Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier
Première version: 01/07/2011
Dernière version: 2011-07-03
Résumé des épisodes précédents, une semaine de nationale à Narbonne, puis un week-end avec une concentre à côté, pas beaucoup de repos.
La concentre commence avec Alain, Christine, André et Dom Dom qui passent à la maison le mardi soir. On se boit à 3 30 bouteilles de bière, 1 l de whyski, et diverses bouteilles dont une bonne partie du cubi de rosé. Couché à 4 h du mat, le réveil à 6h30 du matin pour partir au boulot est un peu difficile! Ils se lèveront tous entre 10h et midi, mais m'avoueront que ça leur a bien flingué le planning!
Du coup j'arrive pas avec du sommeil d'avance à cette concentre!
Sommaire de la page
4 ans depuis mon dernier Canyon Tour en 2007, ça me manquait trop de revoir tout le monde!
Comme d'hab sur la route du canyon, on croise toujours des semis avec pleins de voitures bizarres dessus. Ici un convoi de cascadeurs avec des big foot, qui font des spectacles en écrasant de vieilles voitures pourraves. Brr! J'espère juste qu'ils attendront que je soit passé avant de commencer!
Remarquez les pneus du semi qui semblent tout petits...
Au retour ça sera un camion rempli de maseratis et de ferrari!
Arrivée au camping vers 21h30, je croise Pbel et Coucoun qui sont en train de récupérer les pizzas, ils m'ouvrent la grille, après c'est José et toute la clique qui m'arrêtent et m'invitent avec eux, puis c'est Alain qui vient me chercher ensuite. Ca fait plaisir de revoir tous les copains, malheureusement il faut choisir une bande car ils sont tous séparés en plusieurs groupes!
Alain m'amène à son emplacement. Mais une fois sur la méhari il fait une réaction allergique violente!
Je rejoins Alain, Christine, André et DomDom, Pilar et des deuchistes de Nice originaire de Figeac (je ne me rappelle plus les noms) qui ont été placés en bout de camping, finalement ça s'averera une bonne idée pour la suite.
Pit vient nous chercher (il a déjà les traits fatigués et ça ne va pas s'arranger dans le week-end!), il projette un film sur un raid. On rejoint José et Pbel avec sa couverture sur les genoux comme un petit vieux.
Au début du film, avec José on murmure, puis quand arrive le moment où
les "baroudeurs" abordent leur première piste (plate, mais avec des grains de
sables de 1mm de haut quand même!) là tout le monde rigole, du coup
forcément la projection part en live, et quand Alain nous rejoint c'est même
pas la peine! Finalement c'est plus marrant qu'un film comique! Tout le monde a
bien apprécié un champ immense avec toute l'herbe jaune, sauf 2 m² de vert
où passe une acadyane qui arrive à se tanker dans 1 mm de boue. Heureusement
le 4x4 d'assistance est là pour le sortir.
Ou encore un concurrent qui décrit la panne de sa voiture "C'est la barre de
levier de suspension, un truc comme ça, qui est cassée, moi j'y connait rien"
alors que les mécanos s'activent derrière.
Le pinard et le saussifflard sortis tous les soirs en plein pays musulman,
comme si on transportait la France dans des pays exotiques. Les massages des
épaules le soir parce que conduire en 2cv plus de 200 kms d'affilée c'est
fatiguant!
Et la photo finale, les 30 2cv alignés qui tiennent moins de place que les 40
4x4 d'assistance et les 4 semi remorques 6 roues motrices!
C'est juste que ce n'est pas notre idée de baroudeurs de dormir tous les soirs
dans des hotels 5 étoiles.
Bref, le film des baroudeurs est déjà devenu culte et donnera lieu pour plusieurs années à des répliques tirées du film! Point de salut sans pare-choc aventure, on les verra même frotter les bavettes contre l'herbe, les grands fous!
Je m'aperçois que dans la précipitation du départ j'ai oublié mon duvet, dans tout son bordel du camping car Alain me trouve un duvet de plus. Le froid tombant, ça s'avère être nécessaire.
Je crois qu'à 3 h du mat je jette la tente et m'endors tel quel.
Le campement au réveil.
André sur sa vrai palmeraie à eu un petit problème sur la route, du coup il roule comme moi sans pare-brise.
José attaque son week-end mécanique, avec le carbu de deuchette. Il me laissera lâchement finir le boulot.
Les deuches sur la place du village.
André qui remonte le pare-brise emmené par un forumiste.
La malle à Alain prends du temps à lire!
Petit tour à la plage, Azuman met son AZ dans l'eau (mais toujours sans poser de partie mécanique dedans, pour ne pas polluer).
Elle a une bonne bouille la rouillue!
Ca prends moins de place qu'un percheron les chevaux mécaniques!
Ca tombait bien qu'un groupe voyageant à cheval vienne désaltérer les chevaux au même moment.
Ambiance hippie grâce à Greg. Tout le monde m'a filer de quoi bouffer, pas pu trouver le temps d'aller au huit à huit.
J'aime bien le regard du cheval qui regarde cet étrange animal vert!
Moi aussi je ne peux résister à faire trempette, mais pareil pas de graisse au contact de l'eau. Même si ça aurait été sympa de rouler dans l'eau à 3 dedans et de faire des bulles avec le pot d'échappement!
Le départ de la balade du samedi. Il s'est mis à pleuvoir des grosses gouttes au moment où nous rentrions de la plage (à 14h), du coup vu les nuages dans les gorges, où nous devions faire la balade, j'opte pour le montage de bâche. Une demie heure pour monter cette p..n de bâche, les 2 vis à gauche étant grippés de chez grippé je doit utiliser les barres de toit pour faire levier, et la barre sera nécessaire jusqu'au dernier filet. Evidemment la pluie ça fait belle lurette qu'elle ne tombe plus, mais pour ne pas refaire le coup de Narbonne je me sacrifie et garde la bâche sur la méhari le reste de la journée pour que tout le monde puisse avoir un jour sans pluie. Mon sacrifice n'aura pas été inutile puisque nous n'avons pas eu de pluie de la journée ensuite (facile, on est resté autour du lac, pas de montagne). Ce qui n'aurait pas été le cas si j'avais retiré de nouveau la bâche...
Le lac de Ste Croix, qui a toujours des couleurs magnifiques, surtout que les nuages ont du mal à s'approcher du lac qui reste encore sous le soleil.
Ouhla, les gorges du verdon comme vous ne les avez jamais vues! On se croirait plus en Ecosse à côté du Loch Ness!
Sur la droite on voit bien la pluie qui tombe pas loin.
Les champs de lavande c'est moins bien quand il n'y a pas de soleil. Patience, vous en verrez des vrai à la fin de la page!
Brr, faisais pas bon être à la montagne aujourd'hui.
Petit arrêt avant Moustier, la balade est pratiquement finie. Sur la droite on voit la pente, il y a un chemin qui passe par là. Il y a un organisateur qui me dit qu'il ne peut être fait qu'avec une 2cv 4x4. Mouais, depuis Narbonne j'y fais de plus en plus confiance à ma méhari.
J'arrive à convaincre Azuman de monter avec moi pour voir si le petit chemin est si dur que ça. J'aurais bien aimé en avoir plus pour pousser si besoin est!
Dans ma tête, on descendait voir, et si c'était si dur que ça on revenait par le chemin d'arrivée.
On commence à descendre, on rattrape un quad qui nous regarde bizarrement du genre "condoléances mon gars", et c'est là qu'azuman me dit que la pente est quand même sévère. En fait la pente s'est inclinée progressivement et ce n'est qu'une fois en bas qu'on s'aperçoit que ça va être chaud à remonter s'il faut faire marche arrière.
On arrive à la montée, le quad part à droite mais il faut rejoindre les autres, donc on attaque la montée sans vraiment de convictions car c'est vrai qu'elle est verticale et c'est du sable ou les pneus lisses patinent à qui mieux mieux. C'est là que j'enclenchent les 2 pattes motrices de plus, et là la méhari arrive à monter ce qu'on croyait impossible. Pratique ces 2 pattes motrices en plus des 2 roues avant motrices, il faudra juste qu'elles s'entraînent un peu pour la prochaine fois car j'ai bien cru qu'Azuman crachait ses poumons une fois arrivé en haut!
En tous cas merci à lui pour la poussette, j'étais presque autant essoufflé que lui de par la concentration à avoir pour faire avancer sans trop patiner.
Bizarrement, une fois qu'on est au fond du trou et qu'on ne sait pas si on va s'en sortir, on ne pense plus qu'à sortir de là au plus vite et pas à faire des photos. Je dois paniquer facilement parce qu'il y a pleins de photos de la méhari dans de fâcheuses postures que vous avez loupé.
Une fois rejoint le plateau, seul Greg nous a attendu. J'imagine que si on était resté tanké ça aurait fait plaisir à plein de monde. Déjà que de plus en plus on me demande si je n'ai jamais rien cassé sur ma méhari à force de lui en foutre dans la gueule.
Le village de Moustier Ste marie, là aussi sous des couleurs inhabituelles.
Le résultat de mon escapade, des pneus morts de chez morts.
Retour à la plage.
Avec Azuman, Greg et Audrey, on se baigne tranquille puis retour à la plage pour une dégustation de vin de noix. Un petit moment relax et reposant après les émotions de la journée.
Mais il se fait tard et il faut rejoindre le camping pour l'apéro, Azuman doit préparer Michel Delpech pour l'hymne officiel du canyon Tour. Il nous présentera aussi Pierre Charby, un autre crooner très seventies!
Pendant que les modos du forum 2 pattes sont à l'apéro, leurs titines ont droit à une décoration spéciale.
Bon apéro tranquille, avec Pierre Charby en musique de fond sur le vieux radiola d'azuman.
Le repas du samedi soir, Alain est quelqu'un d'assez bruyant et la dame en face est obligée de se boucher les oreilles.
Finalement, ils'avérera que ce couple faisait partie des baroudeurs!, Alain et José leur offrent un éclair au chocolat pour s'excuser de leur comportement honteux de la veille lors de la projection du film!
Le repas fut un bon moment de déconnade, avec Greg qui nous a présenté son ami Pignou, celui qui se casse la jambe en marchant dans un trou de marmotte. Encore un bon héros de ce week-end avec les baroudeurs. Désormais, il faut se poser les bonnes questions : Qu'est-ce que pignou aurait fait dans cette situation, et est-ce que les baroudeurs seraient passés sans faire frotter les bavettes?
Le repas en lui même fut très bon, et très copieux déjà, sachant que 90 poulets ont été oubliés!
Après j'ai essayé de prendre une vidéo sur la piste de danse, et le résultat est pas si pire, malgré pas de lumière ambiante et un pointage au jugé. Voir la vidéo (1,4 Mo).
Greg et Audrey qui nous invitent à leur mariage... après s'être assuré que c'était pendant Clairac!
La musique s'arrête à minuit, malgré 2-3 irréductibles qui auraient bien continués.
On reçoit un appel de Néné, Yannis et Yoyo33 qui sont au Salagou et ont l'air de s'ennuyer ferme, il se sont fait jeté du camping à 23h parce qu'ils parlaient, tout le monde est couché depuis un bail.
Alain traverse le camping avec son téléphone à 1 h du mat et il se fait engueuler depuis une tente, à l'époque ça se couchait pas aussi tôt dans le sud-est? A moins que ma mémoire me joue des tours.
Du coup on se foutra à l'emplacement de Alain, au téléphone il dit "C'est bon, on est chez nous, on peut faire du bruit, y a la zouille". Et aussitôt une voix l'engueule depuis la zouille (où essaye de dormir Christine), alors il nous dit de faire moins de bruit! Quand Azam l'exige, Azam l'a!
Le f2p est constitué de pas mal de lèves tôt. Surement les mêmes qui se sont couchés à 1 h!
Tiens, la méhari à gardé sa bâche toute la nuit, histoire de faire comme les autres collègues. Elle va vite s'en débarrasser!
Départ pour la balade, la même chose qu'hier aller à Moustier, traversée du village sans s'arrêter et retour au camping pour le picnic. Avec un petit groupe nous décidons de faire la balade prévue la veille mais annulée à cause du mauvais temps, à savoir Aiguines et son chateau, Comps Sur Artuby, le pont de l'Artuby, les balcons de la mescla. Azuman donne le rythme, un rythme relativement tranquille dans les montées, celui du 12 ch qui en plus doit se coltiner le frein aérodynamique apporté par la cuve de coca et le vespa!
Le départ de la balade officielle et de la balade officieuse.
Nous sommes dans la balade officieuse, qui nous amènera sur les routes que nous aurions du prendre la veille.
Pas facile de prendre des photos quand on doit conduire en même temps, je redécouvre les inconvénients de la route tout seul!
La 2cv fait vraiment fragile face à la montagne.
Le canyon vu depuis le point sublime.
Le couple d'italien qui nous a suivi et ne semble pas regretté le parcours non officiel.
On arrive finalement au pont je sais plus quoi. Je me gare encore en tout terrain.
Tiens, j'avais pas vu que la roue arrière était en l'air!
Le saut à l'élastique, avec le point d'arrivée en bas, loin en bas.
Il ne manque plus que la musique d'Ennio Morricone.
Nous croisons une super traction Citroën.
Nous rejoignons le gros des troupes au bord du lac, j'en profites pour faire une petite blagounette à un des modos chauves pour tapoter dans sa chaise avec la méhari en roue libre. Malgré l'avertissement de Annick, il fera un bond de surprise. Comme à la route d'or il y a 5 ans il a encore voulu me crever mes pneus, il est pas possible!
Les forumistes se regroupent un peu. Tacatac et Charentais nous rejoignent, de même que Régis.
Glop 13 découvre le confort de la méhari.
Ludo est déjà en train de roupiller, il n'aura pas eu le temps de monter dans la méhari pour le faire.
La tombola. Avant Pit a reçu le trophé du meilleur administrateur des mains de José.
ParisAgadez s'essaye sur cette petite bosse, mais n'y arrive pas malgré les 4 roues motrices. Je m'y essaye à mon tour, avant de découvrir pourquoi. La voiture se plante sur le chassis car il y a une rigole après. Beaucoup me disent de passer plus vite, et ils ont surement raisons, mais déjà que le châssis est bien malade je ne vais pas tenter le diable.
Je réessaierais un peu plus loin entre 2 rochers, tout le monde me disait que ça ne passais pas, mais finalement ça passait juste mais ça passait. Y a juste que j'ai un peu mordu sur un rocher ce qui m'a balancé sur l'autre. Bilan, une cassure de plus.
Tactatac a toujours des problèmes avec son Azam qu'il a refaite il n'y a pas longtemps. Elle s'étouffe de temps en temps au ralenti. Il vient de démonter son carbu puis de tout remonter. C'est là que Charentais lui demande si c'est normal qu'il y ai un flotteur de carbu dans sa boite à outil...
Une fois le flotteur remis à sa place dans le carbu, les réglages de ce dernier refaits, on va se baigner.
Ensuite, retour au camping, Tacatac à sa deuche qui merde toujours suite à mon réglage!
J'en profite pour déménager la tente vu que mon coin s'est bien désertifier avec le départ de tout le monde.
José fini son week-end mécanique. C'est vrai que c'est quand même plus agréable de papoter avec un verre à la main qu'avoir les mains dans l'essence et le cambouis avec le moteur qui hurle en permanence. José rouspette parce qu'il y a autant de pannes que d'écrous dans la 2cv. Pour le carbu, démontage complet, grosses prises d'air (au niveau de l'axe de papillon et au niveau du plan de joint que José resurfacera à l'arrache avec une lime plate, vérifications faites au marbre (demi vitre avant de l'azam!)) et une merde se baladant quelques part dans les canalisations, qu'en l'absence d'air comprimé on n'a pas pu sortir. Pour la dynamo, là aussi notre José n'a rien pu faire, le régulateur neuf d'époque ne marche pas, on voit qu'il a déjà subi des courts-jus donc les bobines sont surement fondues, même le nettoyage des rupteurs n'y fait rien. Du coup il est déjà tard, on a vidé la batterie 6 V de l'azam, la réparation pour enlever la prise d'air bloque la pédale du carbu, ce dernier ne tourne qu'au starter et cale quand on accélère, et le starter n'a pas de fable pour le manipuler depuis l'habitacle. On jette tacatac dedans, il essaye de reculer et cale à cause de la pédale trop dure et du trou à passer en début d'accélération, redémarrage laborieux avec une batterie à plat, impossible de pousser à cause du centrifuge, on pousse la voiture en ligne droite pour éviter les manoeuvres, il fait les 50 m dans le camping puis cale en relâchant un peu l'accélérateur, la batterie agonisante arrive à le relancer une dernière fois, le stop de sortie de camping est grillé, il repasse devant nous sur la ligne droite à fond avec la voiture qui hoquète, là je lui donne pas 200 m pour s'arrêter définitivement. Bref, les 150 kms de retours dans les routes de montagne mal barrés!
Nous répondons à l'invitation de Pit pour se faire des moules frites dans un restau, c'est Marc qui conduit parce que j'ai déjà dépassé le seuil légal!
On se fait une bonne petite soirée avec Pit et sa femme, Nathalie de Crisnat, José et Marie, et Marc et Sylvie. J'en oublie quelques un mais ce soir ça ne me revient plus!
Tacatac nous appelle en milieu de repas, il est bien rentré il a tracé tout le long à fond pour ne pas tomber en panne. Quand Azam le veut... On applaudit tous à cet exploit.
Départ à 10h30 du camping, une fois tout le monde parti. L'occasion de remercier Pit pour son organisation sans faille.
Sur le plateau de valensole, je m'arrête pour faire des photos.
Avec en arrière plan le mont ventoux et son sommet blanc pelé.
Je prends un chemin de terre pour manger un peu à l'ombre des oliviers au milieu des senteurs de lavande, trop bon!
Le GPS m'indique que le chemin est un raccourci à la route que j'aurais prendre, je le suis sur une dizaine de kilomètre. Le GPS me dit ensuite de rejoindre car la piste s'arrête un peu plus loin, mais il me semble que ça doit poursuivre, aller on va voir!
Ca c'est une piste qu'un baroudeur n'aurait pas pris, les cailloux dépassent le centimètre.
Un peu plus loin, le GPS m'indique la fin de la piste. Pourtant il me reste que une bonne descente à pic dans les rochers et je devrais rejoindre la piste. Même Pignou aurait fait une reconnaissance à pied, donc je pars à pied d'abord. J'arrive dans une carrière avec des panneaux interdit de partout, en réfléchissant un peu mon instinct me dit que même si j'amenais la voiture jusqu'ici je ne pourrais plus faire demi tour sans mes 2 pattes motrices additionnelles, et qu'il y a fort à parier que le chemin qui semble rejoindre la route se finisse par une barrière.
Du coup une fois n'est pas coutume je rebrousse chemin, 1 kilomètre après je prends un chemin qui rejoint la route en fond de vallon alors que jusqu'à présent j'étais resté sur le plateau, et 2 kilomètres après je tombe sur le chemin qui va à la mine, barré de partout avec une énorme barrière jusqu'au sol (au cas où j'aurait pu passer grâce au pare-brise baissé!). J'ai bien fait de ne pas m'entêter!
Arrêt pour acheter des melons, ma méhari fait très agricole.
Sur la route, un gamin me fait le salut militaire. Ca me rappelle le gamin au camping qui s'extasiait parce que c'était "une militaire", et que ce n'est pas l'évasion apportée par la méhari qui les fait rêver mais le côté trompette et ors de l'armée... Ce n'est pas du tout le but, voir même le contraire, et j'étais tout malheureux de m'apercevoir de ça. Moi le vert ça symbolise plus la nature, et la méhari se fond parfaitement dans les herbes et les bois avec cette peinture. Du coup vu que j'aime bien aussi le bleu, je voulais la repeindre en bleu foncé (pour ne pas faire trop voyant et donc tape à l'oeil) mais là pareil ça fait gendarme!
Bon, elle restera comme ça, il faudra que je rajoute des symboles Peace And Love pour qu'il n'y ai pas erreur sur la personne.
La barrière des Cévennes au dessus de Florac.
Le causse Méjean, un des derniers désert de France, avec des couleurs magnifiques dans le soleil couchant.
Le causse méjean se termine par la descente des gorges du Tarn, vous me direz pourquoi aller si loin les canyons il y en a là aussi.
Sur le causse, dans les descentes je sentais que quelque chose n'allait pas dans les freins. A l'attaque de cette grande descente avec des virages tellement étroits que si on s'y prends mal il faut les passer en 2 fois. Dans chaque virage la direction craque, les rotules côté roue je pense. Je me dit au début que je vais utiliser le frein moteur, puis le côté explorateur prends le dessus et je veux vérifier si mon système de freinage tient encore le coup, du coup toute la descente en roue libre avec juste les freins.
Bon, après je pète les freins en bas de la descente (mais vraiment tout en bas, la titine aura attendu d'être sur le plat pour me faire un caprice), 160 kms sans freiner, là encore je pense plus à ramener la voiture qu'à prendre des photos!
En gros c'est comme s'il y avait du fadding, mais avec du LHM c'est quasi impossible. Je pense que c'est plus de l'air ou de l'eau qui rentre à cause du plastique qui est cassé au dessus du bocal de maître cylindre. Je laisse refroidir 5 minutes au village, j'ouvre le capot moteur en espérant intérieurement que le bocal sera vide, mais non, il est plein, la panne ne va pas se réparer juste en versant de l'huile moteur dans le bocal! Je repart mais la pédale descend toujours au plancher. En pompant 5 fois de suite j'arrive à freiner un peu, du coup je décide de ne pas freiner de tout le trajet qui reste pour conserver un freinage au cas où. Je m'en servirais 4 fois sur 160 kms, 2 fois à cause des routes du causse tellement pentues que même le frein moteur de la première et le frein à main ne ralentissaient pas assez, les 2 autres sur des rond points en descente sur la grande route.
Mais c'est marrant les rétrogradages à 60km/h en seconde, moi qui débraye puis freine après ça me change.
Cette péripétie me rappelle l'année dernière sur le trajet du pocoloco avec l'ami8, plus de frein aussi, mais après tout je suis déjà sur la route du pays basque. J'avais eu très chaud aussi l'année en ami8, est-ce que ça va se répéter ça aussi? La réponse sur le compte rendu du pocoloco, 3 jours après.