Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier
Première version:
21/05/2010
Dernière version: 2010-05-21
Résumé : Nationale froide mais géniale.
Les soucis mécaniques ont commencé à l'arrivée,
je m'aperçois sur la route que je n'ai que 2 boulons de roue sur les
3, je me disais que ça flottait du train avant...
Mais bon, pour
une Ami8 de 40 ans dont le plus long voyage il y a 1 mois était de
40 kms en 2 étapes, dont le moteur est rincé et me boit 1 l d'huile
aux 1000 kms, et dont le moteur met 10 s à s'arrêter tellement il y
a plus de compressions, c'est pas mal.
J'arrive à 23h au
campement roots de Néné, choléra, Freddeuche et Bob. Je suis
habillé comme pour un mois de mai, c'est à dire avec une petite
veste goretex si il pleut et un pull si les soirées sont un peu
fraîches, du genre en dessous de 15°C. Au Mans j'ai commencé à me
rendre compte que j'allais en chier quand j'ai du remettre le cache
calandre...
Choléra (qu'on pourrait appeler aussi le boulet que
ça lui irait bien) avait crevé un pneu arrière introuvable du type
H plateau, et bien après 7 garagistes avec Freddeuche ils ont finis
par trouver un pneu (à 165 euros le pneu, il ne l'avait que le
vendredi et il s'est avéré que le pneu soit disant renforcé était
limité à 45 km/h!). Du coup il ne pourra amener l'azam sur le
plateau que le vendredi, car évidemment il n'avait pas pris les
rampes pour descendre la voiture. Du coup adieu la journée qui
devait être consacrée à la ballade!
Néné annonce que
l'eau va manquer dès le jeudi, une intuition. En effet c'est ce
qu'il s'est passé (gel+tuyaux percés par les voitures+pas assez de
pression à cause du château d'eau trop proche en hauteur),
heureusement grâce à Nénémus (accepte les cartes banquaires,
vérifie ses prédictions dans le marc de Stroh) on a rempli les
jerricans avant.
La nationale commence par 2 nuits blanches à
cause du froid (le duvet censé tenir -1°C ne les tient pas du
tout!), les autres nuits il faisait aussi froid (se coucher à 4h du
mat avec une grosse couche de givre sur la tente je m'en souviendrais
de celle-là) mais bizarrement je dormais mieux (quand on se couche
après 3h30 et qu'on se réveille à 7h00 vaut mieux). Un matin les
gars à côté ont démarré la deuche à côté de la tente, l'on
fait tourner 20 minutes, et quand je suis sorti de la tente, on me
dit qu'on m'avait entendu ouvrir la fermeture éclair de la tente à
4h du mat... Basse vengeance?
Aller, au passage une pub
gratuite, les bouchons, en concentre ne sortez pas sans eux!
premier campement,
l'abribus du village, avec les joyeux conducteurs qui viennent
d'arriver. On n'est pas encore bien habitué au froid.
le
terrain vide
J'ai pu prendre des photos du terrain vide en début
de concentre.
2 h de queue le mercredi dès 14h, les organisateurs
ont été obligé d'ouvrir 2 heures avant l'heure prévue car au bout
de 2 kms de queue ça débordait sur la nationale. Les gendarmes
étaient là pour assurer la sécurité et ont été super toute la
concentre, pas de contraventions à ma connaissance, seule de la
prévention efficace puisqu'il n'y a pas eu de débordements cette
année.
Tellement j'étais en avance et organisé que j'ai même
lu en entier le dépliant donné à l'entrée! Alors que d'habitude
je le retrouve un an après au moment de ranger la maison, parmi les
affaires jetées en vrac au retour...
Le flot de 2cv est ininterrompu, on retrouve déjà
de vieilles connaissances.
Vous inquiétez pas, il
reste encore pas mal d'ami 8 premier modèle finition club!
Nous
ont rejoint plus tard sur le campement Cyril1664 et Sissou,
JeanPierre et Sev (avec une tente énorme qui nous a obligé à
reconceptionner le campement exigu!), Yohan33, Siam et Yannis à
l'occasion.
2 stars du forum 2 pattes, notre miss forum ZutAlors!(TM) HerSelf et notre Mister Modo Néné(C) en personne.
Deuxième fois de la journée qu'on voit le soleil, il est rasant et passe sous la couche de nuage.
Quand tu roule en Renault, voilà ce qui arrive (Non
non, c'est pas les filles au volant qui boivent du coca!). Le Renault
qui n'a plus de moteur ni de freins recule dans la caravane. La
fatigue des conducteurs qui ont fait plusieurs centaines de kms et
qui en arrivant tournent des heures à la recherche d'une place dans
un camping ou tout est réservé ou plein y fait pour beaucoup.
Finalement ils s'installent sur l'emplacement du forum 2 Pattes et ne
gêneront personne car ceux qui avaient réservés se mettront
ailleurs.
Au passage, sur cette Photos, on voit pleins d'orbs (les
âmes des défunts qui errent et se font prendre parfois dans la
pellicule). Surement le site était sur un ancien champ de bataille
plein de templiers qui avaient été brûlés dans les années
médiévales. Ils étaient contents de voir de l'animation alors ils
se sont tous pointés. Certains accusent la poussière dû au
réchauffement climatique mais ceux-là manquent cruellement
d'imagination!
Néné et son AZAM camping car, pas de cale mais un cric rouleur pour la mettre à plat et dormir confortablement.
Comment faire tenir une tente aussi grosse sur un petit emplacement : 1 h de palabres, d'essais, de démontages, et 3 bières/ personnes plus tard, c'est fait!
ça y est, le joyeux bordel est installé, la nationale s'installe dans sa routine.
Beaucoup de méharis cette année. Ici une version à conduite à droite, je crois pas en avoir déjà vu avant, il est vrai que les anglais avaient moins de trajet que nous pour venir.
et elles continuent d'arriver.
Les landais qui ont passés la concentre sur leurs échasses, à croire qu'ils dormaient avec.
Loin, très loin, les animations et la bourse aux pièces... Beaucoup de marche à pied dans cette nationale.
Les 2 rastas, et derrière l'usage que beaucoup ont fait de notre haie.
Peu d'eau lors de cette nationale. Même dans les pistolets à eau on n'en trouvait pas.
A ce régime il y a eu
rapidement des malaises.
Du TT avec la comparaison entre des
moteurs pêchus qui passent à l'aise et des moteurs transversaux
doublement démultipliés qui passent encore plus finger in the nose,
malheureusement qui avec plus de couple à la roue ont plus de chance
de casser les boites finales.
Le circuit TT en bas du campement, bien pour les spectateurs.
Lui il passait trop à l'aise avec ses 16 vitesses (moteur-boite transversal, les sorties de boite attaquant 2 boites de vitesses supplémentaires, une à l'avant et l'autre à l'arrière). Faut juste pas casser la boite finale qui se prends plus de couple que prévu d'origine.
les petits détails qui font le charme des
nationales.
Les type H s'intègrent bien dans les 2cv, comme les solex d'ailleurs,Type H 2,5m de large, 9m de long, moteur diesel Perkings trubocompressé. Choléra était fou, il l'a pas dans sa collec.
Cool, en manque de méhari, j'ai pu faire un tour de la rainette.
l'UMAP restaurée par Hommell.
le coupage de saucisson,
Néné est maintenant un expert, avec la pose de tapis antidérapant
pour adhérer au coffre de l'AZAM.
Pour l'apéro du forum,
comme d'hab il y a pleins de gens à voir et de breuvages à goûter,
mais le temps étant incompressible on se retrouve à 22 h avec à
peine 1% des participants entrevus.
Sinon je suis resté très
sobre comme toujours, malgré ça à 3h30 du mat je me suis aperçu
que le sol oscillait fortement, selon certains experts le laurier de
T-Off serait une explication plausible!
Il y avait aussi le punch
congelé de Jojo, le Stroh maintenant j'évite mais je me suit fait
avoir comme un bleu avec l'absynthe, puis la sangria de Vomito qui
sont aussi sur la liste des suspects... Heureusement j'étais encore
assez lucide pour éviter le Pampryl de ZutAlors (d'ailleurs il a pas
été entamé, bizarre que même bourrés les forumistes savent
détecter le manque d'alcool...).
l'apéro du forum, un
moment désormais incontournable.
Le Choléra, qui picole depuis
qu'il est levé, c'est à dire 9 h du mat, prends cher rapidement.
Plus ça va plus les
photos sont floues, c'est normale, il faut bien que votre serviteur
goûte aussi les produits locaux!
Aller, on la refait un coup
:
Voilà le bilan, c'est moins que les 2 sacs poubelles de 100 l de Lit et Mix qu'on avait mis 10 minutes avec Choléra à vider dans les containers verre, mais les cubi ne sont pas sur la photos. Recyclage oblige!
Difficile
de découper en journées séparées par des nuits réparatrices.
Nous
étions sur le campement du forum pour l'apéro hier, nous voici le
lendemain quelques mètres plus bas, toujours aussi imbibés, pour la
tartiflette réparatrice.
Après c'est les combats à la Dark Vador avec le Choléra qui était bien atteint! Mais j'étais pas loin derrière!
Nous voici à la soirée sous chapiteau, avec notre
Vomito national (une vraie poche à vin - euh - à Sangria) et
Valcitro.
4 heures après, le soleil est levé.
une vraie méhari qui brille pas mais qui roule.
J'ai toujours trouvé le "mon autre voiture est
une porsche" complètement nul, celui là ça fait un moment que
je le cherchais.
C'est la journée "visite de la région",
histoire de ne pas faire plus de 500 kms pour rester 4 jours dans un
pré. Départ à 10h après la visite de la bourse aux pièce où un
exposant me file l'écrou de roue qui me manquait, merci à lui.
A
l'aller, un gars en 2 cv avec des outils à la main fait des grands
gestes désespérés, puis se retourne désespéré quand on le
passe. Jean Pierre se retape toute la montée une fois ceux devant
prévenus, pour finalement s'apercevoir que le gars en question
faisait juste coucou en ajoutant les 2 bras au-dessus de la tête (le
signe universel de l'appel de détresse...). Plus tard, d'autres
comme Siam ou moi tomberont en panne sans que personne ne s'arrête...
Mais quand on a 10 h de trajet on peut comprendre aussi qu'on
s'arrête pas tous les 400 m pour une deuche au bord de la route qui
attend le reste de son club (petite digression, vous trouvez pas ça
con de rouler à fond en consommant comme un malade et en abimant la
mécanique pour attendre les plus lents qui dans un "vrai"
convoi se retrouvent normalement devant?).
Les plages du débarquement à Aromanche.
J'avais
annoncé que je me baignait, mais sur place, avec l'écharpe du
Vomito autour du coup (qui a prolongé ma voix d'au moins un jour
(Néné a déjà perdu la sienne!)), je me la suis encore une fois
joué tapette. Mais il n'y a pas grand monde qui a relancé des
piécettes! Faut dire qu'avec la température qu'il faisait...
Cyril en tee-shirt, je sais pas comment il fait.
Ah! la poussée de testostérone dès qu'on voit un truc en fer kaki...
Qu'est-ce qu'il faut pas inventer quand on n'a pas de méhari.
Si si, Les 2cv aussi boivent beaucoup, certaines ont un léger strabisme convergent le matin.
Une dyane électrique de plus.
Les dessins de Batron ça en jette.
Une nouvelle soirée s'annonce, recoupage de
saucisson, à la chaine cette fois ci.
A 22H30 soirée au
forum avec Marc25, Sylvie, Martial et WArno, pour entamer un peu plus
les cerises à l'eau de vie, au passage j'apprends qui avait kidnappé
le foie gras l'année dernière à Lit Et Mix, on finit à 1h du mat
avec Jojo et 2cv2much les mains au dessus du barbecue mourant, comme
par hasard la discussion tournait autour des risques d'hypothermie
pour ceux qui traversaient le pôle nord, des morts de froid de
l'éverest, des sommets enneigés de Bolivie à plus de 5000
m...
Puis nouvelle soirée avec Vomito, jamais fatigué
celui-là.
le deuche de Batron qui acheté neuve dans les années
80, n'a que 85 kms.
Il y avait aussi le nouveau concept car la
deuche bar, 8 places, chacun s'occupant d'un organe (l'un le volant,
l'autre l'embrayage, etc.). D'après ceux qui ont eu la chance de
l'essayer c'est vraiment génial.
Le petit musée, avec une
Type A 1950 et une TPV 39, impressionnant à voir de près, merci à
Stéphane de l'organisation pour nous avoir fait la visite commentée
malgré la fermeture du musée et la prise sur le temps du repas!
Une rare Bijou anglaise.
Une des 3 TPV (dont une en pièces détachées) retrouvées dans les années 80 dans un faux plafond de la ferté Vidame. C'est toujours impressionnant de la voir d'aussi près.
Un présentoir original.
Petit tour au garage
de réparations, ils sont débordés, certains s'amènent avec un
roulement de roue arrière à changer et demande au bénévole de
leur faire le boulot pour rien et de payer en plus le roulement...
Mon moteur est un peu fatigué l'année prochaine je le ferais
remplacer à la mondiale, ça coûte rien contrairement au
garagiste...
Si si, pendant 20 minutes la température à dépasser les 10°C.
C'est mimi.
C'est moins mimi... Choléra à enfin pu ramener son Type H plateau avec l'Azam dessus, il va pouvoir distribuer des cadeaux.
Le campement Hell's pittoresque, réputé pour ses Ami 8 break toutes refaites avec de nolis dessins dessus...
Nan, en fait ça ressemble plutôt à ça.
Le parapluie rose qui est une preuve de bon goût.
Les citations sur les malles arrières des 2cv, une surface vierge qu'il faut remplir.
Elles ont beau être rares, c'est la deuxième de la manifestations avec celle du musée.
Trop lourd mais sympa.
C'est marrant, on dirait la maison du chaos à Lyon. C'est l'acadiane du chaos.
Dès le samedi ça a commencé à se vider. Samedi
soir je passe voir le campement du forum 2 pattes mais ça ressemble
à ça!
On peu dès lors faire un petit bilan général sur la
concentre.
Difficile de passer voir tout le monde, surtout qu'il
fallait de bonnes jambes car en plus d'être en pente le terrain
était tout en longueur (10 minutes entre la sortie du campement et
la bourse aux pièces), avec les camping car énormes qui prennent
toutes les place (même si la plupart était relégué dans un champ
à côté, de même que les voitures des visiteurs) et les barnums de
plus en plus gros (on a l'impression de faire des concentres camping
car et barnum, où est le temps où les 2cv prenaient plus de place
que les canadiennes?).
Vu le nombre de participants (1800
attendus, plus de 2860 en vrai) les organisateurs ont ouvert les
champ à côté. Si le principal ne semblait être que de la culture,
les autres étaient occupés précédemment par des marguerites...
non, pas la voiture de Zutalors, mais les consoeurs de l'actrice qui
a tournée "la vache et le prisonnier" en partageant la
vedette avec Fernandel.
Bravo aux courageux qui ont planté les
tentes dans les bouses de vaches, très nombreuses, et pris l'apéro
dans les odeurs bien présentes!
Un petit coup de gueule aussi
pour les "clubs" qui réservent un super grand emplacement
et interdisent de prendre un petit bout pour ceux qui sont seuls, et
qui au final n'occupent que 50% de leur emplacement, et qui
engueulent ceux qui coupent en marchant au milieu des deuches (genre
j'ai réservé le mobilhome et personne n'a le droit de traverser ma
petite haie de laurier...).
La méhari m'a beaucoup manqué, même
si je serais mort de froid sur le trajet aller, ou si j'avais survécu
le trajet retour m'aurait achevé, mais l'aigle avec la jeep, Vincent
et sa reinette (Ami8 verte flaming cabrio) et Più Pastaga sur le
toit de son acadeuche (partagé avec l'entourage de pare-brise de la
zam) m'ont permis de faire des tours de camping en plein
air.
Beaucoup d'ami8 berlines, 3 modèles 69, plus un qui à la
descente de la voiture me dit qu'il a la même chez lui, c'était la
grosse sortie des ami8 qui sont les bas prix après les dyanes.
Idem
pour les méharis, jamais vu autant sur une nationale, avec un bon
stand du MCDF. Depuis le temps qu'on les refait on commence à les
voir finies!
A la fin, j'avais hâte que ça se finisse, non
parce que je m'ennuyais, mais que je pouvais plus tenir le rythme!
D'ailleurs les bénévoles m'ont confirmé qu'un jour de plus il y
avait des morts! Une nationale c'est à la fois court et long !
Le groupe du samedi soir
(oui, il était encore là dimanche matin, pour ceux qui ont pas
suivis), ambiance de folie. Dommage qu'encore une fois on arrive trop
tard aux soirées.
Au moment de partir le dimanche matin à
11h, je croise vite fait Manu44 et sa clique qui vont rentrer dans la
jeep débâchée! Courageux!
Bouchon du départ, à cause de Alain d'Agen qui se débarrasse du vélo que quelqu'un qui lui a laissé sans jamais revenir le chercher (pour la petite histoire, le vélo n'arrivait pas à remonter la pente, et malgré tous les Hell's présent à 3 h du mat aucun n'a pu trouver la panne, ce n'est que le matin que la chaine qui avait déraillée est apparue...).
Dernière photo que j'ai du convoi Pastaga - Bordelais. Après je vais éclater la valve du pneu et les perdre de vue.
En arrivant je m'étais
bien foutu de la gueule de Choléra qui se pointe avec son H sans
roues de secours, mais au retour, 2 kms après le départ (en suivant
les bordelais et pastagas), je m'aperçois que le pneu avant gauche
est à plat. Je leur dit de partir devant, le temps de regonfler.
Je
regonfle, et la valve de la chambre à air me reste dans les mains.
Je regonfle, je renfonce en force la valve dans le caoutchouc, ouf,
ça tiens. Le gars à côté de moi n'y crois pas trop, je lui assure
que c'est bon et que c'est parti pour 700 kms, à peine relevé la
valve gicle à 2 m...
La roue de secours s'avère toute craquelée
et rouillée, j'ai même peur que la rouille ne traverse et fasse
fuir. J'essaie de regonfler mais me rends compte que la pompe à vélo
force trop sur les valves quand on la retire. Tant pis, je roulerais
dégonflé, pas envie de risquer quoi que ce soit tout seul alors que
Néné, qui est le plus près, est déjà 2 h devant.
En voulant
remettre la roue dégonflée (pour info, ça m'a coûté 1 euro à
changer la valve, sauf que là c'était dimanche et donc pas de
garagistes!) sous le capot, la sangle de fixation casse. C'est à ce
moment que j'ai eu l'intuition que le retour ne serait pas de tout
repos!
Au bout de 3 m, la voiture force et fait du bruit à chaque
tour de roue. Je fais 800 m pour sortir du village rue et trouver un
parking sur le bas côté. Démontage des 2 pneus avant, vérification
des plaquettes de frein, finalement au bout de 3 h (pas réveillé le
gars) il s'avère que la rouille a tellement fait gonfler la jante
qu'elle heurte le bas du pivot (1,5mm de croisement des 2 pièces
métaliques). Si j'avais fait mon bourrin comme d'habitude, au bout
d'un moment le tout aurait été bien usiné et n'aurait plus fait de
bruit. Mais je crois que j'ai bien nické le roulement de roue sur le
coup et les bagues du pivot sur le coup.
Je repars, 3 kms plus
loin un stop, la pédale de frein touche le plancher sans effets, je
me rappelle au bout de 3 s que j'ai pas repompé après avoir
repoussé à la main les plaquettes de frein, 2 s supplémentaire
pour trouver la solution du problème, pompage en catastrophe, je
m'arrête à 1 m du stop, boah c'est bon, j'aurais pu encore me
coucher 10 minutes plus tard à l'aise ce matin.
Je reprends
la route tout seul mais c'est de plus en plus dur de garder les yeux
ouverts, je m'arrête sur le bord de la route pour me reposer 10
minutes, le téléphone sonne, c'est Néné, il s'est déjà écoulé
1h30..., complètement dans le coltard, je suis peu efficace pour
donner une solution à Néné qui est en rade de moteur. Je sors un
peu pour bouffer un mars, je tombe au passage sur un type H de 9 m de
long sur 2m50, j'ai une pensée pour le choléra qui serait aller
voir les gens à côté et qui aurait ramené son 7eme H à
carrosserie spéciale.
Je repars sur la
nationale, là c'est un camping car qui double au moment ou je finis
de rentrer sur la nationale, normalement j'ai priorité mais comme il
a l'air de regarder plus derrière que devant je me la joue p'tite
bite et me jette dans le fossé, en remerciant encore les gars de
Citroën pour avoir fait des voitures étroites et tout terrain. Je
remercie aussi la petite sieste, parce que là j'avais pas la seconde
pour prendre une décision...
Au fait un conseil, quand vous
voulez dormir sur la route, éloignez vous suffisamment du bord de la
route pour être caché des voitures qui passent. C'était mon cas et
j'ai bien dormi.
Néné s'était mis tout au bord pour coincer la
bulle. Il y avait pleins de 2cv qui passaient. Et que font les 2cv
quand elles en croisent une autre? Elles klaxonnent! Pas pratique
pour s'endormir!
Beaucoup d'oiseaux sur la route, je manque de
m'en prendre pleins là encore.
L'embrayage broute de plus en
plus en première, mais contrairement à mes craintes la roue de
secours n'a pas fait de hernie, je suis plus serein même si
l'absence de roue de secours sur autant de kms fait un peu flipper,
je repense à Margotte à son retour du Maroc.
Je rejoins Néné
qui m'attendait pour un campement de nuit à côté de la gare de
Pierre Buffière, entretemps il a eu le temps de réparer l'allumage
de la zam et de dormir un peu. Vu la fatigue générale, on décide
de camper sur le parking de la gare dans les voitures.
Néné refait le filetage de bougies sur sa culasse pour plus de précaution.
Je suis un moment Néné, son Azam a beau être
agonisante il trace plus vite que moi.
On se quitte à Brives, et
j'arrive chez moi le lundi à 12h, complètement comateux mais
heureux!
Néné finira tranquillou la fin du parcours (3500 kms au
total), le moteur refaisant des siennes. Mais Azam l'a voulu!