Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier
Première version: 08/09/2011
Dernière version: 2011-09-11
Le vendredi soir sur la route, on rattrape à vive allure une méhari. Chic, on va se faire un convoi de tupperwares. Même pas, il tourne au bout de 50 m!
A Clairac, nous tombons derrière un HY, celui de la ferraille. Il prends la bonne direction, hésite, puis part dans l'autre sens. Je le rejoins, et je le guide en suivant les panneaux. Mais c'est la nuit, et avec la fatigue le dernier on ne le voit pas, heureusement Fleur le voit au moment où on passe devant, sans ça on roulerait encore...
Arrivée au camping à la nuit tombée, après 3h30 de route pare-brise baissé on est un peu abruti par le bruit, la fatigue et le froid, malgré les pulls et le coupe vent. On est encore frigorifié, et pourtant tout le monde est torse poil... Il parait qu'il fait encore 30°C...
Encore une fois l'impression d'avoir loupé la moitié de la concentre, tout le monde est chaud et vanné, nous on arrive après la bataille avec toute la fatigue physique de la journée (terrassement à la pioche, pelle et brouette).
Pochette d'accueil (avec l'autocollant F de la mondiale de Salbris offert par "Belles anciennes" d'Alain69, et le planète 2cv avec le DVD de la nationale de Giel).
Le temps de dégeler, de boire des bières, et d'aller se baigner dans le Lot à minuit avec les enculés et de sortir précipitamment de l'eau quand un éclair tombe pas trop loin, de se faire tremper par le déluge qui s'abat, de profiter de la soirée musicale qui se prolonge à l'intérieur improvisée sur les jumbe, puis dodo.
Le matin on suit Alain qui va préparer avec Christine l'épreuve de la pêche à la ligne. Christine s'installe au bord de l'eau, et on l'abandonne lâchement toute seule, sachant que les premiers vont arriver une heure plus tard... Il n'y en a qu'un qui a réussi à casser un bocal, devinez qui c'est? Le choléra, gagné!
La météo a annoncé de la pluie tout le samedi. On a failli rebâcher le matin, puis on a parié que ça passait.
Le camping encore calme. Il est 10h00, le départ de la balade est donné, soudain tout s'agite, le feulement des moteurs de deuches emplit l'atmosphère.
Alain distribue les road book numérotés. C'est un peu la panique.
Les 2cv en rang pour le départ, ne reste qu'à prendre le road book avant de s'élancer sur les routes de la région.
Le Choléra vient de se lever, il est pas frais. Je sais pas comment l'appareil photo à réussi à prendre une image de ce qu'il se passe dans sa tête, c'est hallucinant!
Serge voulait faire la balade avec sa nouvelle acquisition. Mais son précédent propriétaire a décidé de la reprendre.
Après des emplettes au Carrefour, nous formons un petit groupe de 4 avec JME, Yoyo et Michel. A un moment je me suis planté, on est arrivé sur un chemin, je me suis dit tant qu'à faire autant continuer le chemin jusqu'au bout avant de faire demi tour, une intuition me disait qu'il n'y en aurait pas tellement dans la journée!
Une ami6 bien tankée entre 3 arbres. Elle fait partie des questions nécessitant une réponse.
On voit bien le cerisier qui a commencé à pousser sous la voiture et à dû se tordre pour passer à côté. Ca c'est quand il était petit! Maintenant qu'il commence à être gaillard il commence à imposer sa loi en tordant le pare-choc. Pas de doute qu'il cherche un jour à phagocyter la voiture.
Le troisième cerisier en grossissant est gentiment en train d'enfoncer la portière avant gauche.
De la poudre de rouille qui a gardé la forme précédente qu'elle avait, celle d'une roue de secours.
Nous discutons avec le propriétaire, qui nous invite dans sa cour et nous dévoile un autre trésor sous bâche, une ami8 premier modèle de 69 avec vitres coulissantes. Il y a des moules sur le siège conducteur, il ne comprends pas d'où elles viennent!
JME et Michel me posent une grande antenne typiques des méhari armée de télétransmissions. Les tests sont faits, à 80 km/h en croisant un camion le roseau plie mais ne rompt pas. Par contre heureusement que le matin j'ai renforcé la ridelle arrière avec des vis placos 4 fois plus longues que les origines, le bois ayant pourri.
Aller, des images de la balade juste pour le plaisir des yeux! Regardez le ciel, on commence à voir des traces de ciel bleu, notre pari de ne pas bâcher est en train de bien s'annoncer!
Les vergers de pommes. Beaucoup de Kiwis aussi, nous sommes dans le département premier producteur de France. Malheureusement pour trouver du kiwi du Lot et Garonne il faut monter plus haut que Poitiers...
Les canards gavés, tranquilles sous les arbres.
Arrivée à la ferme de Ramon, où nous allons picniquer. JME me donne des idées pour trouver de la place où se garer.
Il est un peu déformé le pneu, pourtant gonflé à presque 2 bars.
Ah oui, c'est peut-être normal! Par contre c'est plus facile pour sortir de la voiture, on est directement sur le bitume.
A la ferme de Ramon, pour la dégustation de foie gras. Chaque participant reçoit en cadeau une terrine.
Romain à faim, il s'attaque aux croquettes de Piock. mais ça a pas de goût. A côté d'un fabricant de foie gras c'est un peu de la provoc!
Comme des gosses à la maternelle. Une 57 malle Raoul quand même!
La joie de vivre Catalane!
Après un apéro de 2h, il serait peut-être temps de manger fissa et de repartir. Entre-temps les nuages sont partis, on se retrouve de nouveau en été, depuis fin mai ça ne nous était guère arrivé!
Les premiers prennent déjà le départ.
Ouhla, je rêvasse je rêvasse, mais le père JME ne m'attend pas trop!
Quand on arrive au sommet d'un côte, direction le ciel ...
Ca redescend après! Direction la plaine. Sympathique ces routes serpentant sur les sommets du Causse.
Néné voulait me doubler dans la descente, en fait je lui ai coupé l'élan.
Il disparaît inexorablement dans la montée. On a l'impression que la méhari de JME est dans le cul de la fourgonnette. C'est vrai qu'avec nos 30 canassons on a l'impression d'avoir une réserve de couple faramineuse ... en comparaison des AZAM! Comme quoi on a toujours besoin d'un plus petit que soit pour se rappeler les valeurs essentielles.
Il faut dire a leur décharge que leurs voitures doivent porter dans les 200 kg de plus, nos méharis déjà plus légères à vide et avec 50% de puissance en plus sont vides.
Nous rejoignons le groupe précédent, mais c'est Choléra devant.
Un bouchon, c'est Choléra qui passe la première pour monter.
Tiens, il redescends déjà? Cyril l'a obligé à s'arrêter au stop en haut, du coup il ne peut plus redémarrer dans la pente! Retour à la case départ.
Un jeu pour enfant, de grands enfants, même le chien veut jouer!
Nouvel arrêt pour visiter la maison de la noisette. On ressort les bières, petit arrêt sympathique sur le gazon à comater tout en papotant.
Puis on reprends la "grande route"!
Traversées de villages tous plus sympathiques les uns que les autres.
Une expo de vieux camions de pompiers. Toutes les questions génèrent des arrêts papotages, le road book est bien fait à ce niveau là!
Un vieux camion Citroën qui fait la promo d'une expo de vieilles voitures au milieu d'un rond point. Là encore il y a question.
Dès qu'une titine est arrêté toutes les autres s'arrêtent aussi.
Traversée du Lot, les ponts deviennent de plus en plus imposant plus on se rapproche de l'océan.
JME à des problèmes de démarreur (charbons encrassés après 42 ans), par
esprit de déconnade solidarité avec lui je me gare aussi en
montée pour démarrer dans la pente. Fleur tire la tronche car dans la
journée j'aurais mis pleins de fois la méhari dans des positions acrobatiques
et c'est pas facile avec des petites pattes d'en sortir après!
La méhari blanche du 20 janvier 1969 (numéro 260 un truc comme ça) c'est mine de rien la quatrième plus vieille méhari connue (les 3 autres sont au patrimoine Citroën) et il y a 2-3 ans elle n'avait que 40 000 kms et toujours dormi dans un garage, les plastiques sont dans un état exceptionnel (par exemple, aucune fissure nulle part, même au niveau du raccord panneau latéral-tableau de bord, les raccords bassine-panneau latéral à l'arrière n'a aucun gondolement), la bâche d'origine avec ses boutons pressions non réglable n'a aucun jeu. Sauf que depuis 3 ans elle à fait 50 000 kms, c'est la voiture de tous les jours de JME, qui tout en en prenant super soin l'expose de par son utilisation à une usure inévitable (à la mondiale, il a cassé un bout de calandre 69 introuvable en essayant de démarrer à la manivelle, et là il n'a pas pu monter aussi haut que moi car la jupe arrière des 69 étant plus basse il est posé sur le talus!).
Mais bon, il a la chance de pouvoir rouler 40 ans après avec le premier modèle dans un état neuf avec les trains roulants sans jeu, c'est le bonheur! On ne dira pas le prix qu'il l'a acheté, ça en énerverait plus d'un!
C'était la recherche d'une épave dans les ronces, inexistante, puis comme d'hab la discute s'installe. Les 19h de l'apéro s'approchent à grand pas, il faut qu'on commence à se bouger, on n'a pas fait la moitié de la balade encore!
Nouvelle arrêt, cette fois il est là le véhicule en ruine dans les ronces. Orpha escalade un tas de meules de foin, celle en haut est dans le vide de l'autre côté, on a failli basculer quand Bob nous a rejoint! Encore vénère de ne plus avoir les idées de déconnade de moi-même (fatigué ce week-end, j'aurais pas du faire 30 brouettées de pierres et de terre avant de venir).
C'est beau la vue d'en haut, même si c'est un peu plus dangereux que sur le plancher des vaches.
Loin en bas, très loin...
La méhari pour qui c'est surement sa dernière concentre, même si le châssis s'obstine à ne pas casser, malgré un raclage sévère juste avant dans une grosse ornière.
Là elle est dans son élément la titine! La savane africaine ça devrait lui plaire aussi!
Le point de vue de Laparade. Néné et JME ne se sont pas arrêtés, seul Bob,Orpha, JP, Denis et Grand Schtroumph et sa femme nous suivent.
Avec Bob (encore une fois c'est lui qui a eu l'idée de la connerie, je n'ai fait que suivre...) on franchit la barrière pour faire de l'escalade en tongue afin d'explorer une anfractuosité dans la falaise. Sur le sable en dévers presque vertical c'est pas le top, il fera d'ailleurs 1 mètre en glissade pas trop contrôlée!
Puis on repart, pour tout de suite tomber sur la fameuse montée qu'Alain craignait un peu. C'est Néné devant, il a l'air de passer pas trop mal, on va s'engager même si le road book indique pas plus d'une voiture à la fois. Finalement ça monte bien. Nous rejoignons les autres sur le point de vue, pendant que Bob se gare dans le fossé un peu plus profond que ce qui était prévu, sans mal pour l'AZU.
On se gare le plus proche possible de la falaise, ça serait bien si la méhari pouvait voler! J'essaierais déjà de la faire amphibie, ça sera une bonne chose!
Puis ensuite tout le monde part, avec Fleur on finit de se gaver de figues avant de reprendre la route à notre tour. Passage d'une grosse flaque, mais pour tester l'adhérence je m'arrête au milieu pour voir si ça repart. A l'aise. Pas le temps de repasser à pleine vitesse pour prendre des photos, on est plus qu'à la bourre et surement les derniers encore sur la route. Voilà, c'était pour justifier une méhari pour une fois plus propre que les autres voitures!
Le passage sur l'ancien viaduc de chemin de fer, impressionnant.
Après l'apéro de la mairie, la soirée se prolonge autour des voitures (ici la fin du jerricane de punch, il va falloir que je revois les dosages à la hausse...) ou au repas organisé par le tenant du camping.
Avec la fatigue je crois bien m'être couché assez tôt, du genre avant minuit... Réveillé à 5 h du mat, j'en profite pour faire la fermeture du bar (Jeff, Maly et Adrien) qui est une décheterie vu le nombre de canettes qui traînent... Alain devra tout nettoyer le matin pour que ça reprenne sa vocation initiale, accueil!
Le lendemain, café chez Michel31 puis départ pour la place du village où sont exposées les titines. Mickey3D en profite pour faire le coup classique de la 2cv, le bouchon de reniflard oublié... Je lui raconte que ça m'est arrivé il y a un mois, sur l'ami8, après 14 ans à me dire de ne pas oublier de le refermer ce p... de bouchon. Du coup, ça m'a tellement traumatisé que sur la méhari j'ai bien refermé le reniflard, mais pas le bidon, qui s'est renversé dans la malle...
Les 2cv sont bien pleines de boue suite au passage dans la flaque.
Le moteur de Choléra à bien pris la boue dans la seule flaque du circuit d'hier, qu'est-ce que ça devait être à Narbonne avec l'eau salée!
Aller, un petit tour de la place en vue aérienne (position surélevée sur le coffre de la méhari). Elle était pleine à craquer et beaucoup de 2cv ont dues se garer à l'extérieur.
Des phares neufs adaptables, qui viennent d'être acheté (voyez l'origine en arrière plan). De toute évidence ça ne va pas tenir longtemps. Dialogue avec l'acheteur :
"- Le vendeur est à côté, tu lui ramène et tu lui dit que c'est de la merde, que c'est pas un phare de 2cv et qu'il ne te sert à rien.
- Oui mais ceux d'origine sont à 45 euros, celui-là il est à 30 euros!
- Ben oui mais si tu peux pas le monter c'est 30 euros foutus en l'air, surtout que dans 5 kms quand il va tomber tu seras obliger de racheter ceux d'origine à 40 euros..."
Alain monte à la tribune (Alain président!) et nous fait un speech de toute beauté (par contre je sais pas pourquoi il fait le signe des surfeurs, le doigt du milieu est fatigué du week-end?). On peut noter la présence de Christine, la femme de l'ombre qui assure impeccablement l'organisation en arrière plan.
L'occasion d'ailleurs de remercier la plupart des organisateurs qui sont sur la photos, Catherine et Domi45, plus Bob et Néné qui sont venus quelques jours avant pour aider à préparer. Ils se sont encore déchirés cette année pour cette superbe concentre.
Tout le monde est toute ouïe et écoute sagement.
La banderole réalisée pour l'occasion avec le dessin d'André. On peut noter une (très) bonne dotation en lots (Méhari club cassis et David d'Aquitaine 2cv), les sponsors ont tous répondus aux demandes d'Alain qui les a chaleureusement remerciés du haut de son escabeau, avec l'efficace(?) porte voix de la ferraille.
Même Michel en camping car et Orpha et Christophe en clio ont eus droits à leur lot, de superbes balais chiottes équipés du canard WC qui va bien!
Les enfants ont eu droits à un petit livret, ils étaient tous ravis.
Content le Nono, il a gagné un allumage électronique! J'étais pas premier, mais ceux devant étaient au bar et n'ont pu choisir qu'après! C'est surtout Fleur qui a bien répondu au questionnaire.
Deuchix encore dans de beaux bras! Piock quand à lui est comme son maître, il regarde sous les jupes des filles!
Je n'arrive pas à m'expliquer la boue sur les roues???
Fleur ramène l'azam d'Alain et a un peu de mal avec le centrifuge, la titine aura bien dandiné sur toute la place pour le plus grand plaisir des spectateurs! Elle était bien contente de l'avoir conduit, et moi du coup j'ai pas pu avoir mon baptême de centrifuge!
Lecture du livret de fabrication de l'oeuvre d'art de Walter. A la vue de la jolie Azam qui a servie de base, avec sa poussière, sa rouille superficielle sublime et ses superbes bayadères rouges comme neufs (recouverts en repiquage par la suite de tissu beige brillant), Christine ne peut s'empêcher de verser une petite larme. Alain ne fait pas le fier non plus. C'est sûr qu'une 2cv6 aurait plus faire l'affaire, mais du coup on a un nouveau deuchiste lotois qui veut rentrer aux Hell's et va se faire 10 000 kms en Europe du nord prochainement! Azam qui roule.
Alain et son nouveau quart.
Nous discutons, profitons de la vie, disons au revoir à tous ceux qui repartent déjà, un peu de nostalgie pour la dernière concentre de la saison pour nous, la dernière concentre de ma méhari (les meilleures choses ont une fin, le châssis et tubulures et trains roulants et freins et moteur étant à bout de course, elle va laisser la place à sa remplaçante qui est en cours de remontage pour l'année prochaine, avant d'être restaurée d'ici quelques années?).
Et puis un coup de vent nous fait lever la tête : Oh là, c'est quoi tous ces gros nuages qui s'installent et tournent au dessus? Repliage de tente vite fait (vive les quechuas), entassement des affaires, méhari remise en configuration route, bisous rapides à tout le monde et on taille la route. Quelques gouttes rencontrées de temps en temps, dont une fois vu les grosses gouttes j'ai cru qu'on allait devoir remettre le pare-brise, mais non, on a tenu et c'est passé au bout de quelques kms!
7 chevreuils croisés en moins de 7 kms. Surtout grâce au copilote qui regarde bien ce qui se passe autour!