Nature Humaine (amocalypse)
Nourriture>Culture végétale
Première version: 2010-03-06
Dernière version: 2018-02-22
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La forêt est généralement ce vers quoi tends vers la nature. Si on veut s'opposer à la nature, il faut alors défricher, pailler, creuser, replanter chaque année, arracher les mauvaises herbes, etc. Laisser faire la nature, c'est favoriser les plantes comestibles déjà présentes dans l'environnement, là où elles se plaisent bien. Chaque année, ce système produit ses fruits ou ses légumes (comme l'ail des ours, les glands, chataignes) sans donner trop de travail, si ce n'est les distances plus grandes à parcourir pour trouver sa nourriture, compensées par un travail moindre de la terre. Ce système prends plus de place au sol que la permaculture.
La forêt comestible est stable, se reproduit toute seule, dure dans le temps et est résistante aux aléas climatiques.
On met les arbres hauts au Nord (chêne, hêtres, noyers, chataigniers), les arbres fuitiers devant, les buissonneux puis éventuellement un petit potager pour profiter de la lumière. Sur les arbres du nord, le tronc peut servir de tuteur au kiwi liane de France.
Pour l'entretenir, on peut récupérer les beaux plants qui sont habitués au terroir, ont de bons gênes, mais on juste eu pas de chances en tombant au mauvais endroit.
Quelles plantes sont le plus faciles à cultiver, ont le meilleur rendement et couvrent le maximum des besoins vitaux humains.
Source : wikipedia
Le régime méditerranéen, également appelé régime crétois ou diète méditerranéenne est une pratique alimentaire traditionnelle dans plusieurs pays autour de la mer Méditerranée caractérisée par la consommation en abondance de fruits, légumes, céréales et huile d'olive et une consommation faible de viande et produits laitiers.
Plusieurs études montrent que le régime méditerranéen permet :
de diminuer la mortalité et la morbidité par maladies cardio-vasculaires ;
de diminuer le risque de maladie d'Alzheimer et de maladie de Parkinson ;
d'améliorer les chances de grossesse lors d'une fécondation assistée.
En lune descendante (de la pleine lune à la lune noire) la sève est moins vivace. C'est là par exemple qu'on coupe le saule ou les noisetiers pour la vannerie, afin d'avoir un bois plus sec qui se conserve plus longtemps et moins abimer l'arbre.
En lune montante c'est l'inverse, l'arbre subit une poussée d'énergie, éviter de lui couper une branches ou autre qui lui prendrait plein d'énergie à essayer de refaire.
Tout ce qui ne doit pas monter (salades, etc.) doit être planté en lune descendante, sinon ça monte.
Le trèfle pour les vaches planté en lune descendante, sinon elles vont gonfler (le trèfle trop plein d'énergie fermente à l'intérieur et peut faire éclater l'estomac). Si c'est le cas, planter une fine aiguille (2 mm de large, creuse) dans le trou derrière les côtes, sur le dessus du dos.
Les champignons poussent avec la lune montante, sur un redoux et après une averse ou un temps humide.
Les légumes racines, comme les betteraves ou les carottes, se repiquent. Ils sont en général plus gros.
Tout vient qu'il est compliqué de planter graine à graines dans le sillon, avec le risque qu'une ou plusieurs graines se fassent manger ou ne germe pas. On met donc un sillon de graines au fond, et quand elles poussent on enlève pour éclaircir.
Un voisin a inventé le repiquage de carotte, il trouvait bête de jeter la racine, même s'il donnait déjà les fanes au lapin. Sa méthode :
Passer un coup d'arrosoir pour mouiller la terre afin de faciliter le déterrage.
Eclaircir pour ne laisser que les beaux plants, espacés comme il faut.
Pour les plants arrachés, les plus belles carottes sont mangé comme ça parce qu'elles sont délicieuses. Celles pas belle sont jeté, et celles fines comme des crayons sont repiquées dans un autre sillon, après avoir coupé les fanes au-dessus (laisser 5 à 7 cm). En effet, comme elles ont été arrachées, il n'y a plus les radicelles, et si on laissait les fanes entières elles n'auraient plus la possibilité d'absorber d el'eau par les racines. Tandis que là, il n'y a pas trop d'aspiration foliaire et tout (feuilles et racines) à le temps de repousser de concert.
Il a ainsi obtenu, sans engrais ou traitement particulier, une carotte de 600 g.
Certaines plantes peuvent repartir juste en plantant une de leur branche dans le sol (marcottage, comme les fraisiers) ou en coupant l'extrémité d'une de leur branche dans le sol (bouturage).
Coupez la tige à bouturer en biseau avec un sécateur préalablement désinfecté;
Supprimez les éventuelles fleurs, les graines et les feuilles de la partie inférieure de la tige ;
Plongez l'extrémité de la bouture dans le gel de saule (voir plus bas) ou de l'eau;
Plantez votre bouture dans un mélange léger où un trou aura été préalablement formé afin de ne pas enlever le gel lors de la mise en place.
Tassez ensuite le substrat autour de la tige, arrosez et placez votre bouture dans un lieu lumineux mais sans soleil direct.
source : http://www.aujardin.info/fiches/eau-saule.php
Pour faire des boutures, beaucoup de jardiniers utilisent de l’hormone de bouturage de synthèse. Mais, il existe une alternative de taille : le Gel de saule!
Le Gel de saule est une solution biologique idéale en remplacement de l’hormone de bouturage chimique. Économique et efficace, il est très facile de la fabriquer soi-même.
Les saules (Salix) sont bien connus des jardiniers pour s’enraciner à vitesse ‘grand V’. Le moindre morceau de tige coupée lors de la taille, formera des racines dans l’eau en moins d’une semaine et ce, quelle que soit l’époque de l’année.
Chez les végétaux stressés par une blessure, de l’acide abscissique se développe provoquant la fermeture quasi-immédiate des stomates sur les zones atteintes. L’acide salicylique (qui sert à fabriquer l'aspirine) présent dans le gel de saule bloque ce processus naturel, empêchant la formation d’un cal, et permettant au passage la formation de nouvelles racines.
Rien de plus simple que de fabriquer soi-même son gel de saule.
Coupez des tiges de saule (peu importe l’espèce ou la variété) bien épaisses (minimum 3 cm de diamètre) pour obtenir un gel très concentré.
Placez-les dans une bassine ou un seau d’eau pendant environ un mois.
Le gel devrait alors s’être formé, et vos branches seront prêtes à être replantées au jardin.
Conservez le gel dans des pots de yaourt en verre pour l’utiliser à des fins de bouturage voire de marcottage.
Autre méthode : écrasez avec un marteau des tiges de saule et laissez-les tremper dans l’eau 48 h. Il ne restera plus qu’à récupérer l’eau et à y mettre les tiges de plantes choisies pour le bouturage.
Les plantes doivent être associées dans leurs plantation pour qu'elles se protègent les unes des autres.
Il faut planter à proximité soit oignon, ail, raifort (sorte de radis noir), oeillet d'inde, calendula (souci commun), lin bleu (à planter entre chaque pied).
Comme pour toutes les fabacées, le voisinage des alliacées (ail, oignon, échalote, poireau, ciboulette...) ne convient pas aux lentilles.
Les brocolis en bout de ranger attirent les limaces.
Planter des salades assez grosses pour éviter que les limaces ne les tuent toutes petites, mettre des morceaux de bouteilles retournés pour faire micro-serre.
Plante anti-stress, condiment.
Se plante en aout (bulbe enterré à 15 cm sur un terrain argilo-calcaire très drainant, exposé au sud pour faciliter la cueillette), fin octobre lors des premiers froids fleuri, il faut récuoérer la fleur qui s'ouvre vers 11h (la fleur se flétri dès le lendemain, les stigmates rouges perdant de leur goût et de leur propriété), m'après midi on émonde (on enlève les 3 étamines rouges-orangées, on les mets dans un déshydrateur (25 à 30 min selon l'humidité et la taille des stigmates). On les ferme ensuite dans des pots de confiture bien étchanches en verre, et il se bonifient au fil du temps.
Pour l'utiliser, on le mets en infusion dans le l'eau tiède la veille, et on utilise cette eau pour que l'arôme se répartisse bien dans les aliments. 2 à 3 stigmates par personne.
Source : http://potagerdurable.com/cinq-techniques-pour-faire-pousser-plus-de-legumes-au-potager
Quelle quantité de légumes peut-on espérer produire dans un petit potager ?
En moyenne, on s'attend à récolter environ 2 kg de haricots, 5 kg de tomates, une dizaine de laitues ou 3 kg de carottes par mètre carré.
Mais de nos jours, la taille du potager a tendance à se réduire car les jardiniers ont moins de temps à lui consacrer, moins de surface aussi (le terrain est cher) et peut-être aussi moins d'endurance physique. Alors il faut être malin et chercher des techniques qui permettent d'augmenter le rendement du potager.
Traditionnellement, on a l'habitude de cultiver ses légumes en rangs. Et chaque rang est espacé de son voisin par une certaine distance appelée distance inter-rangs.
Si cette méthode reste valable pour des maraîchers qui travaillent sur de grosses surfaces, elle fait perdre beaucoup de place dans les petits potagers.
Alors n'ayons pas peur de resserrer les rangs : pour faire pousser plus de légumes par mètre carré, il suffit de les planter en blocs rectangulaires :
1 mètre 20 de large c'est le plus pratique pour éviter de piétiner la parcelle.
La longueur quant à elle est variable selon les besoins de chacun.
Et dans ce bloc, les légumes seront espacés de la même distance en tous sens.
Prenons un exemple : pour les carottes, il est habituellement préconisé une distance inter-rangs de 25-30 cm et un éclaircissage à 5-8 cm. Ce qui donnera pour 2 rangs parallèles d'une longueur de 3 m et de 30 cm de large (soit environ 1 mètre carré) : une petite centaine de carottes au total.
Maintenant si nous cultivons ces même 100 carottes en les espaçant de 7 cm en tous sens dans un bloc rectangulaire, la surface nécessaire n'est plus que de 70 cm x 70 cm = un demi-mètre carré. Ce qui fait deux fois moins !
Et on peut encore gagner un peu si on a une bonne terre bien fertile : il suffit de diminuer légèrement les distances de plantation. Pour nos carottes, on pourrait les éclaircir tous les 5 cm au lieu de 7, ce qui donnerait un total de 14 x 14 = 196 carottes !
Donc si on utilise les deux techniques, on se retrouve avec un rendement multiplié par 4.
Le gain n'est pas aussi spectaculaire avec tous les légumes mais on arrive au moins à obtenir le double de légumes à chaque fois.
Cela signifie que l'on va cultiver une espèce de légume à la suite d'une autre sur la même parcelle et durant la même année.
Selon votre climat et donc la durée de votre saison potagère, vous pourrez faire pousser et récolter successivement entre 2 et 4 légumes différents sur une parcelle.
Voyons quelques exemples :
Premier légume | Deuxième légume | Troisième légume | |
Parcelle 1 | Radis | Betteraves | Poireaux |
Date de plantation | avril | mi-mai | fin août |
Parcelle 2 | Epinards | Tomates | Salades chicorées |
Date de plantation | mi-mars | mi-mai | mi-septembre |
Parcelle 3 | Choux-raves | Choux pommés | Engrais vert : phacélie |
Date de plantation | mars | mai | semée au fur et à mesure de la récolte des choux |
Avec cette technique, on peut donc "rentabiliser" au mieux chaque mètre carré de potager.
L'enchaînement des légumes au même endroit (comme nous venons de le voir dans les deux points précédents), ça use la terre ! Pour ne pas qu'elle s'épuise, il va falloir l'entretenir et garder un sol profond et aéré.
Cela va permettre aux racines des légumes de se développer de manière vigoureuse. Et en conséquence, les légumes seront plus gros et plus beaux.
Pour obtenir un tel sol, il faut l'aérer à la fourche-bêche ou à la grelinette avant chaque mise en place d'un nouveau légume.
Par exemple, vous avez fini de récolter un bloc de radis. Avant d'y repiquer des laitues, pensez à ameublir le sol qui s'est tassé sous l'effet des pluies et du vent.
Mais cela ne suffit pas. Il faut aussi que la terre soit humifère, c'est-à-dire riche en humus. L'humus, c'est cet or noir qui est produit par la décomposition de la matière organique par tous les micro-organismes qui vivent dans le sol. Des apports de compost (maison c'est mieux) sont indispensables.
Rassurez-vous, si votre terre ne possède pas (encore) toutes ces qualités, il y a des moyens pour l'améliorer et l'entretenir (de manière naturelle bien évidemment). Dans mon potager, ma terre est très argileuse (on appelle ça avoir une terre "amoureuse" car elle est plutôt collante ! ) mais elle se bonifie au fil des ans.
Et dans le pire des cas, si le sol est vraiment incultivable, il ne reste qu'à construire un potager surélevé. Cela revient à rapporter de la bonne terre par-dessus le sol existant. Les potagers en carrés en sont de bons exemples.
Il est possible d'étendre la saison potagère de quelques semaines à l'automne comme au printemps en offrant à vos légumes un environnement bien douillet et ensoleillé.
Commençons par le printemps. Fin février, enlevez tout le paillis, les restes d'engrais verts ou autres déchets végétaux qui jonchent le potager et mettez la terre à nu. Ainsi les rayons du soleil vont pouvoir réchauffer le sol.
Deux semaines avant d'y planter des légumes, sur la parcelle la plus ensoleillée du potager, installez un petit tunnel de culture en plastique transparent. On trouve des arceaux et de la bâche translucide dans toutes les jardineries pour un prix modique, leur taille fait 1 m 20 de large sur 50 cm de haut, pour généralement 5 m de long.
Que planter sous ce tunnel au tout début du printemps ? Soit vous aurez des plants que vous avez achetés ou produits vous-même à l'avance dans la maison, soit vous ferez des semis directs en terre.
Les légumes les mieux adaptés pour pousser quand il fait encore froid et que la durée des jours est courte sont : les laitues, les épinards, les oignons (en bulbilles), les carottes, les choux et les betteraves.
Plus tard dans la saison, début mai, ces mêmes tunnels pourront être utilisés pour planter en avance quelques plants de "légumes à ratatouille" comme des tomates, des poivrons et des aubergines.
Venons-en maintenant à l'automne. Pour rallonger les cultures et même protéger les légumes des premières gelées, il existe des voiles de croissance non tissés qui laissent respirer les plantes. Très légers, on peut les poser à même les cultures, sans arceaux.
J'ai pu ainsi prolonger mes récoltes de haricots verts jusqu'à début novembre !
Pour les légumes qui s'étalent, les entourer d'un gros grillage sur 1m de haut, ils grandiront en hauteur plutôt que de prendre de la place.
Une fois que les salades sont transplantées, entre chaque salade planter des radis qui commenceront à sortir au moment où la salade sera coupée.
La mise en place de cette technique de culture est très simple. Le maïs, les haricots et les courges sont des plantes qui ont besoin de chaleur. Attendez que la terre soit bien réchauffée et que les dernières gelées soient passées (mai).
Formez des buttes aplaties d'environ 25 cm, espacées de 50 cm en tous sens
Semez des graines de maïs en poquets (environ 3) au sommet de chaque butte
10 jours après la germination, ne conservez que la pousse la plus vigoureuse de chaque butte et éliminez les autres
Lorsque les plants de maïs atteignent environ 15 centimètres, semez 3 graines de haricots rame autour de chaque plant
Une semaine plus tard, semez les courges au pied des buttes
Laissez les 3 plantes sœurs pousser ensemble en attendant la récolte...
Le maïs, les haricots et les courges sont des plantes complémentaires. Cultivées ensemble, elles s'entraident et s'apportent mutuellement des effets bénéfiques. On parle de plantes "compagnes".
Comme toutes les plantes de la famille des légumineuses, les racines des haricots produisent de l'azote grâce à une symbiose avec des bactéries. Les courges et le maïs profitent directement de cette fertilisation du sol
Les tiges du maïs servent de tuteur aux haricots grimpants
L'association de ces trois cultures permet d'optimiser l'espace dans le potager (gains de place)
Le feuillage dense des courges crée un environnement favorable au niveau du sol : il empêche la prolifération des mauvaises herbes, il garde la fraîcheur et l'humidité pendant les périodes de chaleur, ce qui permet de limiter les besoins en arrosage, il protège le sol des pluies battantes qui lessivent les éléments fertiles. Enfin, les tiges épineuses des courges empêchent également les éventuels prédateurs herbivores de commettre des dégâts sur les culture.
Ce mode de culture 'des trois sœurs' est un héritage agricole des ethnies amérindiennes d'Amérique du Nord et d'Amérique centrale, qui l'associaient à une trilogie divine. Le peuple Maya en serait à l'origine. Traditionnellement, le maïs, les haricots grimpants et les courges sont les légumes de base de l'alimentation des indiens.
Au Mexique, on observe un renouveau de cette technique appelée aujourd'hui « milpa », qui permet d'obtenir de bons rendements en limitant fortement l'utilisation des produits agrochimiques.
Mais on en trouve également des variantes dans d'autres régions du globe. En Chine, sur les contreforts de l'Himalaya, l'ethnie matriarcale Moso cultive les Trois sœurs de la même façon. Dans le Sud Ouest de la France, on cultive depuis longtemps le haricot Tarbais avec le maïs. Ces « haricots-maïs » sont d'ailleurs réputés pour leur qualité et leur finesse.
Les racines des plants de haricots, comme toutes les légumineuses, ont une particularité : elles portent des nodosités (petites excroissances arrondies) dans lesquelles la plante stocke l'azote qu'elle capte dans l'air. Ces nodosités sont donc des réservoirs à azote, véritable engrais naturel qui sera lentement libéré dans le sol et mis à disposition des plantes qui succèderont aux haricots sur la parcelle.
Si on arrache les pieds de haricots à l'automne, on prive du même coup le sol de cet intéressant apport d'azote ! Il est donc conseillé de simplement couper à ras le feuillage desséché et de laisser le système racinaire en place. En se décomposant durant l'hiver, il libèrera l'azote contenu dans ses nodosités et enrichira ainsi le sol. Par la suite, vous planterez ou sèmerez à cet endroit une culture gourmande en azote !?
Ce conseil vaut aussi pour les autres légumineuses du potager : pois, fèves, lentilles...?
Source : http://incroyablescomestiblescastres.blogspot.fr/2013/11/droit-aux-buttes-les-avantages-et-les.html
La permaculture sur butte se présente comme suit : des petites buttes de terre (paillées en surface et avec du bois mort sous la terre de la butte). Les buttes sont hautes de 30 à 40 cm, larges de 1m, et se prolongent jusqu'où vous voulez.
Les buttes sont séparées par des allées de 30 à 50 cm de large. On marche dans les allées, jamais sur les buttes qui sont paillées.
Les buttes créent un écosystème autonome. Permet de cultiver sur sol argileux (ou autres sols non fertiles) en posant un sol fertile dessus.
Les buttes permettent de diminuer le travail humain (on laisse travailler la nature) quitte à perdre en rendement.
Comme on ne marche pas sur la butte, le sol n'est pas tassé, plus besoin de travailler le sol comme le labourage, le passage de la herse d'aération du sol inutile.
Le paillis supérieur évite la propagation des mauvaises herbes et protége l'écosystème des racines.
Le bois mort qui se dégrade permet d'alimenter les cultures pendant 5 ans.
Les mycellium décomposeront la couche inférieure de bois mort en plusieurs années, et participeront à la richesse de la butte, tout en détruisant les résidus dont les limaces se nourrissent, ce qui limitera ces dernières.
L'argile situé sous la butte restitue l'eau au sol supérieur fertile en période de sécheresse. Le paillage diminue l'évaporation de surface.
La butte étant située en hauteur, les éventuelles inondations ne concerneront que les allées, et la terre des buttes sera particulièrement bien drainée.
En période de sécheresse, l’infiltration des précipitations se fait au niveau des allées, ce qui permet à la butte d’être mieux irriguée en profondeur. Ceci permet aux racines des plantes de se développer autant que possible.
En climat très sec, on peut inverser la forme du haut de la butte, jusqu’à la rendre concave, pour retenir mieux l’eau.
La forme arrondie permet d'augmenter la surface de photosynthèse, en prenant un peu sur les allées qui de toute façon ne sont pas utilisables.
La plus grande hauteur de terre arable permet aux racines de se développer en hauteur, permettant de reserrer les rangs, ou de planter en quinquonce (planter comme la face 5 d'un dé, il a des rangs très resserrés et chaque individu d'un rang est décalé par rapport à ceux du rang voisin) pour densifier les plantations.
La forme permet aussi à la terre de se réchauffer plus vite.
La hauteur diminue le mal de dos du jardinier.
On peut cultiver sur ces buttes des annuelles et des vivaces.
Les buttes sont de forme arrondie (pour avoir un versant sud, un versant nord, un côté plus exposé aux vents que d'autres, etc.).
Largeur 1m à 1.2 m (en dessous de 1 m il n'y a pas assez de masses pour faire un écosystème autonome).
30 à 40 cm de hauteur, pas plus de 50 cm de hauteur de butte, sinon on aura des problèmes d'érosion. La longueur des buttes n'a pas de limites.
Les allées entre chaque butte sont larges de 30 cm (la longueur d'un pied) à 50 cm (si on veut travailler à genou).
Nous allons voir les couches du bas vers le haut.
Le niveau de base de la butte est celui de l'allée. Sur toute la largeur de la butte, le sol est creusé de 10 à 20 cm et est constitué de bois mort tassé (qui donne la forme à la butte, le bois mort dépasse la hauteur de l'allée au centre). Première couche de bois mort de 10 cm sur les bords, 20 cm au centre.
Couche de 5 cm de feuilles vertes ou d'herbe fraîchement coupées (pour fournir la matière azotée qui va se dégrader sous les couches supérieures).
Ces 2 premières couches sont tassées. Celles du dessus ne le sont plus.
Fine couche de cendre.
5 à 10 cm de couche de terreau/compost.
Fine couche de cendre à nouveau.
10 cm de terre arable sur le dessus.
Une couche de paille.
Creuser sur la largeur de la butte plus une largeur d'allée sur la hauteur de terre arable (Plus elle est noire plus elle est riche, au delà d'une certaine profondeur (10 à 25 cm en général) la terre est marron clair et moins riche) en posant la terre arable sur le côté. Sur la largeur de la butte, creuser 10 à 20 cm de plus, en mettant cette terre moins riche ailleurs si vous pouvez (cas des sols argileux) ou dans la terre arrable si elle est encore fertile.
Etaler des petites branches, ronces, lianes, broyat forestier BRF en vrac (diamètre inférieur à 7 cm), en marchant dessus pour bien les tasser. Faire un plus gros tas au centre de la tranchée qui donnera la forme de la butte.
Mettre une couche de feuilles vertes ou herbe verte. Tasser et arroser copieusement.
Etaler une fine couche de cendre ou corne d'os ou de terre.
Mettre une couche de compost, terraux, fumier, etc. Arroser sans tasser.
Etaler de nouveau une fine couche de cendre ou corne d'os ou de terre.
Remettre la terre arable dessus, en laissant l'allée à nue (ce qui augmente au final la hauteur de terre meuble de la butte).
Etaler sur la butte du paillis (broyat de végétaux, paille, résidu de tonte) et planter les cultures désirées.
Les allées, comme la couche arable a été retirée, sont peu fertiles pour les mauvaises herbes. On peut y poser des grosses pierres pour éviter la boue après les pluies.
Régulièrement dans les allées, on laissera des petits tas de bois morts (on l'enjambe quand on passe) qui permettent aux carabes de s'y réfugier en hiver et de manger les oeufs de limace.
On peut couvrir les allées de paille, écorces, grosses pierres ou planches pour éviter de tasser le sol (les racines iront aussi sous les allées).
Les plus hautes au dessus, pour faire de l'ombre à celles du nord qui supportent moins le soleil, et au sud les plus résistantes à la sécheresse.
Mettre ensemble des plantes qui se protègent.
Il faut plusieurs années pour qu’une planche de culture atteigne son potentiel optimal. Il faut le temps que la structure du sol se rétablisse, que le taux de minéraux et oligo-éléments remonte, que l’humus se réaccumule, et aussi que le jardinier acquière les connaissances et automatismes nécessaires. A ce moment-là, le sol sera parfaitement structuré, avec un taux optimal de matière organique, un réseau de canaux laissé par les racines et la faune du sol permettant une bonne gestion de l’eau (notamment la remontée d’eau par capillarité en période de sécheresse).
Une butte est efficace 4 à 5 ans, au delà il peut être judicieux de remettre de nouvelles branches sur le dessous.
Poser sous le paillis supérieur les systèmes goutte à goutte, des entonnoirs (bouteilles plastiques coupée au milieu et retournées, bouchon enlevé, on les remplit d'eau qui s'infiltre ensuite progressivement dans le sol (en gardant le bouchon percé d'une fente plus ou moins importante, l'eau sera diffusée plusieurs jours, par exemple pour vos vacances).
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à suivre...