Nature Humaine (amocalypse)
Méhari>Entretien>Généralités>Bases du bricolage
Première version: 2002-04-23
Dernière version: 2014-05-10
Bricoler nécessite de posséder quelques savoirs-faire.
Sommaire de la page
1) Nettoyages divers
2) Graissages divers
3) Fonctionnement à la main
4) Démontages
Vis grippées
Vis foirées
Vis cassées
Le liquide vaisselle marche pas mal, et n'est pas agressif pour les pièces de carrosserie, surtout la peinture, à essayer en priorité.
Nettoyer le cambouis: Le white spirit permet d'enlever toute la graisse humide, comme l'huile moteur ou la graisse de cardan, ou encore de roulement. Suivant la surface à traiter (les pavés de la cour ou une pièce métallique) le résultat sera parfait ou approximatif (pour les pavés, il n'y a pas grand chose à faire, à part récurer au tournevis dans les interstices).
Nettoyer la calamine dans le moteur: Il existe plusieurs produits spécifiques, se renseigner chez son revendeur.
Nettoyer l'extérieur du moteur : On se rend dans une laverie autorisée pour le nettoyage du moteur, et qui retraite l'eau usagée, on protège l'entrée de la turbine, la bobine, le soufflet de boite de vitesse, le carburateur, le démarreur et l'alternateur en les habillant de sac plastique. Avant de redémarrer, on nettoie à la soufflette les bougies.
Pour graisser un cable (cable en métal à l'intérieur d'une gaine rigide), il faut démonter le cable , le tremper dans de l'huile et le remonter. Ou alors on laisse couler par gravité de l'huile de vaseline entre le cable et sa gaine, en tirant vers le haut le cable.
Pour les glissières de vitre et les joints de porte, des produits au silicone existent. Ils sont a priori à éviter , car quand on veut faire des retouches peintures il n'existe pas de dissolvant pour le silicone qui laisse un film gras à vie. Les joints deviennent cassant et perdent leur souplesse à cause des UV et des déchirements lorsqu'ils sont collés par le froid. Les huiles parafiniques ou le talc protègent les joints aussi bien que le silicone (on peut même mettre du savon de marseille) sans en avoir les inconvénients.
Le silicone fragilise certains plastiques en migrant à l'intérieur, ce qui les rends cassants.
Faire tourner à la main le moteur. Il y a trois
techniques principalement:
- Soit en utilisant la manivelle insérée dans la dent de loup du ventilateur
(voir comment s'y prendre)
- Soit avec une clé de 14 sur la vis de ventilateur à l'extrémité du
vilebrequin (à utiliser par exemple si le ventilateur est démonté)
- Valable sur tout véhicule avec embrayage mécanique et boite de vitesse non
automatique : lever une roue motrice et la tourner dans le sens de la marche,
dernier rapport de la boite de vitesse enclenché. Le différentiel va faire
son boulot pour ne pas faire tourner l'autre roue motrice restée à terre.
En général la mécanique c'est hyper simple: il suffit de mettre une clé
sur un boulon puis de dévisser en tournant dans le sens trigonométrique
(inverse des aiguilles d'une montre). Avec ça on démonte et on remonte sa
voiture.
Sur la deuche, seul l'écrou de moyeu avant à son pas de vis
inversé, c'est à dire qu'il faut tourner dans le sens des aiguilles
d'une montre pour le démonter.
En règle générale, quand on voit que ça force, s'arrêter un moment et
chercher pourquoi ça force. Une fois que l'on s'est assuré du bon sens de
vissage, de l'absence de goupilles ou de martelage, foutre une giclée de
dégrippant et attendre un peu (pour certains éléments exposés comme les
tirants de suspension, mieux vaut attendre plusieurs jours après injection de
dégrippant).
Les problèmes que l'on peut rencontrer pour dévisser un écrou :
Si l'on applique trop lentement un couple élevé, il peut arriver que la vis se cisaille et se casse net (J'ai cassé un vis de 17 sous le treillis, grippé par la faute du manque de protection aux projections de boue). Dans ce cas, il est préférable pour dégripper de :
1- asperger copieusement de dégrippant quelques jours avant
2- d'asperger copieusement de dégrippant juste avant de s'y attaquer
3- Utiliser un outil de très bonne qualité et adapté à l'empreinte ( éviter les clés plates chinoises qui s'écartent quand on force et arrondissent la tête, les embouts de tournevis en cochonium qui se vrillent quand on desserre, ou alors qui se déforment en bout et foirent l'empreinte, les clés Allen qui ont des dimensions approximatives et sont trop petites pour l'empreinte, ne forçant que sur la moitié de l'empreinte, et donc abimant cette dernière)
4- donner des petits coups secs (en tapant au marteau sur le bout de la clé par exemple)
5- Pour les vis bien grippées, utiliser un tournevis à frapper (ou appuyer sur le tournevis de tout son poids en même temps qu'on le fait tourner, c'est quand l'outil se soulève qu'on sort du fond et que ça ripe)
6- En dernier recours, chauffer autour de la vis pour que la chaleur se transmette au filetage extérieur, qui va s'écarter plus que ne va s'élargir le filetage intérieur.
Malgré les conseils ci-dessus (ou parce que vous les avez lu trop tard!), la tête est foirée (tête hexagonale ovalisée, empreinte cruciforme ronde).
Un tournevis à frapper, dans lequel on monte un outil chanfreiner un poil plus gros que l'origine, qui permet de refaire l'empreinte.
Un peu de pâte à roder peut permettre de remplir les débuts de ripage et d'avoir juste le frottement nécessaire sur ce qu'il reste de la tête pour dévisser (par exemple, une tête BTR arrondie). Utiliser un outil de bonne qualité, et si c'est une empreinte sur le dessus (vis ou BTR ou TorX) Toujours bien appuyer dessus pour éviter le soulèvement et le ripage qui arrondi tout).
On peut aussi essayer la méthode du marteau - burin, avec un burin bien aiguisé on tape de façon excentré pour faire tourner la vis.
En dernier recours "soft", coller l'outil (bien dégraissé) dans l'empreinte foirée à l'araldite, il faut attendre 24 heures que ça sèche et le résultat est pas garanti. Méthode donnée pour info...
Si la tête s'est cassée et qu'une partie du filetage dépasse, essayer de limer les bords en 2 méplats pour l'attraper avec une pince ou une clé plate, ou scier un trait de scie sur le dessus pour l'avoir au tournevis, mais en règle général si ça a cassé sur la tête ça va casser aussi sur le corps de la vis, plus fin. Surtout si les vis sont petites.
Il est aussi possible de ressouder dessus une tête pour essayer de la dévisser comme ça (si c'est sur une partie très rouillée que ça a cassé et que le reste de la vis est bon, par exemple les goujons d'échappement sur culasse).
A partir de là il va falloir percer un trou au centre de la vis et sur 0,5 à 1 cm de long, d'un diamètre de foret inférieur de la valeur du pas de filetage au diamètre extérieur de la vis.
Pour percer, il faut :
Donner un coup de pointeau le plus au centre possible de la vis
Mettre le foret dans le coup de pointeau et démarrer la perceuse, le foret est ainsi centré par les bords du coup de pointeau (il y a toujours du jeu en bout de foret si la perceuse n'est pas d'excellente qualité)
Mettre le foret le plus droit possible (perceuse à colonne conseillée)
Utiliser un bon foret HSS, sans quoi se dernier va s'user en moins d'un mm, certaines vis étant usinées dans un acier très dur.
Il existe des forets à pas inversé, qui lors du perçage du trou central ont tendance à dévisser la vis, qui si elle est faiblement grippée peut venir comme ça.
Si une partie du filetage dépasse encore, chauffer la pièce autour à 100°C, mettre un carton avec un trou du diamètre de la vis autour de la vis, injecter dans le trou du réfrigérant (le carton empêche le réfrigérant de refroidir la pièce chauffée autour, astuce gazoline), et dévisser à la pince étau. En effet, le réfrigérant provoque un choc thermique qui décolle la vis de la pièce en cassant l'oxyde qui cimente la vis dans la pièce, tout en rétractant la vis alors que l'alésage est lui écarté par la chaleur.
Si c'est cassé à ras ou que la méthode au-dessus ne marche pas, il faut un extracteur hélicoïdal (encore appelé Queue de cochon, attention certains confondent avec le porte outil dont on se sert pour le faire tourner, appelé tourne à gauche, qui sert aussi à faire tourner les tarauds). Prendre du Facom vu le prix modique (40 euros tout le jeu chez AD, les autres vont casser surement, compliquant la tâche ultérieure), percer au diamètre inférieur au filetage intérieur de la vis, puis insérer l'extracteur sans forcer dans le trou central réalisé (il est conique donc au bout d'un moment d'enfoncement ça "mords" sur les flancs du trou), dans le sens du dévissage, son pas est inversé donc il va rentrer dans le trou et faire une sorte de filetage, et une fois au fond exercer un couple de déserrage de la vis restante. On peut toujours retirer l'extracteur une fois le filetage réalisé, chauffer la pièce extérieure à la vis cassée pour essayer de faciliter l'extraction (à 100°C, elle va se dilater sans abimer le métal) puis de mettre dans le trou central de la vis l'embout d'une bombe réfrigérante d'électronique).
Si ça ne marche toujours pas (si l'extracteur casse dans le trou central, ça va compliquer encore la tâche, et ça veut dire que de toute façon le filetage de la vis est grippé de chez grippé), il faut percer au diamètre du filetage extérieur de la vis moins le pas (par exemple, pour du M4x0,7, percer à 3,3 mm), et retarauder même diamètre, si le filetage est complètement mort repercer au diamètre extérieur du filetage et retarauder au diamètre supérieur puis mettre une vis plus grosse, ou insérer derrière un filet rapporté ou un insert qui va reconstituer le filetage d'origine. Par exemple pour une bougie d'allumage.
Si le but est de sortir un élément encore maintenu par le haut de la vis cassée (par exemple sur un montant de pare-brise, qui ne peut pas coulisser) il faut continuer à percer le haut du corps du filetage au diamètre extérieur (par exemple foret de 4 pour une vis M4) juste sur la profondeur de la pièce supérieure. Ensuite, la pièce peut-être retirer, et on peut continuer à percer pour retarauder plus gros ou directement retarauder sans la vis grippée qui fait office d'insert.Taraudage
Si le taraud force (par exemple sur un alésage rouillé) mettre de l'huile fine comme huile de coupe.
à suivre...