d'essence dans les stations service.
Le principe est d'enfermer dans un bidon étanche 50% des matières putrescibles (résidus de tonte, végétaux, contenu de toilettes sèches, etc.) et ajouter 50% d'eau. Au bout de quelques jours, l'ensemble fermente et dégage du méthane (CH4) sous pression, qu'il suffit alors de récupérer dans une bâche, un ballon gonflable, une chambre à air, etc. Il faut un compresseur ensuite si on veut liquéfier ce gaz et l'utiliser dans une bouteille sous pression. On peut s'en servir pour une gazinière ensuite ou même un moteur essence adapté GPL.
Le bidon doit être isolé thermiquement pour accélérer la réaction (chauffe) ou au contraire on peut récupérer la chaleur produite.
Le digestat (résidu de fermentation) peut être épandu sur les champs ou séché pour faire de l'engrais, ou composté (?).
Il faut enlever le souffre du méthane obtenu (sinon usure des métaux en contact), en faisant passer le gaz dans de l'eau avec des clous rouillés (?).
Le méthane gazeux peut être comprimé ensuite dans une bouteille sous pression. Il est difficile de l'obtenir sous forme liquide (600 bars à 25°C, ou 47 bars à -82°C!) mais on peut le compresser sous forme gazeuse à quelques bars dans une bouteille de gaz histoire de l'utiliser plus facilement.
Matériel nécessaire :
2 fûts en plastique bleu étanches
2 chambres à air de voiture ou de camion
1 bouteille d’eau 5 L
1 brûleur (bec bunzen ou réchaud de camping)
1 tuyau d’arrosage
Raccord adapté au tuyau :
4 raccords en T
2 raccords simples ou coudé
Silicone et colliers métal type serre-joint
paille de fer
1 - Préparation des bidons
vérifier que l’ancien contenu ne soit pas nocif aux bactéries méthanogènes (produits chimiques, détergents...)
brancher le tuyau de gaz.
charger de matière organique fraîche et d’eau, chaude de préférence car la chaleur est nécessaire au bon fonctionnement de la méthanisation.
2 - Stockage du gaz
Préparation des chambres à air : faire sauter le système de clapet sur l’embout de la chambre à air pour que l’arrivée du gaz se fasse en direct.
Installer les chambres à air sur le tuyau de gaz provenant des bidons.
3 - Vérification de l’étanchéité
Faire un liquide moussant avec du liquide vaisselle et de l’eau, l’étaler sur toutes les surfaces susceptibles de poser des problèmes d’étanchéité et regarder si des bulles apparaissent.
4 - Soupape de sécurité
A l’aide d’un T, fixer sur le tuyau principal un bout de tuyau de 50 cm de long, comme pour les chambre à air.
plonger ce tuyau dans la bouteille d’eau remplie. La hauteur d’eau de la bouteille représente la pression maximum du gaz contenu dans la chambre à air.
5 - Montage du brûleur
brancher le tuyau sur l’embout du réchaud prévu à cet effet. Au besoin, passer par un tuyau de plus petit diamètre, en sachant qu’une large arrivée de gaz est recommandée.
pour allumer la flamme, jouer avec :
la pression sur les chambres à air
l’arrivée d’air sur le réchaud
pour éviter un éventuel retour de flamme, mettre de la paille de fer dans le tuyau d’arrivée de gaz.
Manuel plus complet en anglais.
On peut réaliser un digesteur ou méthaniseur de façon fort simple.
1er exemple : avec un simple bidon en plastique, on enferme les matières premières (tonte de pelouse, déchets alimentaires pour commencer avant d'introduire des matières fécales). Il suffit de stocker le gaz généré dans un ballon gonflable, bache étanche ou chambre à air (pour compresser des réservoirs de stockage ou des bouteilles on aura besoin d'un compresseur professionnel pour liquéfier le gaz). En sortie, il faudra purifier le gaz en le faisant plonger dans de l'eau (avec des clous rouillés me semble t il) pour éliminer le dioxyde de souffre.
On peut y mettre de simple déchets végétaux, en remplissant avec de l'eau, de pluie de préférence bien sur. remplir le tout aux 3/4 maxi. pour activer la réaction, il suffit d'un peu d'urine ou de purin d'ortie (le résidu de pressage par exemple). il faudrait voir ce que donnent les poudres d'activation type EPARCYL pour fosse septique ;-)
De ce biogaz stocké on peut alimenter une cuisinière, ou un moteur essence en variant sur l'appel d'air car le biogaz contient normalement déjà son air, moteur qui peut lui meme entrainer une génératrice, comme quoi les utilisations sont multiples.
Sur un véhicule essence il suffit juste de régler le carburateur pour ajuster la richesse entre le carburant (essence ou gaz) et l'air. Comme on le voit sur cette tondeuse, le réservoir et le carburateur ont été supprimés, on agit simplement sur l'ouverture en gaz (bouteille de camping) et en air (vanne réglable 1/4 de tour) :
En savoir plus : http://eco-net.webnode.fr/news/le-methaniseur/
Source wikipédia :
Sa combustion dans le dioxygène pur produit du dioxyde de carbone CO2 et de l'eau H2O avec une importante libération d'énergie :
CH4 + 2 O2 → CO2 + 2 H2O : ΔH = −891 kJ mol−1.
La combustion du méthane à 25 °C libère une énergie de : PCS (pouvoir calorifique supérieur) = 39,77 MJ/m3 (55,53 MJ/kg), soit 11,05 kWh/m3 (15,42 kWh/kg). PCI = 13.8 kWh/kg (49,6 MJ/kg)
gaz comprimé ou liquéfié, incolore et inodore, plus léger que l'air.
T° fusion −182,47 °C
T° ébullition −161,52 °C
Solubilité 22 mg·l-1 (eau, 25 °C)
Paramètre de solubilité δ 11,0 MPa1/2 (25 °C)
Masse volumique 422,62 kg·m-3 (−161 °C, liquide)
0,6709 kg·m-3 (15 °C, 1 bar, gaz)
T° d'auto-inflammation 537 °C
Point d’éclair Gaz Inflammable
Limites d’explosivité dans l’air 4,4–17 %vol
Pression de vapeur saturante 2 atm (−152,3 °C); 5 atm (−138,3 °C); 10 atm (−124,8 °C); 20 atm (−108,5 °C); 40 atm (−86,3 °C); 4,66×105 mmHg soit 621 bar (25 °C)
Point critique 4 600 kPa7, −82,6 °C
Vitesse du son 1 337 m·s-1 (liquide, −161,5 °C)
450 m·s-1 (gaz, 27 °C, 1 atm)
Pression appareil domestique au gaz naturel (méthane) = 20 mbar contre 28 mbar pour le butane.
(codification européenne des injecteurs gaz naturel : G20)
(codification européenne des injecteurs GPL (les injecteurs butane et propane sont identiques) : G30-31)
Diamètre injecteur "Gaz naturel" | Diamètre injecteur "GPL" |
Petit 0,50 | 0.72 |
Moyen 0,69 | 1.01 |
Grand 0,85 | 1.18 |
Grand ou four 0,94 | 1.35 |
Le biogaz est un produit de la décomposition de la matière organique par des bactéries anaérobies, composé à 60% de méthane et 40% de gaz carbonique (CO2). Il est comparable au gaz naturel qui lui est constitué à 99% de méthane. C'est une source d’énergie propre et renouvelable pouvant remplacer le gaz naturel pour cuisiner, pour produire de la chaleur, de l'eau chaude ou pour générer de l’électricité. À température et pression ambiante, le biogaz se présente sous forme gazeuse et non liquide comme le propane. Il est possible d’embouteiller le biogaz, mais c’est un processus coûteux.
Une façon de faire du biogaz est de placer de la matière organique dans un réservoir hermétiquement fermé, chauffé et brassé que l’on appelle le digesteur ou bioréacteur. Dans de telles conditions, les bactéries anaérobies se nourrissent de la matière organique pour se multiplier et produisent ainsi du biogaz.
Toute matière organique peut produire du biogaz : excrément, fumier/lisier animal, fruits, légumes, restes d’abattoir, rejets de laiterie, brasserie, distillerie, etc.
Les matières organiques riches en fibre comme les feuilles et le bois sont toutefois difficiles à digérer et ne sont pas recommandées à utiliser comme source de biogaz.
La quantité de biogaz que l’on peut extraire des rejets organiques dépend du type de rejet et de la performance du digesteur.
Certains digesteurs produisent 20 m3 de biogaz par tonne de rejets organiques tandis que d’autres digesteurs peuvent récolter jusqu’à 800 m3 de biogaz par tonne de matière organique. Tout dépend de la qualité de la matière organique utilisée, du design du digesteur ainsi que du mode d’opération du système.
Chaque mètre cube (m3) de biogaz contient l’équivalent de 6 kWh d’énergie calorifique.
la quantité de matière organique qui entre dans le digesteur est à peu près équivalente à la quantité à la sortie. Toutefois, la matière organique digérée est pratiquement inodore, améliorée en valeur fertilisante, moins polluante et réduite en charge organique (DBO5).
Le rejet digéré peut être séparé (solide/liquide), la partie solide pouvant être transformée en compost et la partie liquide utilisée comme fertilisant ou traitée pour rejet en nature.
En introduisant un digesteur dans votre système de traitement des effluents, vous dépolluez plus rapidement votre effluent tout en incorporant une source de revenu supplémentaire à votre entreprise. Par exemple :
Les lisiers/fumiers des fermes ne sont pas perçus comme des déchets, car ces derniers servent comme fertilisants naturels aux champs. L’introduction d’un digesteur anaérobie à la ferme permet de réduire la facture énergétique de cette dernière, de diminuer les odeurs lors de l’épandage et d'améliorer la valeur fertilisante du fumier.
Dans une installation agroalimentaire, le digesteur anaérobie sert au traitement primaire des rejets organiques réduisant jusqu’à 90% la charge polluante du rejet. L’industrie peut ainsi réduire sa facture énergétique grâce au biogaz récupéré tout en diminuant le temps de rétention lors du traitement secondaire.
Comprimer du méthane gazeux en liquide :
Exercer une pression de 46 bars (énorme...) et laisser le récipient refroidir, au fur et à mesure le méthane se condense au fond du récipient.
ça fait du charbon de bois , du methanol , de l'acetone , de l'acine acetique , de quoi faire de la chimie amusante
le methanol et l'acetone sont utilisable comme carburant de moteur a essence
l'acide acetique peut aussi etre transformé en acetone
Source : wikihow.
Pour rappel : la fabrication d'éthanol comme carburant est interdite par la loi, et il faut modifier le moteur pour que le moteur thermique passe de l'essence à l'éthanol (de mémoire, courbe d'allumage modifiée et gicleur de carburant plus gros (car éthanol moins énergétique que l'essence)). Utilisable uniquement par les moteurs à allumage commandés (moteurs à essence avec bougie d'allumage, donc pas les moteurs diesels).
Fabriquer de l'éthanol est moins pratique que de méthaniser, à moins qu'on ai des tonnes de fruits pourris à mettre en valeur. En effet, le chauffage pour l'alambic réduit de beaucoup l'intérêt de cette technique. C'est utilisé au Bresil où la Canne à sucre pousse bien et permet d'utiliser des voitures à essence d'importation sans grandes modifications techniques.
Par contre, il peut être intéressant de savoir produire son propre alcool pour se désinfecter en survie.
Jetez vos déchets organiques dans un un baril étanche (genre fût de macération). Ce récipient recevra tous les restes de fruits que vous avez consommés (trognon de pommes, peaux de bananes, etc.) susceptible de contenir du sucre. La fermentation des baies (comme le raisin) semble se faire d'une manière différente.
Récupérez les fruits pourris tout comme les restes.
Ne pas dépasser le tiers, sans quoi pendant le processus de macération le contenu pourrait déborder.
Ce baon peut être un manche à balais, mais plus il est large plus vous irez vite. Le but est d'obtenir une bouillie.
Bien que vous puissiez utiliser une levure standard, choisissez une levure tolérante à l'éthanol que vous pouvez trouver dans un magasin où s'approvisionnent les producteurs de vin.
Versez un ou deux paquets de levure dans le baril. Remplissez le baril d'eau (aux 3/4), ou alors s'agit-il simplement de recouvrir la bouillie d'eau pour éviter l'oxygène de l'air et permettre le test du densimètre ?
Fermer hermétiquement le baril. Le but est que la fermentation se fasse de manière anaérobie, c'est à dire sans oxygène de l'air.
L'ouverture du couvercle tous les jours évitent les risques d'explosion du baril (la digestion anaérobie entraîne le dégagement de gaz carbonique).
Le mesure se fait avec un densimètre/hydromètre (noms alternatifs : mustimètre, pèse-moût, pèse-sirop ou encore aréomètre) plongé dans le liquide. Ce densimètre permetr de mesure la masse volumique d'un liquide (un pèse acide de batterie devrait donc faire l'affaire ?). Selon la densité du moût (eau + bouillie en cours de macération) le densimètre s'enfonce plus ou moins profondément. la densité se lit alors sur la graduation qui est entre l'air et le liquide.
En une dizaine de jours, ce taux devrait diminuer progressivement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sucre.
Si on attends, des résidus fermentés pourraient apparaîtres dans le moût qui encrasseraient par la suite le moteur.
Verser le moût dans l'alambic, ne prendre que la partie apparaissant à moins de 100 °C, sachant que les alcools s'évaporent dès 70°C :
Voir plus de détails dans le paragraphe suivant : distiller sans alambic
Le produit éthanol n'est pas pur car il contient de l'eau. Il faut utiliser un filtre à essence papier ne laissant passer que les molécules d'éthanol.
Faute de disposer d'un alambic, on aura besoin :
- d'un récipient (marmite, casserole) de 4-5 litres de contenance,
- d'un gros saladier ou d'un wok,
- d'une petite marmite de 1 litre environ, qui sera suspendue dans le gros récipient.
Le gros récipient est rempli de vin, de bière ou de cidre (ou de tout autre moût de fruit fermenté en anaérobie). Au dessus est suspendu la petite marmite. Le saladier, ou le wok, est finalement rajouté sur l'assemblage et sert de couvercle et de surface de condensation. Il devra être rempli d'eau froide ou de glace.
On chauffe alors le gros récipient pendant 15 minutes à feu très fort. Quand le contenu est à ébullition, diminuer le feu et continuer à faire bouillir à feu doux.
Environ 10 minutes plus tard, retirer soigneusement le liquide (distilat) qui s'est déposé dans la petite marmite. Il s'agit de méthanol - toxique - que l'on reconnait par son odeur caractéristique similaire à la colle. Bien nettoyer la marmite.
Poursuivre la distilation : tout ce qui apparaît ensuite dans la petite marmite est composé de 60% d'alcool - buvable - si le liquide de départ est du vin.
Le saladier doit pendant tout ce temps rester froid (il absorbe la chaleur de la vapeur pour qu'elle se recondense en liquide). Vider l'eau chaude et remettre régulièrement de l'eau froide.
La distilation dure environ 90 minutes. Ensuite il ne reste que de l'eau, qui sera elle-aussi distillée si l'on poursuit l'opération. Mieux vaut donc s'arrêter là !
Explication scientifique :
Le méthanol (toxique) boue à 70° C environ. Ensuite apparaît l'éthanol, buvable. L'apport de chaleur fait d'abord s'évaporer l'alcool le plus volatile.
Le vin ne contient que des traces de méthanol. il n'est donc pas nécessaire d'éliminer le premier distilat en théorie. Mais il vaut mieux être prudent...
Qui n'a pas de vin ou de bière à sa disposition peut utiliser des fruits bien mûrs. Ceux-ci contiennent en effet du sucre, qui se transforme en alcool lors de la distilation. Attention : l'utilisation de fruits fait apparaître beaucoup de méthanol !
Il est important d'enlever les meutrissures et les tiges des fruits avant de les utiliser. Les fruits auront passé 3 à 4 semaines au calme avant d'entrer dans le processus de distilation. Cette période permet aux fruits de fermenter et d'attendre naturellement un taux d'alcool de 6 à 8%. A partir de cette matière première on peut produire un alcool à 30-40%.
On peut aussi utiliser du sucre, mélangé à 1 ou 2 livres de concentré de tomate et 5 litres d'eau.
Sinon, on trouve sur ebay des alambics pour 80 - 150 euros, qui produisent 2 litres d'alcool à 90% en 60 minutes...
Voici la recette :
- on ramasse des mirabelles gorgées de sucre (si on a du mal à trouver de la belle qualité, on se contente de fruits tachés), et on évite de mettre de l'herbe ou des morceaux de bois dedans !,
- on met ça dans des fûts en plastique propres (environ les ¾ du fût),
- on laisse les fûts ouverts à l'extérieur mais à l'abri de la pluie,
- au fur et à mesure du remplissage on tasse légèrement, et,
- et,... on attend, voir quand même tout les jours si ça commence à « bouillir » (à fermenter), si ça ne fermente pas au bout de 3 ou 4 jours on fait fondre un peu de sucre dans de l'eau tiède et on la met dans chacun des fûts (ainsi la fermentation démarre au bout de 24 à 48 heures, à partir de là il y a deux écoles :
1 – certains ne touchent à rien, ils se contentent juste de vérifier que ça ne risque pas de déborder (certains fruits restent intacts et il est soi-disant possible de manger des tartes à la mirabelle à Noël grâce à ce système).
2 – d'autres comme moi, utilisent un morceau de planche carré fixé au bout d'un manche à balai pour renfoncer régulièrement les fruits au fond du fût et pour tout mélanger (ça fait une bouillie immonde...)
- une fois qu'il n'y a plus de fermentation apparente, on rentre les fûts à l’intérieur (à l'abri du gel), on les retransvide de façon à les remplir à 85 – 90%, on pose juste le couvercle du fût sur le fût (sans bloquer) car ça peut encore bouillir un peu, et,...
- ...et, on attend tranquillement la fin de l'année, entre-temps, on aura quand même été voir nos fûts, lorsqu'on est sûr que ça ne fermente plus du tout on bloque les couvercles.
- arrive la fin de l'année, là, deux possibilités :
1 – tu va voir le distillateur pour 200 litres de mirabelles à faire distiller. Le jour convenu tu ouvre tes fûts, tu retire (et jette) la pellicule toute brune sur le dessus (3 à 5 cm), tu referme et tu emmène tes fruits chez le distillateur. Aussitôt rentré chez toi, tu goûte et tu est déçu... tu monte alors tes bonbonnes au grenier (là où il fait très chaud l'été et très froid l'hiver), tu retire le bouchon de tes bonbonnes, tu met un linge respirant dessus (éventuellement tu sécurise avec du grillage à garde manger)et, tu attends... quelques années...
2 – tu as tellement attendu que tu as oublié que tu as des fruits dans tes fûts et tu laisse bêtement passer la saison de distillation . Tu as du bol car tu as une seconde chance, ça ne va pas se perdre, laisse tes fûts fermés, tu pourra faire distiller l'année prochaine. Ca marche pour la mirabelle (et peut-être pour la quetsch) mais pas du tout pour la poire qui faut distiller rapidement après la fermentation (je le sais, j'ai failli me louper). Et je ne sais pas pour les autres fruits.
Pour ceux qui veulent creuser la question de l'alcool, liens vers des sites pédagogiques :
http://www.wikignole.be/wiki/Accueil
où, vous trouverez un excellent guide super complet sur la distillation moderne des fruits ici :
http://www.wikignole.be/wiki/La_distillation_moderne_des_fruits_:_un_guide_pour_les_distillateurs
Et le second site ici
http://www.fairesagnole.eu/
Texte tiré de Un pétrole inépuisable, écologique et bon marché par Henri Durrenbach.
il s’agissait d’utiliser un pétrole obtenu –en abondance– par la fermentation anaérobie (c’est-à-dire à l’abri de l’air) de la biomasse (travaux du Docteur Jean Laigret).
Il était en effet parvenu à reproduire en laboratoire les phénomènes naturels ayant fait naître les nappes pétrolifères et avait finalement obtenu avec un magnifique rendement des combustibles liquides tout à fait semblables à ceux dont l’activité humaine a tant besoin mais dont l’usage ne mettrait pas pour autant en danger l’équilibre planétaire Carbone-Oxygène –le CO2 rejeté dans l’atmosphère est celui qui en a été retiré par la photosynthèse– et de même n’entraînerait pas de pollution thermique. Le procédé Fischer-Tropsch, qui transforme coûteusement –et partiellement- la houille en combustibles liquides ne résout pas un tel problème et fait encore appel à une matière première fossile et épuisable.
Le Docteur Laigret fut amené à s’intéresser à l’un des bacilles anaérobies les plus communs dans la nature, le bacille perfringens, déjà bien connu comme ferment destructeur des matières organiques. Une première série d’épreuves fut effectuée sur des liquides organiques, dont la fermentation donnait du gaz carbonique et de l’hydrogène, mais très vite le liquide devenait acide et la fermentation s’arrêtait. Aussi, dans une deuxième série d’épreuves, on ajoutait des formiates alcalins ou ammoniacaux. Les dégagements de gaz ne se produisaient plus qu’à partir du deuxième jour, mais le débit en était régulier et prolongé. Dans une troisième série d’épreuves, on ajoutait au mélange des traces d’iode, qui servait de catalyseur. On obtenait un premier dégagement de même nature que le précédent, puis, après un arrêt d’une douzaine de jours, un deuxième dégagement de gaz très riche en méthane (plus de 80 %).
Le Docteur Laigret décida alors de poursuivre ses recherches en partant de corps solides et d’abord d’un acide gras : l’acide oléique. Le produit utilisé était du savon ordinaire du commerce, fabriqué avec de l’huile d’olive. Ses travaux étaient conduits dans les mêmes conditions que précédemment et avec le même bacille. Il constata que la fermentation ne produisait pas de méthane mais du gaz carbonique et qu’il se déposait à la surface du milieu fermenté un liquide noir dont l’analyse montra qu’il s’agissait d’un pétrole. Plus précisément, cent grammes de savon donnaient 75 cm3 de pétrole. L’expérience fut renouvelée plusieurs fois avec le même résultat. Ainsi se trouvait confirmé le fait que l’on avait jusque-là simplement supposé : les gisements de pétrole proviennent, de façon pratiquement certaine, de la fermentation anaérobie de matières organiques et le processus qui l’avait permis pouvait être reproduit en laboratoire.
La question des rendements: Nous avons vu que les rendements en « huile » se sont révélés dès l’origine remarquablement élevés : cent grammes de savon oléique donnant les ¾ de leur masse en pétrole ! « Ce sont les huiles végétales qui ont le meilleur rendement en pétrole lors de leur fermentation. En moyenne, une tonne d’huile fermentée donne 800 litres de pétrole brut et 200 m3 de gaz combustible. Mais les huiles sont des produits relativement chers et la collecte des végétaux qui les contiennent est une opération artisanale, donc onéreuse. D’où l’idée qu’eut le Docteur Laigret d’étudier la fermentation de produits organiques bon marché. C’est ainsi qu’il constata que les déchets de viande de cuisine pouvaient fournir 450 litres de pétrole et 140 m3 de gaz combustibles par tonne. Les déchets de poissons fournissaient environ 70 % de leur poids de carbures. Les écorces d’oranges et de citrons 37 % et les feuilles mortes 25 % de leur poids… »
Les boues d’égout. Pourraient être ajoutés aux boues d’égout et dirigés de concert vers des cuves de fermentation adéquates divers déchets organiques, ordures ménagères, « fonds de pile » des huileries, déchets d’abattoirs –dont le sang dont on ne sait vraiment que faire, de même, de nos jours, que les « farines de viande », calamité moderne… mais aussi les carcasses de vaches « folles » ou de moutons aphteux… ou les cadavres de poulets « aviaires », ainsi que les algues marines intéressantes en tant que matériau organique fermentescible, et contenant en outre les traces d’iode dont la présence favorise le processus de fermentation. On peut estimer à huit millions de tonnes le volume en France des boues d’égout, qui, même à l’état non trié, en présence de toutes les impuretés non susceptibles de fermenter (sables, verres, métaux, etc.) peuvent fournir 106 litres de pétrole brut et 124 m3 de gaz par tonne (Jean Lagarde, Science & Vie, juillet 1949).
Les algues :Mais d’autres sources encore de matières organiques sont à notre disposition. Nous pensons aux algues qui, comme déjà dit, ont le mérite « de fournir l’iode indispensable à la synthèse biologique du pétrole. Or, les algues sont des végétaux très prolifiques. C’est en trillions de tonnes que l’on évalue la production annuelle d’algues : pour les seules algues microscopiques, on évalue cette production à 200 milliards de tonnes ».
Le plus facile est de stocker à pression ambiante.
Soit dans une chambre à air de pneu, soir dans un gazomètre réservoir :
En résumé, une grosse bassine avec de l'eau, on pose dedans une bassine retournée (cloche supérieure, ou cloche). Sous la bassine retournée, au dessus du niveau de l'eau, on place un tube d'entrée de gaz; et une sortie de gaz (le poids de la bassine retournée tends à créer une légère surpression par rapport à la pression ambiante). Les tubes permettent de bloquer la descente de la cloche supérieure. Quand du gaz est produit, la cloche monte (elle se rempli de gaz), quand il est consommé, elle descend. Pour guider la montée de la cloche, soit on met des colonnes autour, soit on réalise une sorte de filet à grand pas, qui guide la montée (la cloche tourne sur elle-même).
Ça évite d'avoir un système avec une poche qui se dilate (comme un ballon), mécanisme qui rapidement est soumis à l'usure du caoutchouc (comme la chambre à air de pneu utilisée habituellement).
Sinon le gaz peut être stocké sous pression (tuyaux rigides + pompe).
Oubliez la liquéfaction, le méthane demande des pressions folles, diffiiciles à obtenir pour un particulier...
à suivre...