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Nature Humaine (amocalypse)
Méhari>divers>

Première version: 2001-01-06
Dernière version: 2001-07-15

Les premières impressions de deuchistes

Essayez de vous rappeler la première fois que vous vous êtes penchés sur la mécanique de la deuche, et du dépaysement total qui s'en est ensuivi.

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Parmi les choses les plus étranges, les freins en sortie de boîte (placés sur les roues pour les voitures "normales") se disputent l'étonnement avec la bobine à deux sorties sans delco.

Vient ensuite l'étrange système apparent du passage des vitesses, ainsi que la disposition longitudinale du moteur (peu courante de nos jours) et surtout les deux bougies aux deux extrémités du moteur deux fois plus petit que la boîte de vitesse. En se penchant un peu, on découvre le démarreur, posé telle une navette spatiale sur un espèce de grand engrenage avec ses dentures apparentes. Les formes tourmentées de l'échappement et des échangeurs de chaleur attirent ensuite l'oeil, puis ensuite on se reporte à l'avant et constatant la présence de l'énorme ventilateur, on réalise alors que ce qui turlupinait depuis un moment était l'absence de radiateur d'eau.

Puis l'on inspecte alors le dessous du châssis, et les surprises continuent. Tout d'abord le pot d'échappement se terminant devant la roue arrière gauche, les gros pots de suspensions horizontaux et les fragiles tirants que, suspension classique à compression Mac Pherson oblige, l'on croit comprimés. On cherche vainement un ressort vertical, des barres dans tous les sens, mais non, rien. Tout est simple, dépouillé et compact, mais terriblement efficace comme l'ont démontrés les premiers essais routiers. On se surprend à admirer les jambes graciles de la belle, les trous de rouille qui ne manquent pas d'être là, laissés par un propriétaire peu méticuleux. On apprécie le plancher de la voiture entièrement plat, seul un cylindre derrière le moteur dépasse un peu. Ce cylindre ressemble d'ailleurs à une bête à corne.

L'habitacle ne voit pas la fin des surprises.
Dans une deuche, l'atmosphère est conviviale, on n'est jamais très loin du voisin.
Dans la méhari, vu de dehors c'est une grosse bagnole, vu de dedans c'est immense. Il y a de l'écho quand on parle. Les dimensions extérieures de la voiture semblent gigantesques, on à l'impression de conduire une limousine américaine avec ses faux angles de partout et son apparence en trompe l'oeil. Les premiers villages à traverser sont un vrai calvaire: On a l'impression qu'a chaque fois ça va toucher à droite. Quand on lit dans la revue technique que l'engin ne mesure que 1m53 de large, on ne peut le croire, ils ne doivent pas parler de la même voiture. Il faut un moment avant d'apprivoiser les formes inusitées de cette voiture, pour la rendre à sa taille (presque) normale.
A peine remis du choc ressenti par le confort surprenant des sièges, que derrière le volant démesuré, l'on aperçoit le tableau de bord minimaliste avec deux voyants et deux boutons. On se dit qu'il manque des choses, mais en réfléchissant bien, on se dit que finalement il n'y a rien à rajouter. Tout est là: le bouton pour actionner les essuie glace et celui pour tester le liquide de frein. Le testeur de frein apparait même comme un luxe inutile.
On découvre ensuite le réglage en hauteur des phares, et là c'est la grande classe, une débauche de technicité! Dire que la plupart des voitures ne le possèdent pas encore! C'est byzance quand on découvre dans le coin le voltmètre. Que d'options sur cette voiture. On en sautille d'excitation, et se fait alors entendre le caractéristique grincement des suspensions, accompagné du non moins célèbre balancement "deuchevauësque". Ce moment génial est absolument indescriptible pour exprimer tout ce que l'on ressent alors. On y est, dans la légende, en plein dedans...

Quand vient le moment de démonter quelque chose (tôt ou tard, ce moment finit par arriver), on découvre alors avec stupeur la superbe clé de 14 rutilante au fond de la boîte à outils et dont on se demandait jusque là à quoi elle pouvait bien servir.

Vient le démontage des tambours arrières. Tous ceux qui l'on déjà fait sur une voiture classique sont épatés par la simplicité du montage. Un cylindre, deux mâchoires et une fine barre. Où sont passés les ressorts nombreux sur les autres modèles et dont il en reste toujours un dans les mains, après remontage, que l'on ne sait plus où foutre?

Et ainsi va la découverte de la deuche, pardonnant les erreurs du bricolo du dimanche, montant aux arbres malgré la puissance ridicule du moteur, ses impressions de vitesse dès le 70 passé, ses accélérations fulgurantes et la joie que l'on ressent à conduire un tel engin, la "hola" au bord de la route pour peu que l'on ai rabattu le pare-brise, les sourires sur les visages de ceux qui croisent votre route.

Pour plus de découverte sur l'esprit mécanique qui à conduit à la deuche, voir l'esprit deuche.

à suivre...


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