Nature Humaine (amocalypse)
Bâtiment>Plomberie>Assainissement>FPR
Première version: 2003-11-26
Dernière version: 2016-10-29
Sommaire de la page
Comme nous l'avons vu dans la page mère, les filtres roseaux sont les systèmes d'assainissement les plus compacts, les plus efficaces et les moins chers. Surtout s'ils sont couplés à des toilettes sèches.
Pour simplifier on peut dire que les matières nutritives des eaux usées sont transformées en roseaux, qu'on coupe chaque hiver et qu'on utilise au jardin pour du paillage ou compost.
Pour transformer les déchets en éléments nutritifs, on filtre en premier les déchets en suspension pour les accumuler. Les bactéries aérobie et anaérobie, les réactions chimiques d'oxydation vont transformer ces déchets en éléments assimilables par les plantes. Le soleil va finir de transformer les déchets traités faisant pousser les roseaux, qu'il nous suffira d'évacuer chaque année.
Le principe de fonctionnement est le suivant :
Le but de la décantation est d'éviter le colmatage en début de filtre qui réduirait sa longueur et donc sa capacité épuratoire.
Selon les systèmes, la décantation est assurée soit par une fosse toutes eaux classique soit par un Filtre Planté Roseau (FPR), vertical ou horizontal suivant les déchets à traiter.
Dans le FPR, les déchets solides s'accumulent (en surface pour les plus gros, entre les racines et granulat pour les plus fins) avant d'y être dégradés en compost de manière aérobie. En arrivé du filtre les MES les plus grosses sont arrêtées, pas de risque de colmatage du filtre.
Pour permettre la minéralisation des matières en surface, il faut que le FPR de décantation soit au repos la moitié du temps, d'où la nécessité d'en avoir 2 alimentés alternativement. Dans les systèmes collectif il faut un repos les 2/3 du temps, on alterne alors sur 3 bacs.
La sortie de la fosse toutes eaux classique ou du premier FPR s'épand dans le FPRH (horizontal), qui a 2 fonctions principales :
Les diverses étapes du traitement sont accessibles pour contrôler régulièrement le bon fonctionnement de l'ensemble.
Il n'y a pas d'eau stagnante ou circulante en surface, mais le fond est toujours rempli d'eau et héberge les micro-organismes anaérobie.
L'eau en sortie est de qualité baignade, c'est à dire bien supérieure aux normes demandées pour l'assainissement.
L'eau en sortie est déversée dans la nature (mare, puisard, jardin, etc.).
Fiabilité.
Faible coût d’entretien et de construction (auto construction possible).
Gestion des boues simplifiées (pas de colmatage du filtre, pas de création de boues mais du compost).
Pas de colmatage car granulats plus gros que du sable.
Odeurs contrôlées.
Résistance aux variations de charge (réactivité microbienne importante face à l'accroissement de charge brutale). Peut supporter des absences prolongées (une fois les racines bien implantées).
Pas besoin d'infrastructure électrique (habitations non raccordées)
Esthétique, intégration paysagère (permet d'avoir localement un paysage humide sans devoir arroser en permanence).
Pas de bruit.
Pas de consommation d'énergie.
Traite tous les types de pollution, y compris métaux lourds ou nitrates.
Possible sur petite surface (5 m2 au lieu de 25 m2 pour filtre à sable) et sur sol peu perméable (doit être perméable pour filtre sable).
Faible dénivellé (30 cm, contre 1,5 m mini pour les autres filières).
Il n'est pas possible de le couvrir (au contraire d'une station compacte pouvant être sous un garage) car besoin de soleil pour les plantes.
Surface occupée si toilettes à eau de 2,5 m2 à 5 m2 par EH comparé à une microstation ou station compacte.
Entretien régulier des espaces verts, fauchage annuel (mais ça reste peu dépensier en temps, du genre 1 heure par an suivant la surface).
Avec une fosse toutes eaux on reste dans le traditionnel, pas de manipulations toutes les 2 semaines pour passer d'un bac à l'autre mais vidange onéreuse de la fosse. Les déchets sont accumulés au lieu d'être traités. Au niveau écologique, ça implique un déplacement du camion pour vidanger la fosse et apporter les déchets pour traitement, au lieu de faire directement le traitement sur place.
Le terrassement est plus profond pour une fosse.
Si on opte pour les toilettes sèches, sans hésitation prendre les 2 bacs horizontaux, bien moins chers et plus efficaces.
Il doit être étanche pour que l'eau non filtrée ne s'infiltre dans le sol.
Il est constitué d'un bac plastique rond (le plus simple) ou d'un bassin creusé ou hors sol, avec un fond recouvert d'un film étanche, d'une hauteur de 60 cm pour les filtres horizontaux, 80 cm pour les verticaux.
Des granulats filtrants (pouzzolane ou galets de rivière de 1 à 2 cm de diamètre) remplissent le bac. Ce fort diamètre des granulats (et donc l'espace important entre chacun) exclu tout colmatage au contraire d'un filtre sable.
Les roseaux sont plantés dans les graviers.
Pour un filtre horizontal, le tuyau de sortie est placé 10 cm sous celui d'entrée, il s'agit d'un tuyau de trop plein. Les 10 premiers cms de granulats sont hors d'eau, le reste baigne dans l'eau.
Pour un filtre vertical, l'évacuation se fait par un drain en fond de bac, avec des tuyaux d'aération pour apporter l'oxygène. L'eau s'écoule à travers les granulats.
Fonctionnement commun aux FPRV et FPRH.
L'eau s'écoule entre les granulats et les racines des plantes, où se collent les MES. Il existe à ces endroits une faune microbienne aérobie qui dégrade les MES collés.
Les roseaux protègent mécaniquement les micro-organismes et alimentent les parties souterraines en oxygène via l'agitation mécanique du vent et la diffusion d'oxygène au niveau des racines.
En retour, les micro-organismes transforment la matière organique des MES en matière minérale (gaz carbonique, nitrate et phosphate) qui est absorbée par la plante pour la construction des tiges.
Ca s'appelle une symbiose (donnant-donnant, chaque partie apportant quelque chose à l'autre).
Voyons plus en détail les diverses réactions existantes :
Ce fonctionnement en souterrain est plus efficace dans un filtre horizontal.
En hiver, le fonctionnement des micro-organismes est 30 % inférieur à l'été, il faut donc surdimensionner en conséquence la surface du filtre.
La partie aérienne des roseaux est une zone tampon entre les variations climatiques externe et le milieu épuratoire, permettant de limiter les variations d'hygrométrie, de température. Ils protègent des UV solaires, du gel, du vent (évapotranspiration accélérée pendant les canicules). Absorbent les éventuelles odeurs.
Cette partie aérienne est de la matière provenant des déchets transformée en roseau, sa mise au compost permet d'augmenter l'intervalle de temps entre les curages (cette matière ne se déposant pas en fond de filtre comme avec la filtration sable).
Le vent en faisant bouger les roseaux et leurs racines augmente l'oxygénation.
Au sol, une faune détritivore comme les escargots et vers participe à transformer les déchets.
Un filtre paille en général, qui filtre les graisses, les cheveux, les légumes entiers comme les grains de riz ou de maïs, tous ces éléments qui un peu trop gros mettraient du temps à se décomposer en surface du filtre et feraient une couche trop importante.
La partie aérienne et les premiers centimètres du sol remplacent la fosse toutes eaux en faisant office de décantation. Les granulats sous le lit de roseau constituent la filtration, qui commence donc en fait non dans le 2ème FPR mais dès les granulats du premier FPR.
Ce FPR sera vertical ou horizontal selon les systèmes. Pour les eaux grises, les performances étant équivalentes, on préfèrera un horizontal plus simple et moins coûteux.
Le tout à l'égoût filtré par le dégrilleur se dépose en surface sur un premier bac planté de roseau, et se filtre en passant dans les granulats, avant de passer dans le bassin suivant. La pollution filtrée en surface est compostée (dégradée en milieu aérobie, alors qu'elle aurait produit des boues dans le milieu anaérobie d'une fosse toutes eaux).
Peut poser de problème sanitaires car les déchets sont directement en surface, d'où la nécessité de cloturer pour éviter que les enfants y jouent. Peu d'odeur grâce à la partie aérienne de la végétation.
Il faut changer régulièrement de bassin pour laisser se composter la partie supérieure (selon le système, moitié à 2/3 de temps de repos). Cette alternance permet de :
- réguler la croissance des roseaux et herbes (qui colmateraient les filtres) et micro-organismes,
- maintenir des conditions aérobies dans le massif filtrant,
- minéraliser en surface du 1er étage les dépôts organiques.
- laisser le temps aux racines de pousser dans le compost, évitant le colmatage en surface, l'eau peut continuer à passer.
Le temps de repos du premier étage est en général 2 fois le temps de traitement, d'où la présence de 3 bacs en parallèle pour le 1er étage dans les assainissements collectifs.
Temps de repos d'une fois le fonctionnement pour le 2ème étage.
Il se forme un compost d'environ 1,5 cm par an en surface. Au bout de 15 cm (soit 10 ans) il faut l'enlever et l'utiliser dans le jardin.
Les tuyaux d'arrivée doivent donc être placé 15 cm au dessus de la surface pour prévoir cette couche.
L'eau tombe sur la surface puis s'infiltre dans les granulats avant de ressortir par le bas.
Ils sont plus profonds que les FPRH.
Alimentation intermittente.
Les granulats sont fins en haut et plus gros en bas, comme les anciennes citernes d'épuration d'eau de pluie afin de la rendre consommable.
Il en résulte que les effluents sont retenus en grosse majorité dans les premiers cms des granulats. Pour ne pas boucher ces premiers cms, le FPRV nécessite 2 étages : un étage filtrant les plus grosses particules, le 2ème filtrant les plus fines, ne risquant pas d'être bouché par des particules trop grosses.
Il y a accumulation de compost en surface, qu'il faut évacuer tous les 10 ans. A cause de cette accumulation, prévoir qu'au bout de 10 ans la surface du lit est de 15 cm plus haute. Revanche de 30 cm à prévoir.
Pas de colmatage en surface car les racines des roseaux sont tubulaires et poussent dans le compost, le défragmentant. De plus, au bout de quelques années, ce dépôts organique est chargé de micro-organismes dont l'activité épuratoire se rajoute à celle du massif filtrant.
Les MES les plus fines, ayant passé les premiers cm de filtration, comme la taille des granulats augmente avec la profondeur, ne sont plus filtrées par le suite, et se retrouvent dans l'eau de sortie, nécessitant derrière un autre filtre, soit vertical mais avec du sable pour retenir les plus petites MES, soit horizontal.
Phragmites uniquement.
Le tuyau d'arrivé tombe sur une plaque permettant de répartir les effluents sur les côté de la plaque, et éviter que l'eau ne creuse le sol à cet endroit.
Pour que les eaux usées se répartissent bien en surface (et ainsi que l'eau percole de façon uniforme dans tout le filtre), on utilise un peigne de canalisations d'amenée, et pour l'assainissement collectif, afin d'éviter une arrivée en continu, on préfère utiliser des bachées (l'eau est stockée dans un réceptacle amont et relachée d'un coup pour bien répartir sur toute la surface). Ce système de bâchée ne consomme pas d'énergie. Chaque bâchée doit recouvrir le filtre de 2 à 5 cm d'eau, avec 6 à 12 bâchées par jour.
La pression d'arrivée dans les bâchées permet de bien répartir les effluents dans toutes les parties du peigne d'amenée, obligatoire si le systéme dépasse 10m² de surface.
Dans l'assainissement individuel, le mode de fonctionnement est généralement par à coups (vidange baignoire, chasse tirée, etc.) et les surfaces des filtres faibles, ce qui rends inutile le système de bâchée.
On utilise alors un gabion d'alimentation (50 cm de large, constitué de galets 60/100 mm).
Il permet de traiter des eaux plus chargées. En cas d'utilisation de toilettes à eau, il faut donc un FPRV en entrée.
Moins de risque de colmatage, donc peut-être utilisé au début de l'assainissement si toilette à eau.
Risque de se colmater en surface avec le chute des feuilles des arbres ou haies proches.
Contrairement au FPRH, alimentation en continu.
En été, la moitié de l'eau à traiter peut s'évaporer par évapotranspiration, diminuant d'autant le volume à rejeter dans la nature.
L'eau s'écoule 10 cm sous la surface, donc pas de prolifération d'insectes.
Les parties aérobies (10 premiers cms hors d'eau, contact des racines qui émettent de l'oxygène) succèdent aux parties anaérobies, ce qui diversifie les étapes de traitement. La partie aérobie empêche le dégagement d'odeurs de la partie anaérobie.
Du fait de son risque de colmatage, ne peut être utiliser en entrée d'un assainissement à toilette à eau, il faut un filtre vertical ou une fosse devant.
Surface plane, inférieure à 0,5% de pente.
Revanche de 20 cm en cas de forte pluviométrie.
Plus variée que pour le FPRV.
Par gabion de 50 cm de long en début de massif, qui permet une répartition homogène à l'entrée sur toutes la largeur du massif. Une rampe d'alimentation de la largeur du filtre est préférable pour les grandes dimensions.
Pas de roseaux sur le gabion.
On peut aussi prévoir un gabion d'évacuation, pareil 50 cm de long. Pour le grandes dimension un drain de collecte permet d'homogéniser les sortie.
Le traitement des nitrates et des phosphates est plus complet qu'un FPRV grâce à l'alternance de zones aérobies et anaérobies.
Comme il y a toujours de l'eau au fond du bac, les roseaux ne risquent pas de subir la sécheresse en cas d'absence prolongée en plein été (bien que le roseau se désèche mais reparte quand on relance le système).
Moins coûteux et moins complexe à installer (pas de drain inférieur, pas d'évents pour apporter l'oxygène au fond, moins profond donc bac moins cher, moins de granulats).
Moins sensible à la chute des feuilles qui se déposent en surface.
IL y a en général 3 bacs en série, le premier étant le décanteur, sa granulométrie est plus importante car il filtre les plus grosses MES, laissant les petites être traitées dans les 2 bacs aval, qui auront une granulométrie plus faible, les MES étant de plus en plus fines.
Devoir des toilettes à eau augmente par 3 la surface nécessaire par rapport à des toilettes sèches qui sont traitées à part (dans le composteur).
Environ 2,5 m2 par EH, soit 15 m² en moyenne pour une maison de 5 EH. Par exemple 5 m sur 2 pour 4 habitants.
Si seules les eaux grises sont à traiter, on peut tomber à 5 m² pour 4 EH (plus 1 m² de composteur des toilettes sèches et 1m² pour le tas de compost des années précédentes).
Profondeur de 60 cm (FPRH) à 80 cm (FPRV).
Pour le traitement des effluents laitiers en FPRV, on aura des profondeurs plus conséquentes : Profondeur : 1 m minimum : 30 cm de revanche (distance entre la surface et les bords supérieurs du bac, évitant les débordements et prévoyant l'accumulant de compost pendant 30 ans) et 70 cm minimum de granulats.
Terrassement des bassins filtrants
Terrassement pour poser les bassins à plat (FPRH) ou avec 1% de pente (FPRV) pour amener vers le drain d'évacuation.
Il est plus facile de poser des bacs plastiques ronds (exmple, abreuvoir à bestiaux).
Si la surface est importante, il va être difficile de trouver le bac qui va bien. On passe alors par la construction d'un bassin sur place :
Creusement/terrassement ou construction des murs du bassins.
Pose du géotextile inférieur si contact avec la terre. Pas de cailloux ou de racine pour éviter les perforations. On pose 5 cm de sable en dessous.
Pose de la bache étanche antipoinçonnement (évite que des pierres pointues la déchire).
Si FPRV, il faut installer les tubes de ventilation de part et d'autres du bac qui vont aérer le fond, ainsi que le drain de récupération inférieur.
Remplir le bassin de granulats.
Ils font dans les 1 à 2cm pour éviter le colmatage comme avec le sable.
On peut mettre du gravier ou de la pouzzolane, mais comme il faut 2 fois plus de surface avec du gravier, un système gravier revient au même prix mais en prenant 2 fois plus de surface, c'est pourquoi on évite de l'utiliser.
La pouzzolane est le granulat le plus performant grâce a ses multiples cratères offrant plus de surface donc de capacité d'hébergement de micro-organismes et de surface de réaction.
Le gravier n'est pas du concassé, mais du lavé - roulé.
La géométrie du FPRV (les différentes tailles de granulat, la hauteur des couches), est conditionnée par le type d'effluent à traiter, la vitesse d'infiltration dans le granulat et le débit d'effluent.
Il est constitué de 3 couches, de haut en bas :
La taille dépend de l'étage où est placé le filtre : 1er étage, on piège les plus grosses particules, 2 ème étage, on piège les plus fines particules, qui sont passés à travers le premier étage. La taille des granulats dans les couches filtrantes sont donc différents selon l'étage de filtration, et la couche de transition, dont le but est d'empêcher les granulats supérieurs de tomber au fond, peut donc aussi être différente au niveau de la taille (les granulats seront plus fins si ceux à retenir en haut sont plus fins aussi).
La couche drainante est toujours constitué de galets, sont but est de drainer l'eau filtrée vers la sortie.
Le 1er étage est en gravier 2 tailles, fin en haut, grossier au milieu.
Le 2eme étage est en sable pour un traitement/filtration plus fin (les grosses particules ont déjà été retenues en amont).
Pas de géotextile entre chaque couche, il freinerait trop l'écoulement.
La couche filtrante 2/6 mm permet de rattrapper la différence entre le fond qui est en pente et la surface qui est plane.
Il est aussi possible de trouver sur la couche filtrante une couche de 30 cm de sable.
Le but est l'infiltration rapide, la couche de sable superficielle est donc fine.
30 cm gravier 2/6 mm (2 à 6 mm de diamètre)
5 à 10 cm de gravier 10/20 mm
10 cm galets 20/40 mm
10 cm gravier 2/6 mm (2 à 6 mm de diamètre)
5 à 10 cm de gravier 10/20 mm
10 cm galets 20/40 mm
Le sable constitue l’élément le plus actif du massif filtrant et doit être choisi en respectant les caractéristiques suivantes :
0.25 mm < d10 < 0.40 mm
3 < CU < 6
teneur en fines < 3 % en masse
teneur en calcaire < 4 % en masse
Définitions :
d10 et d60 : maille des tamis à travers lesquelles passent respectivement 10 % et 60 % de la masse du matériau
CU(«coefficient d’uniformité»)
CU= [d60 ÷ d10]
fines : pourcentage en masse des particules de taille inférieure 80μm
Pente minimale de 2%.
PVC plein de type assainissement, diamètre 100 mm, démontables donc non collés.
Drains de fond de filtre : diamètre 100 mm, percés de fentes de 5 mm de large sur 117 mm de long, placés transversalement sur le tube tous les 10 cm.
1 seul type de granulat car une seule couche, granulométrie de 10 à 20 mm pour le premier filtre, 2 à 8 mm pour le second, pour une hauteur de 60 cm (50 cm baignent dans l'eau).
Planté avec sa motte de terre à raison de 4 pieds par m² pour une colonisation rapide.
Plantés de mars à septembre.
Il est conseillé pour les FPRH où on peut jouer sur la hauteur du niveau d'eau de faire monter le niveau quelque cm au dessus du lit d'infiltration pour éviter la pousse des mauvaise herbes, sinon les enlever manuellement sans désherbant.
Les roseaux massettes des marais à réseau racinaire puissant seront installés là où le risque de colmatage est le plus grand, c'est à dire sur les FPRV, et en entrée des FPRH.
Les plantes utilisées ont du mal à pousser au dessus de 1000 m d'altitude (au dessus on pourrait trouver d'autres plantes, mais le rendement de croissance moins bon augmenterait l'accumulation de compost non utilisé dans la partie aérienne des plantes).
Les terrains en pente conviennent, comme les plats car la pente du filtre roseau n'est que de 2 cm par mètres.
Dans le cas de terrains en pente, il faut du terrassement pour avoir des filtres horizontaux.
Ces filtres sont adaptés à la présence de roche affleurante.
Les filtres enterrés sont incompatible avec la présence de nappes phréatiques à moins de 70 cm du sol.
Les 2 premières années uniquement (le temps que les roseaux prennent le dessus et soient bien établis au niveau racinaire), désherbage des "mauvaises herbes" (celles qui ne sont pas les plantes prévues) et arrosage en cas de sécheresse ou d'absence prolongée.
Bien évidemment, se désherbage se fera sans désherbants (qui tuerait indistinctement les mauvaises herbes et les roseaux).
Surveillance régulière du bon fonctionnement (préfiltre et filtre), que ça ne se colmate pas, qu'il n'y ai pas de mauvaises odeurs, etc.
Pour les FPRV, la chute des feuilles des arbres ou haies proches risquent de colmater la surface, les enlever au cours de leur chute en automne.
Faucardage (fauchage) des roseaux avant l'hiver (dès que les roseaux se flétrissent, avant leur verse). Toujours les couper au dessus de 30 cm du sol.
Les roseaux sont paillés (étendus) sur place pour protéger du gel les racines (et tous les micro-organismes qui vont avec).
Au printemps le paillage est mis au compost pour laisser pousser les jeunes pousses. Comme les roseaux sont très longs à composter, certains préfèrent directement les brûler.
Tous les 10 ans (ou plus) enlévement du compost de surface non consommé.
Les premières années, la surface du lit d'infiltration bouge et s'affaisse par endroit, l'écoulement ne se fait plus que sur certaines parties. Il faut lors du faucardage des roseaux rajouter du sable dans les trous pour avoir une surface bien plane.
Principalement le roseaux phragmite commun, grâce à sa croissance rapide et son système racinaire dense.
D'autres plantes des milieux humides peuvent être utilisées, comme divers roseaux, les massettes, iris des marais, scirpes, salicaires, rubaniers, menthes aquatiques, plantains d'eau, etc..
On trouve aussi des espèces ligneuses (à bois, donc des arbres) comme le saule ou l'aulne, assurant encore une meilleure épuration.
Voir la fin de cette page pour les photos de ces plantes.
C'est un nom compliqué pour dire mare, c'est à dire une étendue d'eau à l'air libre. Très bon épurateur du phosphore, il peut être placé en fin d'assainissement FPR par exemple pour stocker l'eau d'arrosage du jardin.
Infos avril 2013.
Nom | date agrément | prix toilette sèche | prix toilettes eau | prix entretien annuel | système | entretien | surface | avantages | inconvénient |
Aquatris | dec 2011 | 5 000
3 000 ?(autoconstr.) |
10 000 | 0 | FPRV + FPRH | hebdo : bascule bac
an : fauche roseau |
pas de fosse | bascule hebo des bacs
surface plus grande |
|
AutoEpure de Epur Nature | mai 2011 | 10 000 | ???? | 50 euros vidange fosse | Fosse + FPRH | an : fauche roseau
4 ans : vidange fosse |
fosse (vidange + odeurs) |
FPRV en entrée + FPRH (filtre à plantes semi aquatiques).
5000 euros avec toilettes sèches, 10 000 euros avec toilettes à eau.
Le prix se compose de 500 euros pour l'étude, 600 euros pour les 2 contrôles en cours de chantier, et environ 7 000 euros pour réaliser les travaux par une entreprise du coin.
Pas de fosses toutes eaux donc pas d'odeur ni de vidange (juste le compost à évacuer tous les 10 ans à la surface du premier étage).
Nécessité d'alterner les bacs toutes les semaines, et plus de surface donc d'emprise au sol.
Liste d'installateurs agréés ou possibilité en éco construction.
Le système Epur Nature (société CULISOL) agréé depuis mai 2011 (Fosse toutes eaux + FPRH). 10 000 euros.
L'installation d'un filtre roseau individuel non agréé reste dérogatoire pour un particulier, c'est à dire soumise à accord du SPANC. Il faut justifier de son avantage par rapports aux solutions classiques (champ d'épandage, filtre à sable dont le sable ou le système d'épandage peuvent se colmater au bout de 10 ans, nécessitant de tout refaire, gestion des boues, etc. ou microstations qui sont très énergivores).
A chaque vérification du SPANC, il y aurait la mention "système non conforme mais non polluant".
La crainte avancée par l'administration est le mauvais entretien fait dans le temps par les particuliers, ou les enfants qui jouent sur le filtre roseau. Une simple barrière de protection suffit pour les enfants, et en cas de non fauchage la visite tous les 4 ans du SPANC suffit à relever le mauvais entretien avant que ce dernier devienne problématique (l'évacuation de matières n'étant plus assurée).
Le même projet posé par un bureau d'étude à plus de chances d'être accepté que celui d'un particulier.
Les directives européennes de 2015 durcissant la norme concernant les rejets, cette filière devrait se développer au détriment de toutes les autres, moins efficaces.
Le problème vient que pour les collectivités c'est le rendement d'épuration qui est demandé, pour le particulier seules quelques techniques sont autorisées, les roseaux n'en faisant pas partie, même si cette filière est la plus efficace.
A noter qu'à ce niveau la France est en contradiction avec les directives européennes donnant obligation de résultat et non de moyens.
Eau Vivante (association graine d'eau) : 2000 euros, filtre à paille à changer toutes les semaines, toilettes séches. 4 petits bacs ronds (2 au dessus) qui se déversent dans 2 successifs derrière. 5 m² de filtres pour 4 habitants.
Ce système est celui de l'association Graine d'eau/eau vivante. Il utilise des toilettes sèches, donc les FPRH ne traitent que les eaux grises. C'est le système le moins chers de tous, et un des plus efficace question traitement des déchets.
Fait office de dégrilleur et de bac à graisse.
Il s'agit d'une vulgaire passoire plastique remplit de paille, ou de fougères, ou de fibres, etc. placée dans un regard protégé de la pluie par un couvercle. L'eau grise tombe directement dessus, et coule à travers. Les graisses, cheveux, résidus solides, etc. restent à sa surface. Suivant l'utilisation, il faut changer la paille toutes les semaines (ou toutes les 3 semaines s'il n'y a pas besoin) en la mettant au compost.
A l'origine, il s'agissait d'un FPRV, mais les tests d'Anne Rivière dans le temps ont montrés que les résultats en sortis du filtre vertical étaient les mêmes qu'en utilisant un FPRH, qui est moins cher et plus simple à construire, et qui ne craint pas plusieurs mois d'inutilisation en pleine sécheresse, d'où la solution de ne prendre que des filtres horizontaux pour le système (depuis début 2010).
Cela ne marche que parce que les eaux grises sont faiblement chargées, s'il y avait des toilettes à eau il faudrait un filtre vertical.
Surface Utile 1??? m² par EH, 60 cm de hauteur, sortie en haut par trop plein.
Pas de revanche, je ne sais pas pourquoi (surement pas besoin même en cas de fortes pluies?).
Pareil, cette surface est faible grâce au traitement que des eaux grises, en cas de toilettes à eau il faudrait 3 fois plus de surface.
2 bacs (abreuvoirs agricoles) en parallèle, alternés tous les 15 jours, remplis de pouzzolane (en version gravier, 3 couches avec la première en sable alluvionnaire lavé et roulé, les 2 autres en graviers).
L'abreuvoir agricole est choisi pour sa résistance (prévu pour résister aux vaches qui marchent contre) et sa résistance dans le temps à la dégradation des UV, même s'il est mieux de l'enterrer au niveau esthétique.
Il faut que sa forme soit ronde pour respecter l'écoulement naturel de l'eau (qui s'étale à l'entrée et se concentre sur la sortie), de forme carrée l'eau de toute façon ne circulerait pas dans les coins, donc surface inutile à construire, et de plus l'eau stagnante dans les coins émettrait de mauvaises odeurs et serait néfaste au traitement.
La sélection des bacs se fait par emmenchement d'un coude.
Le tuyau d'arrivée est posé sur le haut du filtre, la pouzzolane étant affleurante au bord du bac. Le tuyau d'évacuation est 10 cm plus bas. Le bac plastique est percé avec une scie cloche, seule outil nécessaire dans l'installation.
Le bac doit être posé à 2% en direction de la sortie.
Remplissage 3/4 pouzzolane, 1/4 galets. Les galets sont placés en entrée et en sortie pour équilibrer le niveau et éviter que la pouzzolane plus petite parte dans le tuyau.
Surface Utile 1m² par EH, 60 cm de hauteur, sortie en haut, 2 bacs en série.
Les bacs sont les mêmes que ceux du premier étage.
Les tuyaux PVC sont du 50 mm, la pente entre chaque bac étant au minimum de 2%.
La hauteur totale de chute est 10+10+10 soit 30 cm, prévoir un peu plus avec les différentes pentes (2% mini) du filtre horizontal, des canalisations, etc.
Ce système résiste bien aux accroissements de charge, par contre en cas de sous dimensionnement (famille pas encore complète ou au contraire enfants qui partent de la maison) on déconnecte le dernier bac pour que le système ne soit pas sous dimensionné.
Remplacement paille du filtre à paille toutes les semaines.
Celui des FPR (Coupe des roseaux à l'automne puis mise au compost au printemps, évacuation compost 1er étage tous les 10 ans)
Les prix sont approximatifs, mais peuvent varier du simple au double...
- 110 à 140 euros l'abreuvoir plastique (400 et 600 litres) à la coopérative agricole du coin.
- 120 euros le m³ de pouzzolane
- 250 euros le m³ de galets
- 17 euros le m³ de sable
- 1,2 euros le m² de géotextile (2m² par bac)
Ex : pour 4 bacs de 400 l, on a :
- 440 € de bac
- 244 € de pouzzolane-gravier (300l/bac de pouzzolane = 144€, 100l/bac de gravier = 100€).
- 7 € une manchette en PVC de 40 mm de diamètre
- 25 € un regard de 160 mm et du tube de 40 mm en PVC
- 2 € de sable.
- 10€ de géotextile
Soit un total d'environ 800 euros de matériel (sans compter le terrassement, qui peut revenir cher si on est dans le rocher). Un professionnel est à 2500 euros environ.
à suivre...