Nature Humaine (amocalypse)
Le dernier président
Première version: 10/04/2015
Dernière version: 2019-11-26
J'ai traduit le livre pour voir si ça prévoyais vraiment l'avenir avec l'élection de Trump 120 ans après le livre, mais en fait pas du tout. Et à part la présence de Odin / Satan (dont l'auteur parle à peine et n'explique pas du tout), le livre n'a aucun intérêt, que ce soit politique ou autre. Bref, j'ai perdu mon temps dans cette affairre, je vous propose grandement de ne pas m'imiter et d'arrêter la lecture de cette page ici !
Cet auteur publie, en 1896, un roman anticipatif, "1900 or, The last President", qui montre d'étranges similitudes avec l'élection du président Trump de 2016.
Le même auteur à publié, dans les 6 années qui précèdent, 2 romans pour enfants (en 1890 et 1893) racontant les aventures d'un petit enfant, appelé "baron Trump' ("baron" étant son titre de noblesse), qui grâce à son mentor Don (là encore un titre de noblesse) peut voyager dans le temps ou découvrir des cités sous la terre). Ce petit baron habite dans "castle Trump", castle pouvant être assimilé à "tour de château". La similitude entre Donald Trump et son fils prénommé Barron, qui habitent la Trump Tower (tour Trump) dans la 5 ème avenue de New York. Sachant que l'oncle de Donald Trump, John G. Trump, faisait partie de l'équipe liée à l'armée américaine qui a récupéré les travaux de Nikola Tesla à la mort de ce dernier, pour les analyser. Dont des notes sur le voyage dans le temps Il faut savoir que dans un entretien accordé au New York Herald, publié le 13 mars 1895; Tesla relatait un accident qu'il avait eu, qui l'avait envoyé dans un endroit où il pouvait connaître à la fois (en même temps) le futur, le passé et le présent. Typique d'une EMI... Margaret Cheney a publié, en 1981, le livre "Tesla - Man out of Time" (Tesla, l'homme hors du temps). Tesla n'a pas forcément découvert le voyage dans le temps, mais on voit le lien avec la voyance à savoir voir le futur.
Bref, ces 2 romans précédents posent une assise à de quoi va parler Ingersoll dans "le dernier président" va bien parler de voyance du futur, et il a déjà cerné la famille Trump (les auteurs aiment disséminer les indices dans plusieurs livres, leur oeuvre complète formant un tout cohérent).
Dans le dernier président, les liens avec Donald Trump sont là aussi pléthore.
Dans le livre, le président Bryan est un outsider, un homme qui n'est pas un politique, donc hors-système, et que les médias ont présenté comme un fou dangereux. Lors de son élection surprise le 3 novembre 1896, des socialistes - anarchistes (c'est comme ça qu'on appelait les black-blocks au 19ème siècle) se mettent à manifester au pied de l'immeuble de Bryan violemment, comme ce qui s'est passé, après la confirmation de la victoire de Trump le 9 novembre 2016, au pied de la Trump Tower avec les black blocks, mouvement financé par l'adversaire de Trump, Georges Soros.
Dans le livre, cette insurrection vise à dépouiller les riches de Wall Street de l'argent qu'ils ont volé aux pauvres (alors que le viol du peuple que constitue la FED n'avait même pas encore été réalisé !). Ce que Donald Trump disait en substance dans ses discours.
Le président élu est vu du peuple comme le sauveur, celui qui va nettoyer le temple de la liberté des usuriers (analogie avec les marchands du temple ?). Quelqu'un dans son gouvernement s'appelle Pence.
Mais bon, en réalité, les ressemblances avec l'élection de Trump sont peu nombreuses, ce livre ne mérite pas la pub qu'on à faite autour de lui...
Résumé du livre : le 3 novembre 1896, Bryan est élu à la surprise générale. Aussitôt, les pauvres de New York sortent dans les rues pour crier leur joie. La police fait courir le bruit que sous la direction de groupuscules socialistes et anarchistes [les black blocks de l'époque] commencent à s'en prendre aux maisons des riches, qui les ont appauvris et opprimés depuis tant d'années, incitant les citoyens à rentrer chez eux.
La foule folle furieuse [l'auteur ne précise pas pourquoi, des émeutes comme s'ils avaient perdu les élection] demande aux riches de rendre l'argent qu'ils ont volé, puis veut attaquer un hotel de luxe de la 5ème avenue, pour défendre les riches la police qui tire dans le tas, faisant de nombreux morts. Toujours sans raison logique, la foule continue à avancer sur les rangs de l'armée qui les mitraillent à bout portant.
A Chicago, la foule est aussi sortie manifester sa joie, mais s'est comportée correctement, la police n'a pas tiré. Les gens étaient parsuadés que la paix et l'abondance reviendraient dans les maisons les plus pauvres. Il n'y avait pas de brigand communiste pour exciter la foule et chercher à attaquer la police. Le "master spirit" [le maître des esprits] les tient en laisse.
C'est lui qui était derrière la victoire de Bryan, c'est un faiseur de roi. Quand il marche dans les rues, mêmes les plus hauts buildings tremblent sur son passage [comme dieu quand il marche dans le jardin d'Eden !]. La foule est rangée sur son passage, et 100 000 personnes reprennent en choeur : "tu es notre sauveur, tu as nettoyé le temple de la liberté de sa horde d'usurier [un peu comme Jésus jetant dehors les marchands du temple]. Nous te saluons [comme dans le "je te salue Marie"]. Bryan comme nous t'appellera son maître. Ton savoir nous rendra notre globalité/complétude. Nous sommes tes esclaves, nous nous prosternons devant toi.
Dans tout le pays, se répand la bonne nouvelle d'un nouvel évangéliste, comme il y a 2000 ans.
L'ouvrier serait désormais payé du salaire qu'il mérite, le coffre de banque de l'homme riche serait délesté des biens mal acquis.
Le nouveau président du peuple a du mal à s'imposer dans l'état profond, toujours détenu par les hommes riches, que ce soit chez les juges ou dans la chambre des représentants.
Dès son élection, le président prends le décret de l'arrêt de l'étalon-or universel, qui a ruiné le pays.
A wall-street, beaucoup de spéculateurs pleurent de ne plus pouvoir gagner facilement de l'argent.
Un dollar du peuple est créé, basé sur le métal argent.
Beaucoup de batailles politiques entre les conservateurs riches et le nouveau président. Pour payer l'inflation (les pauvres ayant plus de richesses) c'est les riches qui sont taxés et financent ce rééquilibrage. Les pauvres font des investissements hasardeux [l'auteur semblant penser que le peuple est trop bête...]. Le dollar du peuple ne vaut bientôt plus rien, et les gens reviennent au troc.
Les capitaux et usines partent à l'étranger en représaille, plus de travail, et les communistes qui foutent le bordel en faisant des émeutes gratuites [toujours sans raisons, juste parce que c'est des fous, bravo l'analyse pourrie...].
Le président Bryan croit que les esprits l'ont abandonné, et est prêt à faire un sacrifice humain (se proposant) pour ramener la prospérité.
Le peuple se déchire entre lui (blanc et noir, états du Nord face au Sud) sans voir que le vrai ennemi est en haut. Le livre décrit les batailles d'idées politiques de manière très chiante...
L'explosion à la dynamite du capitole, au moment où l'année 1900 débute, vient interrompre les débats et l'ancienne république.
La référence à Odin est encore faite : "Un oeil humain tout seul, rempli d'une joie diabolique".
Traduit grâce à Deepl Translator (www.DeepL.com/Translator). Merci à eux.
Ce fut une nuit terrible pour la grande ville de New York - la nuit du mardi 3 novembre 1896. La ville titubait sous le souffle comme un immense paquebot qui plonge, à pleine vitesse, avec un terrible crash dans un puissant iceberg, et des reculs brisés et tremblants comme un peuplier.
Les gens étaient rassemblés, joyeux et confiants, au repas du soir, lorsque les nouvelles ont éclaté sur eux. C'était comme un coup de tonnerre dans un ciel azur : "Altgeld tient l'Illinois fermement et rapidement dans la ligne démocrate. Ceci élit le président Bryan des États-Unis !"
Étrange à dire, les gens dans la partie supérieure de la ville n'ont fait aucun mouvement pour se précipiter hors de leurs maisons et de recueillir dans les places publiques, bien que la nuit était claire et belle. Ils s'asseyaient comme paralysés par une peur sans nom, et lorsqu'ils conversaient, c'était avec un souffle battu et des cœurs qui battaient la chamade.
En moins d'une demi-heure, des policiers à cheval se sont précipités dans les rues en criant : "Restez dans vos maisons, fermez vos portes et barricadez-les. Tout l'Est est en ébullition. Des foules de grande taille s'organisent sous la direction des anarchistes et des socialistes, et menacent de piller et de saccager les maisons des riches qui leur ont fait du tort et les ont opprimés pendant tant d'années. Restez à l'intérieur des portes. Eteignez toutes les lumières."
Heureusement, le gouverneur Morton était en ville, et bien qu'une pâleur plus profonde ait surmonté la teinte cendrée de l'âge en parlant, il n'y avait pas de tremblement dans sa voix : "Que les septième, vingt-deuxième et soixante et onzième régiments soient ordonnés sous les armes". En quelques instants, des centaines de messagers se pressent dans les rues silencieuses, convoquant les membres de ces régiments à leur armurerie.
Lentement, mais avec un courage et une constance étonnants, les foules poussèrent la police vers le nord, et bien que la force ait résisté à l'assaut avec un courage magnifique, mais repoussé, les masses sombres d'êtres furieux ont refait surface avec une fureur et une force nouvelles. Les troupes seront-elles à temps pour sauver la ville ? murmurait l'enquête auprès des noeuds des fonctionnaires de police qui dirigeaient les mouvements de leurs hommes.
Vers neuf heures, avec des cris assourdissants, la foule, comme un monstre à quatre têtes respirant le feu et la flamme, courut, se déchira, éclata, fit irruption, fit rage à Union Square.
Les forces de police étaient épuisées, mais leur façade était encore comme un mur de pierre, sauf qu'elle était mobile. La foule l'entassait régulièrement vers le nord, tandis que l'air tremblait et se déchirait avec les vociférations folles des vainqueurs : "Bryan est élu ! Bryan est élu ! Notre jour est enfin arrivé. A bas nos oppresseurs ! Mort à l'homme riche ! Mort aux insectes d'or ! Mort aux capitalistes ! Rends-nous l'argent que tu nous as soutiré. Rendez-nous la moelle de nos os que vous avez utilisés pour graisser les roues de vos chars."
Les forces de police étaient maintenant presque impuissantes. Les hommes utilisaient encore leurs bâtons, mais les coups étaient inefficaces et ne servaient qu'à augmenter la rage des vastes hordes qui avançaient maintenant sur Madison Square.
Le Fifth Avenue Hotel sera le premier à ressentir la fureur de la foule. Les troupes arriveraient-elles à temps pour le sauver ?
Un demi-coup de joie, un demi-coup de joie monte. Il est inarticulé. Les hommes respirent longuement ; les femmes s'agenouillent et se fatiguent les yeux ; elles peuvent entendre quelque chose, mais elles ne voient pas encore, car les maisons à gaz et les centrales électriques ont été détruites par la foule tôt le soir. Ils préféraient se battre dans l'obscurité, ou par les flammes des demeures des hommes riches.
Encore une fois, les acclamations s'élèvent, plus fort et plus clair cette fois, suivies de cris de "Ils arrivent, ils arrivent."
Oui, ils arrivaient - le 22e en bas de Broadway, le 7e en bas de Madison Avenue, tous les deux sur le double rapide.
En un instant environ, il y eut quelques coups de clairon, et quelques commandes vocales sonnèrent clairement et clairement ; puis les deux régiments s'étendirent sur toute la place, littéralement d'un mur à l'autre, en ligne de bataille. La foule était sur eux. Cette mince ligne de troupes pourrait-elle contenir une telle masse d'hommes ?
La réponse a été une décharge assourdissante d'armes à feu, une formidable fissure, comme certains boulons de tonnerre font quand ils explosent. Un mur de feu s'est enflammé de l'autre côté de la place. Il n'a cessé de s'embraser. La foule s'est arrêtée, s'est arrêtée, s'est arrêtée, a vacillé, s'est effondrée, s'est repliée et a avancé de nouveau. A ce moment, un cliquetis se fit entendre au loin, comme d'énormes couteaux. C'était le galant Soixante et onzième qui chargeait la vingt-troisième rue, et qui prenait la foule sur le flanc. Ils sont arrivés comme un mur de fer, hérissés de lames d'acier.
Il n'y a pas eu de protestations, pas d'acclamations de la part du régiment. Il traitait la mort en silence, sauf lorsque deux baïonnettes se croisent et s'affrontent pour abattre un ennemi doublement vigoureux.
Alors que les cloches sonnaient minuit, les derniers vestiges de la foule ont été poussés à couvert, mais les roues des chariots évacuant les morts ont tourné jusqu'au lever du jour.
Et puis le vieux gouverneur, en réponse à la réponse du maire "Dieu merci, nous avons sauvé la ville" a répondu :
"Certes, mais en ce qui concerne la République..."
Tout comme l'émerveillement du monde entier devant le soulèvement des "masses en lutte" de M. Bryan dans la ville au bord de la mer, et la fuite de ses magnifiques maisons du feu et de la marque, l'émerveillement était encore plus grand quand la nouvelle a éclaté à travers le pays que Chicago n'avait pas besoin d'un seul soldat fédéral.
"Chicago est folle, mais c'est la folie de la joie. Chicago est aux mains d'une foule, mais c'est une foule composée de son propre peuple - bruyante, grossière et turbulente, l'exultation naturelle d'une classe soudainement émancipée ; mais il n'avait d'autre choix que de se glorifier des âmes méchantes et égoïstes qui ont enraciné les visages des pauvres et transformé la vis impitoyable du pouvoir social et politique dans le cœur du " peuple " jusqu'à ce que son dernier fil ait été atteint, et le désespoir a appuyé son visage de lupin contre la porte du laborantin.”
Et pourtant, en ce moment où l'air nocturne tremblait des vociférations folles des "gens du peuple", que le Seigneur avait été bon pour eux ; que les méchants changeurs de monnaie avaient été chassés du temple, que les usuriers au cœur de pierre avaient enfin été battus, que le "Guillaume du Peuple" était à la barre maintenant, que la paix et l'abondance reviendraient en quelques lunes à la maison du pauvre homme, que Silver était roi, oui, enfin roi, le monde se demandait encore pourquoi l'anarchie aux yeux rouges, alors qu'elle se tenait sur la place Haymarket, les bras minces en l'air, les bras en l'air, la mienne sauvage et les gestes plus sauvages, ne tirait aucune bombe de dynamite de sa poitrine, pour jeter aux larbins haïs de la loi qui étaient spectateurs silencieux de ce délirium de joie populaire.
Pourquoi en était-il ainsi ? Regardez et vous saurez pourquoi la paix vêtue de vêtements blancs a gardé le pas avec cette bande turbulente et a tourné sa pensée du pillage des mains rouges. Il était là. Le maître esprit pour les tenir en laisse. Lui, et lui seul, avait élevé Bryan vers les plus hauts sommets. Sans ces vingt-quatre votes électoraux, Bryan était condamné, désespérément condamné. Lui, et lui seul, tenait la grande République de l'Ouest fermement et fermement dans la ligne démocratique ; c'est pourquoi il vint en conquérant, en faiseur de rois, et les murs mêmes des édifices qui touchaient le ciel tremblaient lorsqu'il fut traîné dans les rues bondées par cette foule rangée, et dix fois dix mille de ses créatures soufflèrent son nom et secouèrent leurs chapeaux en haut, exultantes de folie :
"Tu es notre Sauveur, tu as nettoyé le Temple de la Liberté de sa sale horde d'usuriers. Nous vous saluons. Nous vous appelons Roi Faiseur. Bryan t'appellera aussi Maître. Vous aurez votre récompense. Vous vous tiendrez derrière le trône. Ta sagesse nous rendra entiers. Vous purgerez le pays de cette foule illégale de prêteurs d'argent. Tu sauveras la République. Vous êtes plus grand que Washington. Tu es un meilleur ami que Lincoln. Vous ferez plus pour nous que Grant. Nous sommes vos esclaves. Nous vous saluons. Nous vous remercions. Nous vous bénissons. Hourra ! Hourra ! Hourra !"
Mais cette vaste foule de monstres apprivoisés, cette foule puissante de détesteurs momentanément bons et d'un ordre établi, s'échappa du contrôle du maître pendant quelques instants et plongea leurs mains dans le sang de l'ennemi. L'acte a été rapide et terrible. Il n'y en avait que quatre, désarmés, sur le chemin du plaisir. A la vue de ces hommes, mille gorges ébranlèrent un profond et terrible grognement de haine. C'étaient des hommes courageux, et reculés contre le mur pour mourir comme des hommes courageux, frappés, battus, déchirés, piétinés, traînés, c'était un travail rapide. Ils avaient été confrontés à des sauvages hurlants dans l'extrême Ouest, peints de monstres sous forme humaine, mais ils n'avaient jamais entendu de tels cris sortir de la gorge des hommes ; et ainsi ils moururent, quatre hommes courageux, vêtus de la livrée bleue de la République, dont le seul crime était qu'il y a quelques mois, contre la protestation solennelle du Maitre, leurs camarades avaient mis les pieds sur le sol du Commonwealth, et sauvèrent la métropole occidentale des mains de ce même peuple.
C'est ainsi que Chicago célébra l'élection du nouveau président qui devait libérer la terre de l'emprise des prêteurs d'argent et défaire les mauvaises affaires des années d'union impie entre les troqueurs et les vendeurs de travail humain et les législateurs de la terre.
Sur toute la longueur et la largeur du Sud, et au-delà de la grande division, la nouvelle a frappé hameau et village comme la bonne nouvelle d'un nouvel évangéliste, presque aussi puissante pour le bonheur humain que le message céleste d'il y a deux mille ans. Les cloches retentirent d'acclamations joyeuses, et les étoiles tremblèrent à l'annonce, et l'annonce répétée de ce qui avait été fait pour le pauvre homme par ses frères du Nord, et autour des noeuds de pin de la cabane du Sud et devant les feux des camps miniers du Far West, le cri monta en éclat : "L'argent est roi ! L'argent est roi !" Les paumes noires et le blanc étaient serrés dans cette étrange fête d'amour, et le petit-fils à la peau sombre ne sentit plus la piqûre du fouet sur l'épaule de son père. Tout était paix et bonne volonté, car le peuple était enfin victorieux sur ses ennemis qui l'avaient taxé et condamné à une mort très vivante. Or, non seulement l'ouvrier serait digne de son salaire, mais il lui serait payé en dollars du peuple, pour le bien du peuple, et maintenant les coffres de l'homme riche seraient faits pour céder leur gain mal acquis, et le soleil regarderait cette terre large et juste, et ne trouverait aucun homme sans un marché pour le produit de ses travaux. Désormais, l'homme riche devrait, comme il se doit, payer une somme royale pour le privilège de son bonheur, et prendre les impôts de la nation sur ses larges épaules, là où ils appartiennent.
Les stylos de nombreux écrivains ne suffiraient pas pour décrire avec une telle ampleur et une telle précision historique les scènes d'excitation qui, le lendemain du jour des élections, ont éclaté sur les planchers des différents échanges à travers l'Union. Plus le centre monétaire est grand et important, plus le désespoir qui s'est abattu sur eux après que les violentes manifestations de protestation, de défiance et d'exécration se soient apaisées est profond, plus noir et plus lourd. Avec certains, il semblait que les visions de leur appauvrissement rapide mais certain ne servaient qu'à transformer le drame sombre et lugubre de la révolution et de la désintégration en une farce à fendre le côté, et ils accueillaient la perte potentielle de leurs millions avec de grands rires et d'indescriptibles bouffonneries de chahut et d'une mauvaise humeur.
Au fur et à mesure que la journée avançait, les nouvelles devenaient de plus en plus mauvaises. Il n'était que trop évident que la Chambre des représentants du Cinquante-cinquième Congrès serait contrôlée par le vote combiné des populistes et des hommes d'argent libre, tandis que la joie sauvage avec laquelle tout le Sud accueillit l'élection de Bryan et Sewall ne laissait aucun doute dans l'esprit des peuples du Nord que les sénateurs du Sud se placeraient, pour un homme, du côté administratif du grand conflit auquel la République allait bientôt être précipitée. Ajoutez à cela les vingt sénateurs des États libres argentés du Nord, et le nouveau président aura le Congrès de la République à ses côtés. Il n'y aurait rien à faire entre lui et la réalisation de ces projets qu'une fantaisie exubérante, indomptée par l'expérience et méprisée par les cordes dirigeantes de la sagesse, peut faire surgir.
On n'a rien dit ? Non, ce n'est pas le cas, car la Cour suprême était toujours là. Pourtant, le juge Field avait atteint la quatre-vingtième étape de sa vie et le juge Gray avait presque soixante-dix ans, tandis qu'un ou deux autres membres de cette Haute Cour de justice tenaient à leur vie avec une faible emprise. Même en temps voulu et dans l'ordre, pourquoi n'y aurait-il pas des postes vacants et alors... ?
En dépit de l'effroi sans nom qui pesait sur tant de nos concitoyens et qui a refroidi le sang même des industries du pays, la nouvelle année 1997 est arrivée avec espoir, sérénité et presque un défi de taille. Il y avait quelque chose d'indescriptible dans l'air, un esprit de mépris politique, le sentiment que l'ancien ordre avait disparu et que la République était entrée dans le sein du Temps et était née de nouveau. Ce sentiment a commencé à donner des signes extérieurs et visibles de son existence et de sa croissance dans les districts agricoles reculés du Sud et de l'extrême Ouest. Ils ont jeté de côté leurs instruments de travail, flâné, rassemblés en groupes et les mots Washington, Maison Blanche, Silver, Bryan, Offices, Two for One, the South's Day, the Reign of the Common People, Taxes, Income, Year of Jubilee, Free Coinage, Wall Street, Altgeld, Tillman, Peffer, Coxey, étaient murmurés d'une manière énigmatique avec des hoches de tête et en levant les lèvres.
Au fur et à mesure que le mois de janvier s'éloignait et que février, qui passait, rapprochait de plus en plus l'inauguration de Bryan, les groupes se fondaient en groupes, et il n'était que trop évident que d'une douzaine de points différents du Sud et du Nord-Ouest, les "armées Coxey" se formaient pour une avance sur Washington. Dans certains cas, ils étaient bien vêtus et bien approvisionnés ; dans d'autres, ils n'étaient guère mieux que de grandes bandes d'hommes affamés et agités, démoralisés par l'oisiveté et démoralisés jusqu'à un étrange degré d'excitation mentale par les harangues extravagantes de leurs chefs, qui n'étaient animés que par l'idée, à savoir utiliser ces vastes foules de Pèlerins Argent, comme ils se faisaient appeler, pour appuyer leurs demandes de charge publique.
Ces foules d'illusionnistes portaient bien le nom de "Pèlerins d'argent", car des centaines d'entre eux étaient transportés dans des sacs de chanvre, des pièces d'argenterie, dans quatre-vingt-dix-neuf caisses de cent objets plaqués de peu de valeur, que des dealers et colporteurs sans scrupules leur avaient mis en pièces, avec la promesse que la Monnaie des États-Unis, à Washington, ferait de l'argenterie pour le "Bryan dollar", en échange du double, pour les acheter.
Tandis que ces "armées" hétéroclites marchaient sur la capitale de la République, les trains de chemin de fer amenaient nuit et jour de vastes foules de "nouveaux" hommes, de politiciens de bas niveau, de chômeurs, de mécaniciens ivres et mécontents, de fils d'agriculteurs, à chercher leur fortune sous le règne du peuple, de talibans et d'hommes de main, de vieux hommes qui n'avaient plus eu de bureau depuis trente ans et plus, tous animés par Monsieur. La déclaration de Bryan selon laquelle " le peuple américain n'est pas favorable à la titularisation à vie dans la Fonction publique, qu'un poste permanent de titulaire de classe n'est pas en harmonie avec nos institutions, qu'un mandat fixe dans des postes de nomination ouvrirait la fonction publique à un plus grand nombre de citoyens, sans compromettre son efficacité, " tous portant dans leurs mains ou sur leurs épaules, tous de nouveaux besomnes qui ont une confiance absolue dans la distribution du butin, et que quelque chose lui incomberait certainement car ils étaient le " peuple du peuple " tellement apprécié par Monsieur. Bryan, et qui l'avait fait Président face à l'opposition prodigieuse des hommes riches, dont les coffres avaient été vidés de leur contenu, et malgré la puissance satanique et vraiment diabolique de cet enfer sur terre connu sous le nom de Wall Street, qui avait transpiré de l'or en vain dans ses efforts désespérés pour fixer les chaînes des trusts et les griffes des monstres sans âme connus comme corporations sur ces "gens ordinaires", bientôt triompher devant le char argenté du jeune conquérant occidental.
Il y avait eu une prophétie étrange avancée par quelqu'un, et elle avait fait son chemin dans les journaux quotidiens, et avait été commentée avec humour ou sérieux, selon le ton politique du journal, ou l'humour passager de l'écrivain, que le 4 mars 1897, ne se lèverait jamais sur le peuple américain. Il y avait quelque chose de très curieux et d'étrange dans cette prédiction, et ce qui s'est réellement passé n'était pas qualifié pour relâcher la tension effrayante de l'anxiété publique, car le jour ne s'est littéralement et vraiment jamais levé sur la ville de Washington, et mérite bien son nom historique, le "jour sans aubaine". À six heures, à l'aube, une telle masse de nuages impénétrables surplombait la ville qu'il n'y eut aucun signe du jour. Les foules rassemblées pouvaient entendre les cris plaintifs et les lamentations qui s'élevaient dans les quartiers noirs de la ville. Ce n'est que vers neuf heures du soir que la lumière cesse de "briller dans les ténèbres" et que les ténèbres commencent à la comprendre.
Mais même si c'était un jour gris et sans joie, même à midi, sa lourdeur ne pesait pas sur les esprits des dizaines de milliers de personnes qui remplissaient complètement la ville et ses parcs publics, se précipitaient dans les camps et improvisaient des abris en dehors des limites de la ville.
Ce n'est que la veille que le Président a annoncé les noms des personnes choisies pour faire partie de son cabinet. Le Sud et l'Extrême-Ouest étaient assez fous de joie, car, de leur point de vue, il y avait depuis plusieurs jours de vilaines rumeurs à l'étranger. On avait même laissé entendre que Bryan s'était rendu aux "changeurs de monnaie", et que la sélection de ses conseillers constitutionnels lui permettrait de recréer la glorieuse cause du gouvernement populaire, et que le règne du peuple ne resterait qu'un rêve des "masses en lutte".
Mais ces appréhensions ont été de courte durée. Le jeune président s'est tenu fermement et rapidement sur la plate-forme des partis qui l'ont élevé à son éminence. Et quelle meilleure preuve de sa foi profonde en lui-même et en sa mission qu'il n'aurait pu donner que ce qui suit :
Le secrétaire d'État William M. Stewart, du Nevada.
Secrétaire du Trésor-Richard P. Bland, du Missouri.
Secrétaire à la Guerre-John P. Altgeld, de l'Illinois.
Procureur général-Roger Q. Mills, du Texas.
Le ministre des Postes, Henry George, de New York.
Secrétaire Navy-John Gary Evans, de Caroline du Sud.
Secrétaire à l'Intérieur-William A. Peffer, du Kansas.
Secrétaire à l'Agriculture-Lafe Pence, du Colorado.
La première chose qui a traversé l'esprit de beaucoup en jetant un coup d'œil sur cette liste de noms a été l'omission de celle de Tillman. Qu'est-ce que cela signifiait ? Le jeune président aurait-il pu se disputer avec son meilleur ami, son plus puissant coadjuteur ? Mais les plus sages ne firent que secouer la tête et répondirent que c'était la main de Tillman qui remplissait le vide pour Secrétaire de la Marine, laissé là par le nouveau dirigeant après le cœur du peuple. Evans n'était qu'une création de ce grand roturier du Sud, une image gravée de ses mains.
Le discours inaugural n'a pas déçu ceux qui étaient venus l'entendre. C'était comme l'homme qui l'a livré - audacieux, franc, franc, sans équivoque dans ses termes, promettant beaucoup, impatient de précédents, insouciant des résultats ; une double confirmation que ceci devait être le Règne du Peuple, que beaucoup devait être défait et beaucoup transformé, et peu importe comment l'homme riche pouvait crier en colère ou étonnement, la nation doit marcher sur l'accomplissement d'une mission supérieure et plus noble que la pauvreté et la dégradation des millions pour l'enrichissement et la montée des quelques.
A peine le jeune président - ses grands yeux remplis d'une lumière étrange et son visage lisse et glabre rayonnant comme un ciel sans nuage, le bras de sa femme serré autour de lui et leurs mains liées dans celles de leurs enfants - avait-il franchi le haut portail de la Maison Blanche, qu'il se jeta sur une chaise, et saisit un papier officiel écrit dans l'ordre suivant, et ordonna immédiatement sa publication :
Executive Mansion, Washington, D. C., 4 mars 1897.
Décret exécutif n° 1.
Afin qu'il puisse y avoir un soulagement immédiat dans la terrible dépression financière qui pèse actuellement sur notre pays bien-aimé, conséquence et résultat de la combinaison illégale des capitalistes et des prêteurs d'argent dans cette République et en Angleterre, et que le progrès ruineux et inévitable vers un étalon-or universel puisse être suspendu, le Président ordonne et dirige l'abandon immédiat de ce que l'on a appelé la "réserve d'or" et que, dès la promulgation de cet ordre, les étalons or et argent de la Constitution reprennent et soient strictement respectés dans les transactions commerciales du Gouvernement.
Il était deux heures de l'après-midi quand la nouvelle de ce décret exécutif désormais célèbre dans le monde entier a été diffusée dans les grands centres bancaires du pays. Son effet dans la description des mendiants de Wall Street. Sur le plancher de la Bourse, les hommes criaient et crevaient comme des sauvages peints, et, dans leurs luttes folles, se déchiraient et se piétinaient. Nombre d'entre eux sont tombés dans des évanouissements ou sont tombés épuisés par leurs efforts insensés et insensés pour dire ce qu'aucun d'entre eux ne voulait écouter. La pâleur pâle cendrée s'est glissée sur le visage de certains, tandis que le sang menaçait d'éclater les artères gonflées qui se répandaient en réseau violet sur le front des autres. Quand le silence arriva enfin, ce fut un silence brisé par les sanglots et les gémissements. Certains pleuraient, tandis que d'autres restaient muet comme si tout cela n'était qu'un mauvais rêve, et ils attendaient le retour de leurs pauvres sens affolés pour les remettre sur pied. Les ambulances ont été appelées à la hâte, les évanouissements et les formes épuisées ont été portées par des masses étouffées et chuchotées coincées dans Wall Street, pour être emportées en ville vers leurs résidences, où elles sont entrées en pleine possession de leurs sens pour ensuite crier dans leur angoisse que, si cette nouvelle de Washington devait se vérifier, la ruine noire, les a regardées en face.
Par proclamation portant la date du 5 mars 1897, le Président convoqua les deux chambres du Congrès pour qu'elles se réunissent en session extraordinaire "pour l'examen du bien-être général des Etats-Unis et qu'elles prennent les mesures qui leur paraissent nécessaires et opportunes concernant certaines mesures qu'il leur recommandera d'examiner, mesures qui revêtent pour le bien-être et le bonheur du peuple, sinon pour l'existence même de l'Union et le maintien des libertés dont les pères de la République jouissaient dans la mesure du possible".
En attendant le jour fixé pour la réunion du Congrès, le "Grand Ami du Peuple ordinaire" se trouva soudain confronté à la première affaire sérieuse de son Administration. Cinquante mille personnes ont piétiné les rues de Washington sans pain ni abri. Beaucoup étaient venus en quête d'un poste, attirés par la déclaration solennelle de leur candidat qu'il devrait y avoir à la fois un balayage de ces balanes du navire de l'État et si complet avait été leur confiance dans leur glorieux jeune capitaine, qu'ils avaient littéralement échoué à se procurer soit "bourse ou script ou chaussures," et maintenant se tenaient affamés et les pieds à sa porte, suppliant pour un croûton de pain. Mais la plupart de ceux qui composaient cette vaste multitude étaient "les guerriers désarmés d'armées pacifiques" comme celle autrefois dirigée par le redoutable Coxey, détournée de la ferme, du hameau et de la plantation par un désir sans nom de "sortir" en présence de ce nouveau Sauveur de la Société, dont la venue au pouvoir devait leur apporter "double salaire" pour tous leurs efforts. Pendant la marche, tout s'était bien passé, car leurs frères avaient ouvert leurs cœurs et leurs maisons alors que ces "guerriers désarmés" avaient marché avec des banderoles volantes et des huées bruyantes à travers les différentes villes du chemin.
Mais maintenant que les vacances étaient terminées, ils étaient loin de chez eux, ils risquaient de mourir de faim. Que fallait-il faire ? "Ils sont notre peuple, dit le Président, leur amour de la patrie les a anéantis ; la nation ne doit pas les laisser souffrir, car ils sont son espérance et son bouclier à l'heure de la guerre, et sa gloire et son refuge en temps de paix. Ce sont les gens du peuple au profit desquels cette République a été créée. Les rois de la terre peuvent les abandonner, je ne les abandonnerai jamais." Le ministre de la Guerre a reçu l'ordre d'établir des camps dans les parcs et les banlieues de la ville et de distribuer des rations et des couvertures à ces malheureux vagabonds jusqu'à ce que le gouvernement puisse assurer leur retour chez eux.
Le lundi 15 mars, le Président a reçu la notification habituelle des deux Chambres du Congrès qu'elles s'étaient organisées et étaient prêtes à examiner les mesures qu'il pourrait choisir de recommander pour leur action.
Le premier acte à passer les deux chambres et à recevoir la signature du président, a été une loi abrogeant la loi de 1873, et ouvrant les monnaies des États-Unis à la libre monnaie d'argent à raison de seize pour un, avec de l'or, et établissant des succursales dans les villes de Denver, Omaha, Chicago, Kansas City, Spokane, Los Angeles, Charleston et Mobile.
L'annonce de la réparation du "Crime de 1873" a été reçue avec beaucoup d'enthousiasme sur les planchers et dans les galeries des deux maisons.
Et le Grand Nord entendit ces acclamations et trembla.
La prochaine mesure d'importance publique dont la Chambre a été saisie a été une loi visant à fournir des recettes supplémentaires en prélevant un impôt sur les revenus, en grande partie selon les lignes établies par la loi de 1894. Les sénateurs républicains se sont efforcés de montrer une certaine résistance à cette mesure, mais les rangs de l'administration étaient si solides qu'ils n'ont réussi à la retarder que de quelques semaines. Cette première escarmouche avec l'ennemi a cependant amené le Président et ses partisans à prendre conscience que non seulement le Sénat doit être privé de son pouvoir de bloquer le "nouveau mouvement de régénération et de réforme" par l'adoption de règles coupant tout débat prolongé, mais que la "nouvelle dispense" doit immédiatement procéder à l'augmentation de sa représentation au Sénat, car qui sait à quel moment un des États du Nord argentés ne pourrait se détourner de son appartenance au "Friend of the Common People".
La présentation d'un projet de loi abrogeant les diverses lois sur la fonction publique adoptées dans le but présumé de " réglementer et d'améliorer la fonction publique des États-Unis " et d'une autre abrogeant les diverses lois établissant les banques nationales, et remplaçant tous les billets de banque nationaux par des billets américains fondés sur des obligations portant intérêt, a ouvert les yeux de l'opposition républicaine sur le fait que le président et son parti avaient le courage de leurs convictions et étaient déterminés, selon le bon rapport et le mauvais, à éliminer toute législation contraire des livres des statuts. La bataille au Sénat a maintenant pris une tournure d'acrimonie extrême ; des scènes sans précédent depuis l'époque de l'esclavage se produisaient quotidiennement sur les planchers de la Chambre et du Sénat. Les menaces de sécession sont venues ouvertement du Nord et n'ont été accueillies que par les railleries et les rires des membres argentins et populistes. "Nous sommes enfin en selle, s'est exclamé un membre du Sud, et nous avons l'intention de continuer vers la victoire !
La présentation de projets de loi pour l'admission du Nouveau-Mexique et de l'Arizona, et pour la division du Texas en deux États appelés East Texas et West Texas, bien que chacune de ces mesures soit strictement conforme à la lettre de la Constitution, tomba parmi les membres de l'opposition républicaine comme une torche dans une chambre de tinder. Il y eut aussitôt du feu, et la flamme de l'esprit de parti atteignit des sommets si dangereux que la nation entière regarda avec consternation. L'Union allait-elle monter dans une grande conflagration et ne laisser derrière elle que les cendres et les piédestaux calcinés de sa grandeur ?
"Nous sommes le peuple" a écrit le Président dans des lignes de dignité et de sérénité. "Nous sommes le peuple et ce que nous faisons, nous le faisons sous la sainte sanction de la loi, et il n'y a personne d'assez puissant ou d'assez audacieux pour oser dire que nous ne réussissons pas à soulager la nation du fardeau terrible et illégal que les Congrès précédents lui ont fait porter.
C'est ainsi qu'a débuté la "Longue Session" du cinquante-cinquième Congrès, destinée à durer à travers la chaleur de l'été et le froid de l'automne, jusqu'à ce que l'hiver revienne et que la Constitution elle-même fixe des limites à sa durée. Et quand ce jour arriva, et que son orateur, au milieu d'un tumulte sauvage d'acclamations, se leva pour déclarer que cela se termina non par leur volonté, mais par la loi du pays, dit-il : "La glorieuse révolution est dans son bourgeon le plus brillant. Depuis que le Président nous a appelés à nous réunir en mars dernier, nous avons, avec la forte lame de l'indignation publique, et avec le plein sens de nos responsabilités, effacé des textes de loi les marques de la honte de notre pays et de la soumission de notre peuple. La liberté ne peut pas mourir. Il reste encore beaucoup à faire sur le plan de la construction. Prenons courage et allons de l'avant. Lundi, la session ordinaire de ce Congrès débutera. Nous devons saluer nos proches de loin. Nous n'avons pas le temps de rentrer à la maison et de les embrasser."
Lorsqu'un député républicain s'est levé pour proposer l'ajournement habituel pour les Fêtes, il y a eu une tempête de sifflements et de cris de "Non, non" !
Dit le leader de la Chambre, au milieu des applaudissements assourdissants : "Nous sommes les serviteurs du peuple. Notre travail n'est pas encore terminé. Il ne doit pas y avoir de jeu pour nous pendant que les barons du charbon marchent les pieds sur les cendres de la pierre de feu du pauvre homme, et que les mauvaises herbes et les épines encombrent les champs du fermier faute d'argent pour acheter les semences et les outils. Il ne doit pas y avoir de jeu pour nous pendant que les magnats du chemin de fer pressent les poches de l'ouvrier six et huit pour cent. retour sur trois actions arrosées, et les propriétaires terriens rapaces, enrichis par l'héritage, broient les visages des pauvres. Il ne doit pas y avoir de jeu pour nous alors que les ennemis de l'espèce humaine s'emploient, par la confiance, la combinaison et les "coins", à tirer leurs millions profanes du sang même de la nation, à paralyser ses meilleurs efforts et à lui imposer le fléau de l'intempérance et de l'indifférence, en ne faisant vivre que la longue lutte pour exister, sans un seul éclat de repos et de confort dans les vieux temps. Non, monsieur le Président, nous ne devons pas ajourner la séance, mais par nos efforts dans ces couloirs de la législation, faire savoir à la nation que nous sommes à l'oeuvre pour son émancipation et, par ces moyens, faire comprendre aux monopolistes et aux changeurs de monnaie que le règne du peuple a vraiment commencé, et alors les cloches sonneront une nouvelle année plus heureuse et plus heureuse que jamais sur cette République.
L'opposition s'est assez bien défendue devant la vigueur et le sérieux de la " nouvelle dispense ". Il y eut bientôt devant la Chambre et bien avant l'adoption finale un certain nombre de mesures importantes destinées à éveiller un intense sentiment d'enthousiasme parmi les classes ouvrières. Il s'agit notamment d'une loi portant création d'une Commission des prêts pour le prêt de certaines sommes d'argent des États-Unis aux agriculteurs et aux planteurs sans intérêt ; d'une loi portant création d'un ministère permanent des Travaux publics, dont le chef sera nommé secrétaire des Travaux publics, ayant rang de fonctionnaire du Cabinet, et supervisant la dépense de tous les fonds publics pour la construction des bâtiments publics et pour l'aménagement des rivières et des ports ; une loi érigeant en infraction pénale, passible d'une peine d'emprisonnement à perpétuité, le fait pour tout citoyen ou toute combinaison de citoyens de conclure une fiducie ou un accord visant à étouffer, supprimer ou entraver de quelque façon que ce soit la concurrence totale, ouverte et loyale dans le commerce et la fabrication entre les États, ou d'utiliser des voies ferrées, voies navigables ou canaux interétatiques pour transporter tout produit alimentaire ou marchandise, marchandise ou produit qui aurait été " pris en otage, " entreposé ou refusé afin de le mettre en valeur ; et, plus important encore, un acte préliminaire ayant pour objet la nomination de commissaires pour l'achat par le gouvernement fédéral de toutes les lignes ferroviaires et télégraphiques interétatiques et, entre-temps, la réglementation stricte de tous les tarifs et frais par une commission gouvernementale, dont les horaires établis sont sans appel.
A l'occasion de l'anniversaire de Washington, le Président a prononcé un discours de félicitations au peuple des Etats-Unis, dont voici un extrait :
"Les pronostics malveillants de nos opposants politiques se sont avérés n'être que du bruit et de la fureur. Bien qu'il ne se soit pas écoulé tout à fait un an depuis que je vous ai restitué, conformément à votre mandat, l'argent de la Constitution, toutes les sections de notre Union ont reçu la bonne nouvelle d'un regain d'activité et de prospérité. L'ouvrier n'est plus assis froid et affamé à côté d'une pierre d'âtre sans joie ; l'agriculteur a repris courage et a repris le travail ; les roues de l'usine sont à nouveau en mouvement ; les magasins et les magasins du marchand légitime sont remplis d'agitation et d'action. Il y a du contenu partout, sauf dans la salle de comptage du changeur de monnaie, pour lequel Dieu merci et le peuple de cette République. La monnaie libre de ce métal que le Créateur, dans Sa sagesse, a stocké avec tant de prodigalité dans les voûtes souterraines de nos glorieuses chaînes de montagnes, a prouvé une bénédiction riche et multiple pour notre peuple. C'est dans tous les sens du terme " l'argent du peuple ", et déjà le monde envieux regarde avec étonnement que nous avons montré notre capacité à nous passer de " coopération étrangère ". Depuis que j'ai prêté serment, le Congrès de notre République a siégé presque sans interruption, et les membres de l'administration méritent votre profonde et sincère gratitude. Ils élèvent pour eux-mêmes un monument plus durable que le bronze ciselé ou le monolithe poli. Ils n'ont connu aucun repos, ils n'ont demandé aucun répit de leurs travaux jusqu'à ce que, à ma demande sérieuse, ils ajournent pour se joindre à leurs concitoyens dans la célébration de cet anniversaire sacré.
"Chers concitoyens, souvenez-vous des liens qu'une classe méchante et égoïste d'usuriers et de spéculateurs vous a attachés, et en cet anniversaire de la naissance du Père de notre pays, renouvelons nos engagements à défaire complètement et absolument leur célèbre œuvre, et en assemblée publique et en cercle familial, confirmons par de nouveaux voeux notre amour du droit et de la justice, afin que le grand gain ne nous échappe pas, mais continue à s'étendre aussi longtemps que les statuts contiennent une trace de notre esclavagisme. Quant à moi, je n'ai qu'une seule ambition, celle de mériter si bien de toi que lorsque tu viens écrire mon épitaphe, tu mets sous mon nom la seule ligne :
"Ici repose un ami du peuple."
Cette première année de l'Administration d'Argent a été à peine arrondie, qu'il y a eu de vilaines rumeurs selon lesquelles le gouvernement n'était plus en mesure de maintenir le métal blanc à parité avec l'or. "C'est l'œuvre de Wall Street ", s'écrièrent les amis du Président, mais les plus sages furent secoués de contradiction, car ils avaient vu le vent de l'incohérence semer, et ne savaient que trop bien que le tourbillon de la folie devait être fauché en temps voulu.
Le pays avait été littéralement submergé par un déluge d'argent qui avait déversé ses vagues d'argent dans tous les coins et recoins de la République, stimulant l'activité humaine à une vigueur contre nature et nuisible. Des spéculations folles suivaient la terre. Les gens vendaient ce à quoi ils auraient dû s'accrocher et achetaient ce dont ils n'avaient pas besoin. Les fabricants entassaient des marchandises pour lesquelles il n'y avait pas de demande, et les agriculteurs labouraient là où ils n'avaient pas drainé et drainé, où ils n'avaient jamais été destinés à labourer. Le petit marchand agrandit son entreprise plus vite que le jugement, et la veuve puise son acarien dans la banque d'épargne pour acheter un terrain sur lequel elle n'avait pas l'intention de mettre les pieds. L'esprit de cupidité et de gain s'est logé dans tous les esprits, et les "gens du peuple" avec un empressement fou ont relâché les ficelles de leurs sacs à main en cuir pour transformer leurs économies durement gagnées en profits farouches. Chaque morceau de métal blanc qu'ils pouvaient mettre la main dessus, des cuillères sanctifiées par le contact des lèvres depuis longtemps fermées dans la mort, et des tasses et des chopes dont les grands-pères avaient bu étaient empaquetées dans les menthes pour être monnayées en "dollars du peuple".
A la toute première rumeur de l'éloignement de cette pièce de confiance de sa parité avec l'or, il y eut un réveil effrayant, comme le début et le souffle de l'avare qui voit son trésor de hordes fondre sous ses yeux, et il ne parvient pas à s'en détacher et à tenir son élan.
La protestation et l'expostulation d'abord, puis les gémissements et les prières, à partir desquels il y avait un chemin facile vers les malédictions. Le travailleur a jeté son chapeau et son tablier pour se précipiter sur la place publique et exiger ses droits. Des foules se sont rassemblées, des processions se sont formées, des députations se sont précipitées à Washington, non pas à pied comme l'armée Coxey, mais sur les ailes rapides du Limited Express.
Les "gens du peuple" ont été admis au bar de la maison, leurs plaintes ont été patiemment écoutées et une réparation leur a été promise. Des projets de loi visant à accroître les revenus furent rapidement déposés, et de nouvelles taxes furent chargées sur les larges épaules des millionnaires de la nation : taxes sur les chèques, taxes sur les certificats d'incorporation, taxes sur les actes et les hypothèques, taxes sur les yachts de plaisance, taxes sur les parcs privés et les plaisances, taxes sur les testaments de toutes propriétés dont la valeur dépasse 5000 $, taxes sur les dons immobiliers pour et en contrepartie d'amour naturel et affection, taxes sur tous billets de passage vers les terres étrangères et double imposition sur le patrimoine des personnes qui ne sont plus dans la région après six mois.
Il y a eu aussi un doublement des droits de douane sur tous les luxes importants, car comme on l'a dit au Congrès, "si les soies et les satins des métiers à tisser américains et les vins et le tabac des autochtones ne sont pas assez bons pour "mon Seigneur de Wall Street", qu'il paye la différence et remercie le ciel de pouvoir les obtenir à ce prix".
Pour calmer les murmures des bonnes gens du pays, des millions supplémentaires ont été mis au crédit du ministère des Travaux publics et les ports ont été dragués en un mois pour se remplir le mois suivant, et de nouveaux systèmes d'amélioration des voies navigables interétatiques ont été mis en place sur une échelle d'une ampleur jusqu'alors insoupçonnée. Les commissaires chargés de la distribution des deniers publics aux fermiers tellement appauvris qu'ils étaient incapables de travailler leurs terres, étaient occupés à placer des "prêts de contrepartie" là où le besoin semblait le plus grand, et à mettre un terme aux "actes néfastes des changeurs de monnaie et des commerçants dans le malheur du peuple","Une loi a été promulguée pour faire de l'achat et de la vente d'obligations d'État ou de fonds publics par une personne physique ou morale, ou de leur utilisation dans le but d'en tirer profit ou de tirer profit de leur hausse ou de leur baisse de valeur, un crime passible d'une peine d'emprisonnement à vie.
Mais n'essayez jamais si fort, le gouvernement s'est trouvé impuissant à freiner la baisse lente mais constante de la valeur du dollar du peuple. Au milieu de l'été, elle était tombée à quarante-trois cents, et avant que la belle Northland ne se soit enveloppée, comme une beauté méprisante, dans son manteau d'or d'automne, la pièce de confiance avait chuté à exactement un tiers de la valeur d'un dollar standard en or. Les gens portaient des paniers dans leurs bras, remplis de la pièce maintenant discréditée, lorsqu'ils allaient à l'étranger pour payer une dette ou acheter les choses nécessaires à la vie. D'énormes sacs de métal blanc ont été jetés à la porte du créancier hypothécaire lorsqu'on a demandé sa libération pour quelques milliers de dollars. Les hommes serviteurs accompagnaient leurs maîtresses lors des tournées de magasinage pour transporter les fonds nécessaires, et les poches en cuir remplaçaient les anciennes mousselines de mousseline dans les vêtements masculins, le poids des quinze pièces nécessaires pour faire une pièce d'or de cinq dollars devrait déchirer les objets fins et renverser un dollar à chaque pas.
Toute la journée dans les grandes villes, d'énormes camions chargés de sacs de la pièce de monnaie roulaient et grondaient sur le trottoir dans l'ajustement des soldes commerciaux de la journée. Le commerçant qui demandait sa facture fut accueilli à la porte avec un charbon ou un baril de clous rempli de la quantité nécessaire, et le jour de la paie, le travailleur emmena son fils aîné avec lui pour "porter les affaires à la maison" pendant qu'il portait le paquet habituel de bois de chauffage. Et étrange à dire, ce dollar, jadis si cher aux "gens du peuple", s'est séparé de sa nature même de richesse et s'est retrouvé en tas inaperçu et inaperçu sur les étagères ou sur la table, jusqu'à ce que l'occasion se présente pour le payer, ce qui fut fait avec un lancer négligent et méprisant comme si c'était le fer de l'ancien Spartan, et la Sainte Écriture pour une fois au moins, a été réfutée et discréditée, car le voleur n'avait pas la moindre tendance à "s'introduire et voler" là où ces trésors avaient été déposés sur terre, bien que les disques de métal blanc puissent se trouver à la vue de tous sur la table, comme tant de plats en étain ou de pièces en fer blanc. Les hommes laissent courir les dettes plutôt que de les réclamer, et le troc et l'échange redeviennent à la mode, la bonne ménagère faisant appel à son voisin pour un prêt de farine ou de farine, promettant de lui rendre le même en sucre ou en fruits secs quand le besoin s'en fait sentir.
Et pourtant, les disques d'argent, autrefois magiques, glissaient lentement et silencieusement vers le bas, et toujours vers le bas en valeur et en bonne réputation, jusqu'à ce qu'il semblait presque que les gens détestaient le nom même de l'argent.
L'"année fatale de 99", à son arrivée, a plongé la République de Washington dans une situation désastreuse et dangereuse. Le boom commercial et industriel avait dépensé sa force, et maintenant les maux effrayants d'une monnaie avilie, couplés aux effets démoralisants du paternalisme rampant, étranglaient progressivement la terre à mort. Le capital, toujours timide et méfiant en ces temps-là, s'est caché dans des coffres-forts ou s'est enfui en Europe. Le travail, bien qu'il ait été très difficile et manquait des nécessités de la vie, était très bruyant et provocateur. Le socialisme et l'anarchisme ont trouvé des oreilles disposées à déverser leurs paroles brûlantes de haine et de malveillance, ce qui a provoqué de graves émeutes dans les grandes villes du Nord, mettant souvent à rude épreuve les capacités des autorités locales.
C'est à l'étranger que de violentes dissensions ont éclaté au sein du Cabinet, le jeune président donnant des signes d'un changement d'avis marqué, et comme beaucoup d'hommes qui ont fait appel aux passions les plus sombres du cœur humain, il semblait presque prêt à s'exclamer : "Je suis seul. Les esprits que j'ai appelés ne m'obéissent plus. Mon pays, ô mon pays, comme je donnerais volontiers ma vie pour toi, si par un tel sacrifice je pouvais te ramener à ta prospérité d'antan."
Pour la première fois, il se rendit compte de l'intense esprit de sectionnalisme qui s'était introduit dans cette "propagande révolutionnaire". Il n'a parlé de ses craintes à personne d'autre qu'à son sage et prudent compagnon d'aide.
"Je vous fais confiance, bien-aimée, chuchota-t-elle en pressant les mains larges et fortes qui la tenaient dans leurs coudes.
"Oui, ma chère, mais mon pays ?" est venu presque un gémissement des lèvres de la jeune souveraine.
Le plus évident était que, jusqu'à présent, le Sud avait été le grand gagnant dans cette lutte pour le pouvoir. Elle avait augmenté sa force au Sénat de six voix ; elle avait retrouvé son prestige d'antan à la Chambre ; l'un de ses fils les plus dignes de confiance était à la présidence, tandis qu'un autre brillant Southron dirigeait les forces administratives sur le parquet. Né comme elle l'était pour l'exercice brillant de la vigueur intellectuelle, le Sud était de cette souche de sang qui sait porter les grâces royales du pouvoir afin d'impressionner au mieux les "gens ordinaires". Beaucoup d'hommes du Nord avaient été charmés et fascinés par cette pompe naturelle et ce comportement inné de grandeur et s'y étaient pliés.
Il ne s'était pas écoulé un mois depuis que cette section maintenant dominante n'avait pas fait de nouvelles demandes au pays dans son ensemble. Au début de la session, à sa demande, l'impôt sur les recettes intérieures, qui reposait depuis si longtemps sur les récoltes de tabac du Sud et qui a rapporté tant de millions de dollars au Trésor national, a été effacé des textes de loi avec seulement une faible protestation du Nord.
Mais maintenant, le pays était jeté dans un état à la limite de la frénésie par une nouvelle exigence qui, bien que formulée en des termes calmes et décents, n'avait presque pas l'apparence d'une demande de justice longtemps différée à des frères opprimés et souffrants, avait à son sujet un ton supprimé, mais indubitable, de puissance consciente et impériale qui est bien devenu le leader qui a parlé pour "ce glorieux Sudland auquel cette Union doit tant de sa grandeur et son prestige".
Dit-il : "Monsieur le Président, pendant près de trente ans, notre peuple, bien qu'appauvri par le conflit des États, a donné de sa substance pour panser les plaies et rendre verte la vieillesse des hommes qui nous ont conquis. Nous avons payé cette lourde taxe, ce terrible prix du sang sans hésiter. Vous nous avez pardonné notre audacieuse grève pour la liberté que Dieu a voulue ne devrait pas réussir. Vous nous avez rendu nos droits, vous nous avez ouvert les portes de ces salles sacrées, vous nous avez appelés vos frères, mais contrairement à la noble Allemagne qui se contentait d'exiger une somme forfaitaire de "la belle France", puis de lui demander de partir en paix et libre de toute autre exaction, vous nous avez imposé pendant près de trente ans cette humiliante taxe de guerre, et nous avez ainsi forcés année après année à baiser la main qui nous a frappés. Sommes-nous humains en criant contre elle ? Sommes-nous des hommes qui, après ces longues années de punition, ne ressentent aucun picotement dans nos veines pour un crime aussi grave que celui d'aimer la liberté mieux que les liens d'une confédération que nous ont imposés nos pères ? Nous faisons appel à vous en tant que nos frères et nos compatriotes. Soulevez de notre terre cette taxe infâme, que votre grand Nord est dix mille fois plus riche. Faites l'une des deux choses suivantes : Soit vous prenez nos soldats âgés et décrépis par la main et bénissez leurs derniers jours avec des pensions du trésor de notre pays commun, car ils n'ont eu tort que leur cause a échoué, soit vous supprimez cette taxe détestée et faites en sorte que la restitution de ce prix du sang vous paraisse juste et équitable à votre jugement objectif et meilleur."
Dire que ce discours, dont ce qui précède n'est qu'un bref extrait, a plongé les deux Chambres du Congrès dans un désordre des plus violents, mais en décrit mal les effets. Les cris de trahison ! trahison ! s'élevèrent ; des coups furent échangés et des luttes au corps à corps eurent lieu dans les galeries, suivies par l'éclair du redoutable bowie et le coup du pistolet prêt. La République a été ébranlée jusqu'à ses fondements. Partout dans le Nord, il n'y a eu qu'une répétition des scènes qui ont suivi les tirs sur Sumter. Des réunions publiques ont eu lieu et des résolutions ont été adoptées appelant le gouvernement à concentrer ses troupes dans et autour de Washington et à se préparer à la répression d'une deuxième rébellion.
Mais peu à peu, cette vague d'indignation populaire a perdu de sa force et de sa virulence, car il était facile de comprendre qu'on ne gagnerait rien, à ce stade de l'affaire, à répondre à une demande violente et illégale par la violence et des conseils peu judicieux. D'ailleurs, qu'est-ce que c'était à part la menace oiseuse d'une certaine clique de politiciens sans scrupules ?
La République s'appuyait sur des bases trop solides pour être ébranlée par de simples appels aux passions de l'heure. Commettre une trahison contre notre pays exigeait un acte manifeste. Qu'est-ce qu'il avait à craindre du simple éclair oratoire d'une tempête passagère de sentiments ?
Il est difficile de dire ce que le jeune président a pensé de ces scènes au Congrès. Si pâle qu'un peu plus de pâleur passerait inaperçu, mais ceux qui avaient l'habitude de regarder son visage en ces temps troublés rapportent qu'en l'espace de quelques jours, les lignes de son visage s'approfondirent sensiblement, et qu'une expression plus ferme et plus forte de volonté se cachait dans les coins de sa grande bouche, surplombait son menton carré et massif, et accentuait les vibrations de ses larges narines ouvertes. Il était sous une terrible pression. Quand il eut attrapé le sceptre du pouvoir, il semblait une simple babiole dans sa forte prise, mais maintenant il était devenu étrangement lourd, et il y avait une mystérieuse piqûre sur son front, comme si cette couronne d'épines qu'il n'avait pas voulue devait être posée sur la tête des autres, était appuyée de ses propres mains cruelles.
Lorsque les dernières braises de la grande conflagration de la rébellion avaient été étouffées par des larmes pour la cause perdue, une prophétie s'était répandue selon laquelle le Nord puissant, riche de cent grandes villes et fort du pouvoir conscient de son vaste empire, serait le prochain à élever le niveau de la rébellion contre le Gouvernement fédéral. Mais ce prophète était sans honneur dans son pays, et personne n'avait prêté attention à ses paroles apparemment folles.
Pourtant maintenant, cette même puissante Nord était assise là, dans son chagrin et son anxiété, le visage tourné vers le Sud, et l'oreille tendue pour attraper les murmures qui étaient dans l'air. Le sceptre du pouvoir n'était-il pas passé de sa main pour toujours ? La Révolution n'était-elle pas terminée ? Les populistes et leurs alliés n'étaient-ils pas fermement assis dans les salles du Congrès ? La Cour suprême n'avait-elle pas été rendue impuissante pour de bon en l'empaquetant avec les partisans les plus intransigeants de la nouvelle foi politique ? La nature même du gouvernement fédéral n'avait-elle pas changé ? Le paternalisme n'était-il pas endémique ? Le socialisme n'était-il pas en augmentation ? N'y avait-il pas partout des preuves d'une haine intense envers le Nord et d'une ferme détermination à faire porter toute la charge fiscale sur les épaules des riches, afin que les revenus excédentaires du gouvernement puissent être répartis entre ceux qui constituent le "peuple" ? Comment cette partie de l'Union pourrait-elle un jour espérer s'opposer au Sud, unie, comme elle l'est aujourd'hui, aux États du Nord-Ouest, qui connaissent une croissance rapide ? Les magnifiques villes du Nord pourraient-elles se contenter de marcher à la queue des chars de Tillman et Peffer ? Le Sud n'avait-il pas une emprise ferme sur le Sénat ? Où y avait-il une lueur d'espoir que le Nord pourrait à nouveau regagner le pouvoir qu'il avait perdu, et pouvait-il penser un seul instant à confier ses vastes intérêts à un peuple qui n'était pas du même avis qu'eux sur toutes les questions importantes d'ordre politique, qui s'était engagé à une politique qui ne pouvait être autrement que ruineuse pour le bien-être des grandes communautés du Moyen-Orient et de l'est de l'Union et de leurs États frères de ce côté du Mississippi ? C'était de la folie d'y penser. Le plongeon doit être fait, la déclaration doit être faite. Il n'y avait pas d'autre alternative que la soumission abjecte aux chefs de la nouvelle dispensation et la transformation complète de ce vaste système social et politique vaguement appelé le Nord.
Mais cette révolution à l'intérieur d'une révolution serait une révolution sans effusion de sang, car il ne saurait y avoir d'idée de coercition, d'idée sérieuse de contrôler un mouvement aussi puissant. Ce serait en réalité la vraie République qui se purgerait d'une maladie dangereuse, se débarrassant d'un membre malade et gangrené ; ni plus, ni moins.
Déjà ce puissant mouvement de retrait de la Witenagemote de l'Union était dans l'air. Les gens en parlaient en chuchotant ou en retenant leur souffle ; mais comme ils le tournaient et le tournaient dans leur esprit, il a pris forme et forme et a pris de la force, jusqu'à ce qu'il éclate enfin dans la vie et l'action comme Minerva du cerveau de Jupiter - plein, plein de bras, plein de voix et plein de cœur.
Vraiment, pourquoi ne serait-ce pas pour le mieux que ce puissant empire, si vaste et si complexe qu'il ne peut être gouverné qu'avec la plus grande difficulté à partir d'un seul centre, soit divisé en trois parties, orientale, méridionale et occidentale, maintenant que cela peut se faire sans jar dangereux ni friction ? Les trois républiques pourraient être fédérées à des fins offensives et défensives, et jusqu'à ce que ces grands changements radicaux puissent être apportés, il ne serait pas très difficile de concevoir des "conditions de vie", car dès la Déclaration de dissolution, chaque Etat serait repris des pouvoirs souverains qu'il avait délégués au Gouvernement fédéral.
Entre-temps, l'"année fatale 99" s'est poursuivie vers la fin. Tout le pays semblait paralysé, du point de vue des différentes industries, mais, comme il a l'habitude de l'être en ces temps-là, l'esprit des hommes était surnaturellement actif. Les jours se sont écoulés dans la lecture des imprimés publics, ou en passant en revue les événements importants de l'heure. Le Nord n'attendait qu'une occasion d'agir.
Mais la question qui a déconcerté les plus sages était : Comment et quand la Déclaration de dissolution sera-t-elle faite, et combien de temps après le Nord et les États qui ont sympathisé avec elle se retireront-ils de l'Union et déclareront-ils au monde leur intention de créer leur propre république, avec la puissante métropole de New York comme centre social, politique et commercial et capitale ?
Au fur et à mesure qu'il se passait, le Nord n'a pas tardé à attendre. Le Cinquante-sixième Congrès qui se réunira bientôt en session ordinaire dans la ville de Washington était encore plus populiste et socialiste que son célèbre prédécesseur, qui avait apporté de si merveilleux changements au droit du pays, sans respect pour les précédents, sans respect pour l'ancien ordre des choses. C'est pourquoi tous les yeux étaient fixés sur la capitale de la nation, toutes les routes n'étaient pas foulées, sauf celles qui conduisaient à Washington.
Une fois de plus, le Congrès avait refusé d'ajourner pour les vacances. Les chefs des forces de l'administration ne voulaient pas fermer les yeux, même pour dormir, et s'avancèrent pâles et hagards, surpris par chaque mot et chaque geste de l'opposition, comme de véritables conspirateurs, car les troupes fédérales avaient été presque à un homme tranquillement éloigné de la capitale et de son voisinage, de peur que le Président, dans un moment de faiblesse, puisse faire ou subir un acte contraire au règne du peuple.
Aussi étrange que cela puisse paraître, le pays dans son ensemble n'avait guère pris note de l'introduction, à l'ouverture de la session, d'une loi visant à étendre le régime des pensions des États-Unis aux soldats des armées confédérées et à couvrir dans les différents trésors de certains États de l'Union les parties des impôts intérieurs perçus depuis la réadmission desdits États au Congrès fédéral, qui pourraient être déterminées par les commissaires dûment nommés conformément à ladite loi.
Etait-ce le calme du désespoir, la fermeté du désespoir ou l'énergie froide et retenue d'un courage noble et raffiné ?
L'adoption de la Loi, cependant, a eu un effet ; elle a mis en branle vers la capitale nationale, de puissants courants d'humanité - non pas des fanatiques aux yeux fous ou des politiciens et bezoniens mal rasés et mal rasés - mais des citoyens aux allures d'hommes d'affaires, des hommes qui savent manifestement comment gagner plus que de quoi vivre, des hommes qui paient leurs impôts et ont le droit de regarder les fonctionnaires, si tel est leur désir les touche. Mais il était très clair que le ruisseau le plus puissant affluait du Sud, et ceux qui se souvenaient de la capitale dans les jours d'avant la Première Guerre mondiale, souriaient à l'ancienne vue familière, les visages rasés de près, les cheveux longs jetés négligemment sous les feutres à bord large, les vestes à demi déboutonnées et les colliers de refus, les petits pieds et les chaussures bien adaptées, le rythme élastique, la douce intonation noire, la longue carotte parfumée.
Il était facile de choisir l'homme du Northland, bien vêtu et bien soigné, aussi attentif à son linge qu'une femme, à ses vêtements et à sa coupe, méprisant les feutres pittoresques, toujours couronné par le derby cérémonieux, l'homme des affaires, adoptant une vision professionnelle de la vie, mais portant pour le nonce un regard inquiet et dessinant toujours et bientôt un souffle profond.
L'homme noir, toujours aux trousses de son frère blanc, qui devait régner sur lui par un impénétrable décret de la nature, s'avança lui aussi par milliers, bavardant et riant gaiement, négligent du pourquoi et du pourquoi du profond souci de son frère blanc, et impuissant à le comprendre s'il le désirait tant. Chaque heure s'ajoutait maintenant à la foule. Les grandes avenues n'étaient pas trop larges. L'excitation a augmenté. Les hommes parlaient de plus en plus fort, les femmes et les enfants disparaissaient presque complètement des rues. L'"élément sud" s'éloignait de plus en plus en nœuds et en groupes à lui seul. Les hommes se jetaient sur leur lit pour prendre quelques heures de sommeil, mais sans se déshabiller, comme s'ils s'attendaient à ce qu'il se produise à tout moment quelque chose de prodigieux, l'événement de leur vie, et redoutaient l'idée d'avoir un moment de retard.
Si tout se passait bien, le projet de loi serait adopté définitivement samedi, le 30e jour du mois, mais la bataille a été si féroce que la bataille a fait rage et les interruptions si fréquentes par la contumace des députés et des diverses cliques qui encombrent les galeries jusqu'à suffocation, que peu ou pas de progrès ont pu être faits.
Les chefs des forces de l'administration ont vu minuit s'approcher sans perspective d'atteindre leur objectif avant l'arrivée du dimanche où la Chambre n'avait jamais été connue pour siéger. Un ajournement jusqu'au lundi de la nouvelle année pourrait être fatal, car qui pourrait dire quelle force imprévue pourrait ne pas briser leurs rangs solides et les jeter dans la confusion. Ils doivent être à la hauteur de l'occasion. Une motion est présentée en vue de suspendre l'application du Règlement et de demeurer en session continue jusqu'à ce que les travaux de la Chambre soient terminés. Des cris de "Sans précédent !" "Révolutionnaire !" "La Chambre s'est installée dans ses travaux avec une détermination si sinistre à conquérir que la minorité républicaine l'a assez bien défendue devant elle. On apportait de la nourriture et des boissons aux membres dans leurs sièges ; ils mangeaient, buvaient et dormaient à leurs postes, comme des soldats déterminés à ne pas être pris dans une embuscade ou précipités.
C'était un spectacle étrange, et pourtant impressionnant - un grand parti qui se bat pour obtenir des droits différés depuis longtemps - des hommes jaloux de leurs libertés, liés par les crochets d'acier de la détermination que seule la mort pouvait briser.
Le dimanche est enfin arrivé, et la lutte a continué. "Les gens ne connaissent pas les jours où leurs libertés sont en jeu ", a crié le leader de la Chambre. "Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat."
Beaucoup des discours prononcés ce fameux dimanche-là ressemblaient davantage aux lamentations d'un Jérémie, aux paroles sérieuses et brûlantes d'un Paul, ou aux périodes savantes et complètes d'un Apollos. Les heures fatiguées ont été allégées par le chant des hymnes des membres du Sud, pour la plupart de bons méthodistes, dans lesquels leurs amis et sympathisants dans les galeries se sont joints au cœur plein et plein de gorge et de cœur ; tandis qu'à certains moments, clairs, résonnants et à l'unisson parfait, les voix des hommes convaincus du Nord entraient et noyaient le chant religieux avec les mesures majestueuses et émouvantes de "John Brown's Body", le "Glory, Glory Halleluiah" dont le tumulte de la Chambre semblait étouffer le vacarme de la Chambre comme un chœur bizarre d'un chœur invisible se faisant entendre lors des violents soulèvements du Belshazira de la fête.
Un peu après onze heures, un silence menaçant s'abattit sur les camps opposés, on pouvait voir les dirigeants républicains se concerter nerveusement. C'était une heure sacrée de la nuit, trois fois sacrée pour la grande République. Non seulement une nouvelle année, mais un nouveau siècle était sur le point de s'ouvrir sur le monde. Un étrange silence se glissa sur la maison turbulente et ses galeries encore plus turbulentes.
Le chef républicain s'est levé. Sa voix semblait froide et creuse. Des hommes forts frissonnaient en écoutant. "Monsieur le Président : Nous avons fait notre devoir envers notre pays ; nous n'avons plus rien à dire, plus de coups à donner. Nous ne pouvons pas rester ici dans l'enceinte sacrée de cette Assemblée et voir nos droits en tant qu'hommes libres bafoués sous les pieds de la majorité. Nous nous sommes efforcés d'empêcher la chute de la République, comme les hommes ont juré de lutter contre le mal et la tyrannie, mais il arrive un moment où le désespoir s'empare du cœur de ceux qui luttent contre des obstacles insurmontables. Cette heure a sonné pour nous. Nous croyons que notre peuple, le grand et généreux peuple du Nord, criera vers nous : Bravo, bons et fidèles serviteurs. Si nous faisons du mal, qu'ils nous condamnent. Nous, chacun d'entre nous, monsieur le Président, avons juré en ce moment de ne pas assister à l'adoption de cette loi à la Chambre. C'est pour ça qu'on y va..."
"Ce n'est pas le cas, mes compatriotes ", crièrent une voix claire et métallique, d'une portée considérable, qui résonnait à travers la Chambre avec une sonorité presque surnaturelle. En un instant, chaque tête a été tournée et mille voix ont éclaté avec une force étouffée :
"Le Président ! Le Président !"
En vérité, c'était lui, debout au bar de la Chambre, portant le visage de la mort plutôt que celui de la vie. L'instant d'après, la Maison et les galeries d'art ont éclaté en une clameur assourdissante qui s'est enroulée et est revenue en vagues puissantes qui ont secoué les murs mêmes. Il n'y avait pas de calme. Elle éclatait encore et encore, le mélange de dix mille mots, hurlant, grondant et gémissant comme les éléments guerriers de la nature. À plusieurs reprises, le président étendit ses grandes mains blanches en appelant au silence, tandis que la rosée de la terreur et de l'angoisse se mêlait sur son front et coulait sur ses joues en supplications liquides pour que son peuple puisse soit le tuer, soit l'écouter. Le tumulte a apaisé sa fureur pendant un moment, et on pouvait l'entendre dire brisé :
"Mes compatriotes, oh, mes compatriotes..."
Mais le son aigu et rapide du marteau l'a coupé court.
"Le Président doit se retirer", a dit le Président, calmement et froidement, "sa présence ici est une menace pour notre libre délibération."
De nouveau, le tumulte fit retentir son rugissement assourdissant, tandis qu'un regard d'horreur presque effrayant se répandit sur le visage du premier magistrat.
Une fois de plus, ses grandes mains blanches allèrent vers le ciel, implorant le silence avec une majesté de supplication si muette, que le silence tomba sur l'immense assemblée, et ses lèvres ne s'agitèrent pas en vain.
Messieurs de la Chambre des Représentants, je me tiens ici sur mon droit juste et légitime, en tant que Président de la République, de vous donner des "informations sur l'état de l'Union". J'ai convoqué l'honorable sénateur pour qu'il me rencontre dans cette enceinte. Je vous invite à calmer vos passions et à m'écouter alors que votre serment d'office vous impose l'obligation sacrée."
Il y avait un ton d'autorité divine dans ces quelques mots, presque assez divin pour faire obéir les vents et encore la mer tumultueuse. Dans un silence profond, et avec une certaine impolitesse et grandeur d'âme autochtone, les sénateurs ont fait leur entrée à la Chambre, les députés se sont levés et le président a avancé pour rencontrer le vice-président.
Le spectacle était grandiose et émouvant. Des larmes se sont accumulées dans les yeux longtemps inutilisés et, d'un signe de tête presque imperceptible du président, l'aumônier a élevé la voix dans la prière. Il priait avec des accents si doux et si persuasifs qu'ils ont dû tourner le cœur le plus dur vers des pensées bénies de paix et d'amour, de fraternité et d'union. Et encore une fois, tous les yeux étaient fixés sur le visage du président avec la plus grande tension.
"Messieurs de la Chambre des Représentants, cette mesure sur laquelle vous êtes en train de délibérer..."
Avec un coup soudain qui a fait sursauter toutes les âmes vivantes, le marteau du Président s'est effondré. "Le Président, a-t-il dit avec une superbe dignité, qui a appelé des tribunes à des applaudissements assourdissants, ne doit pas faire référence à la législation en cours d'élaboration. La Constitution lui garantit le droit " de donner de temps en temps au Congrès des informations sur l'Union ". Il doit se tenir strictement dans les limites de cette limite constitutionnelle, ou se retirer du barreau de la Chambre."
Une pâleur mortelle se répandit sur le visage du premier magistrat jusqu'à ce qu'il semble qu'il doive s'enfoncer dans ce sommeil qui ne connaît pas de réveil, mais il haleta, se pencha en avant, leva la main et implora à nouveau, et, comme il le fit, les cloches de la ville se mit à sonner l'heure du minuit.
Le Nouvel An, le Nouveau Siècle était né, mais avec le dernier coup, une décharge effrayante et tonitruante comme celle d'un millier de pièces d'artillerie monstrueuses, secoua le Capitole jusqu'à ses fondations mêmes, faisant s'arrêter les cœurs les plus forts, et blanchissant les joues qui n'avaient jamais connu la couleur lâche. Le dôme du Capitole avait été détruit par la dynamite.
Dans quelques instants, lorsqu'on a constaté que la Chambre n'avait subi aucun préjudice, le leader de la Chambre a proposé l'adoption finale de la Loi. Le Président a été emmené, et les sénateurs et représentants républicains sont sortis lentement du Capitole défiguré, tandis que les scrutateurs se préparaient à prendre le vote de l'Assemblée. Les cloches sonnaient joyeusement pour souhaiter la bienvenue au Nouveau Siècle, mais une sonnerie solennelle aurait été plus appropriée, car la République de Washington n'était plus là. Il était mort si paisiblement que le monde ne pouvait croire la nouvelle de son décès. Alors que l'aube s'effondrait, froide et grise, et que sa première lumière faible tombait sur cette coupole brisée, glorieuse même dans ses ruines, un œil humain tout seul, rempli d'une lueur de joie diabolique, le regarda longtemps et régulièrement, puis son propriétaire fut pris et perdu dans la masse montante de l'humanité qui tenait le Capitole autour d'une ronde.