Le Projet Méhari d'Arnaud Meunier
Première version:
29/05/2009
Dernière version: 18/06/2009
Réédition très attendue de la nationale réussie
de 2003, elle n'a pas été à la hauteur des espérances dues à
l'éclatement des deuchistes sur 4 sites, étalés sur 12 kms, avec
des forces de l'ordre contrôlant sévèrement l'alcoolémie (une
gageure dans un rassemblement deuchiste). On n'a pu profiter d'aucune
animation (qui avaient pourtant l'air de qualité et intéressantes)
à part le circuit 4x4, cette nationale pour nous a plus ressemblé à
quelques jours de vacances au bord de l'océan entre potes, ce qui
était pas mal aussi malgré la fraîcheur relative des premiers
jours et le manque de soleil. Bien aussi mais différent.
Autre
grosse impression de cette nationale, il s'est passé plein de choses
mais en même temps et loin donc impression d'avoir loupé la moitié
de la concentre. pour moi j'ai eu l'impression que le temps passait
trop vite pour tout faire.
Mais je devais aussi être fatigué car
au final je n'ai pris quasi aucune photos. Donc difficile de
pleinement profiter de l'évènement dans ces conditions.
Sinon
les campings séparés sont dus à l'affluence record, au fait que le
super camping de l'Univers utilisé en 2003 s'est rempli de mobiles
home donc plus beaucoup de place restantes, cela dit l'organisation a
bien géré l'ensemble même s'il y a toujours des petits couacs avec
certains il faut comme chaque année remercier tous les bénévoles
qui se bougent pour que la fête ai lieu.
Pour résumer
chronologiquement :
Mercredi soir, on se retrouve soudain à 22h,
la nuit est tombée, une moitié des potes sont là mais sur
plusieurs emplacements, il manque la musique, on se retrouve comme
des cons loin du chapiteau avec déjà une alcoolémie positive, on
ne sait pas si la navette commence ce soir ou pas, du coup fatigués
aussi par la route on se couchera tôt.
L'exposition
de voitures spéciales, avec le sujet de l'exposition qui changeait
tous les jours.
La bourse aux pièces, bien, des bonnes
affaires et des moins bonnes comme toujours, mais le catalogue Cassis
fournit dans le sac d'accueil avait donné le ton, c'est la claque
question prix. Une autre rengaine qui revenait souvent, les pièces
neuves de moins en moins fiables (les embrayages surtout), on préfère
maintenant acheter de l'occase Citroën, plus fiable!
Il y
avait aussi l'électrodyane, après avoir discuter une heure je me
suis dit que j'allais arrêter d'embêter les messieurs! On a pu
faire un tour dedans c'est impressionnant le silence, le démarrage
immédiat et les 50 km/h atteints presque à la demande, alors qu'il
doit falloir 5 secondes de plus à la méhari pour faire
autant.
L'Azu
de Choléra faisait office de bar à bières, quand les flics ont vus
le pack de bière sur le toit ils lui ont tout de suite demandé de
souffler dans le ballon!
En
voyant cette transformation, certains visiteurs ont sortis "Ah
c'est bien, y a même des jeep!". Un peu plus tard dans la
concentre on pourra grâce à la petite remorque derrière faire une
tour de circuit avec une dizaine de personnes et 3 enfants.
Sur
le parking du Super U, 3 voitures décapsulées. J'aime bien les
flaming de la 2cv réalisés avec la rouille! On peut voir aussi
l'évolution de l'esprit sécuritaire au fil du temps, les customs
des années 70 comme la méhari ne prévoyant pas d'arceaux, alors
que maintenant ça semble obligatoire. A quand des customs avec
Airbags?
Il
y avait 3 méharis pourries lors de la rencontre, les plus remarquées
apparemment. Le troisième m'a confié qu'avant de venir il hésitait
à refaire toute la carrosserie, et devant le succès rencontré la
laissera finalement dans son jus d'origine. A gauche la méhari en
plaque prototype du président du MCDF, réalisée avec les pièces
pourries enlevées sur les autres méhari... L'arrière est raccourci
pour faire joli, mais surtout parce qu'il n'en restait plus grand
chose!
Le
circuit 4x4, ici les deux jeunes et jolies raideuses qui s'amusaient
avec leur 2 roues motrices, bien plus performante question accroche
sur le sable que ma méhari d'origine (non rehaussée, pas de
renforts ni de plaque sous moteur, pneus lisses dégonflés mais
encore à 2,2 bars, manomètre de la pompe à vélo pas assez
fiable...). Un autre 4x4iste (Fred, qui a délaissé sa Nikita2 4x4
pour jouer au chevalier blanc) est monté sur l'avant pour augmenter
l'adhérence des roues motrices et fera la descente comme ça, avant
de leur signaler qu'il voulait bien descendre en fait...
Quand
à la méhari, pour mes premiers essais sur le sable j'ai vu que
c'est très limité, elle patine sur le plat et se plantait sur la
toute petite rampe inclinée du début. Ce qui est marrant, c'est de
voir tous les spectateurs applaudir quand au bout du 10 ème essai je
réussissais enfin à grimper sur la petite bute de l'entrée qui
n'était là que pour impressionner le chaland, alors que tous les
4x4 ne s'y essayait même plus, la bosse ne présentant aucun
difficulté pour eux!
Vu la limite de mes passagers aussi, Choléra
a sauté de la voiture à peine la terre entrevue, Fleur a sauté
aussi dans un roulé boulé apprécié des spectateurs quand j'ai
annoncé qu'on essayait la bosse, seuls Vomito perché sur sa malle
et sa copine en passager m'ont accompagnés jusqu'en haut. Je dois
reconnaître que sans capote et pare brise baissé la moindre
descente est tout de suite plus impressionnante qu'enfermé dans une
deuche...
Merci
à Deuchman 18 pour la photo.
Après
les Hell's en deuche, trait orange sur fond noir, voici leurs
négatifs édité par les Touraines, les Hell's 6, le gang des amis
6! Avec leurs quarts à la main on dirait un gang de New York, ils
roulaient dans le camping au pas genre la pub de la 206 refaite en
Inde avec un éléphant...
L'apéro du forum commence à
18h30, ça tombe bien à 18h15 on était encore sur la plage et il
fallait préparer un peu les sandwichs.
Personne en particulier
n'organise cet apéro mais il faut souligner le boulot de Jojo qui
"lance" l'apéro, de même que Daniel 91 qui se tape
toutes les étiquettes que chacun avait sur son tee-shirt! Après
chacun amène un petit quelque chose, même si cette année le
fromage était absent! Merci à tout le monde qui débarrasse le soir
les 2 sacs de 100 l plein de bouteilles, ceux qui amènent 5 l
d'alcool faits maison, les petits fours et autres choses à
grignoter, etc. Et à la bonne ambiance apportée par chacun.
Sinon
comme d'hab vu peu de monde peu de temps tellement le temps passe
vite, ça fait plaisir de revoir les lyonnais avec Jérôme, Hélène
mais des mouvements de foule nous ont vite séparés.
Vers
22 heures, j'ai essayé de régler le ralenti de Manu44, et
malgré mon ébriété avancée je pense que c'est pas mal!
Enfin, il a chauffé sur le retour, j'ai peut-être réglé un peu
pauvre quand même... Fin de soirée chez les vendéens, avec
Ptittrain et les autres.
Jojo
fait du "tout terrain" à la dune du Pyla.
On devait
faire la balade du road-book mais pour montrer à Laura et son ami,
italiens, la dune du Pyla (et sur un gros insistage de ma part qui
adore dévaler la dune en roulé boulés) ce sera finalement la dune
du Pyla.
Quand
à moi j'ai vu ce que c'était de ne pas faire de sport pendant 2
ans, j'étais plus qu'une loque humaine complètement essoufflée au
bout de la moitié de la montée. Ça ne m'a pas empêché de
descendre 5 ou 6 fois je sais plus, mais le coeur à morflé! C'est
plus comme il y a 5 ans quand j'ai appris à faire du surf des neige
sur cette dune!
Vendredi soir :
Et oui, certains se lèvent à 7 h du mat (j'ai nommé les vieux
papis grincheux!) alors que d'autres se couchent à 8 h du mat (j'ai
nommé les petits cons emmerdeurs!), forcément ça créé des
tensions (les 2 groupes s'aiment pas beaucoup, les grincheux
détestent les petits cons à partir de 2 heure du matin, quand ils
se couchent, et les petits cons détestent les vieux grincheux qui
font du bruit à 8h du mat, mais moins de bruit c'est vrai), surtout
que les fêtards de la nuit s'amusent sur le coup des 4 h du mat à
faire le tour du camping en faisant hurler le moteur, j'imagine
l'état des réflexes... mais bon c'est aussi ça une nationale, on
n'y va pas pour se coucher avec les poules comme d'habitude, mais
quand on est pris dans la fête on trouve éclatant de faire du
bruit, de gueuler des conneries d'ivrogne (il y en a une qui a
particulièrement gagné le prix du plus grand nombre de neurones
perdues en une nuit, qui tous les quart d'heure gueulait "Mélanie,
ça va?! Gérard, ça va?! Mélanie, ça va, Gérard.." etc, et
ça pendant 5 minutes). Faut dire aussi que le vendredi soir au
camping de la plage on a pu noter une bonne obstination, j'ai jamais
vu un "c'est à babord, qu'on chante qu'on chante..."
durer aussi longtemps, surtout étalé sur tout un camping.
D'ailleurs au début le babord était au début plus péchu que le
tribord, mais un certain nombre de grosses gueules se sont déplacées
à tribord pour faire durer le plaisir... Pour une fois je m'étais
couché tôt (3 h du mat) et sans trop d'alcool dans le sang, j'ai
ainsi pu comprendre ce que subissent ceux qui essayent de dormir
avant 5 h du mat, impossible de fermer l'oeil alors que quand je
m'étais foutu dans le duvet je pensais m'évanouir de fatigue, mais
le bruit ça réveillerait un mort! Attention, ce n'étais pas un
bruit de musique de notre côté, mais des gueulards de temps en
temps. Quelques part, un bruit fort continu comme de la musique
aurait peut-être aidée à dormir! J'ai hésité à me relever pour
participer, puis finalement trop crevé, j'ai pris l'accessoire
indispensable des concentres avec le quart, j'ai nommé le bouchon
d'oreille, et là trou noir jusqu'à 7 h du mat, qui ressemble plus à
du coma qu'à du sommeil. J'aurais pu mettre les bouchons tout de
suite, mais je voulais m'endormir avec les bruits d'une concentre
dans les oreilles, parce que même si ça emmerde c'est aussi pour ça
qu'on vient!
Tiens, d'ailleurs mention spéciale au temps frais
et aux sapins qui permettaient de dormir jusqu'à 9 h sous la tente
sans cuire comme dans une marmite.
Depuis que les concentres existent, je crois
qu'on a chercher à faire un coin fête et un coin dodo, mais ça
marche jamais vraiment, c'est plus sympa de faire la fête sur son
emplacement. En fait y a pas de solutions...
Sinon, cette
concentre était très tranquille, très peu de bruit comparé à
certaines autres concentres. Certains trouvent qu'il y en avait
encore trop, d'autres pas assez.
Dernier
jour, près du chapiteau/gymnase.
Samedi
soir.
Dans le camping on est parti je sais pas combien sur la
méhari, on a fait un petit passage en dévers qui a bien fait flippé
tout le monde, suivi de la traversée d'un emplacement, on calme
le tout parce qu'en l'absence de butée le tubulaire s'appuie sur la
base des tambours et le pneu frotte sur le garde boue à l'arrière,
on doit plus être loin de la rupture du tirant, on a failli faire un
frontal avec TMS (pour de rire rassurez vous!), du coup il a sorti le
constat Kro, les 24 bières sont parties d'un coup, après il faut
déblayer l'allée car c'est au tour de Manu44 de débâcher sa jeep
et de faire un tour à 13 dessus (mais lui il a une remorque!).
Évidemment c'est là qu'il s'est mis à pleuvoir, mais ça a pas
découragé la bande d'irréductible qui continua son petit tour de
méhari sous la pluie. Enfin j'ai fini seul dans la méhari sous la
pluie, les gens normaux ont des limites que les fous n'ont
pas), je me suis immiscé en marche arrière dans un convoi de fous
furieux croisés sur les petits chemins du camping, à klaxonner à
toutes berzingues. Mais j'ai ensuite subi la panne immobilisante, le
commodo d'origine qui marchait bien, remplacé dernièrement par
un vieux tout rouillé (c'était quand la méhari servait de banque
de pièce suite à son immersion forcée), n'est pas à la hauteur
sous la flotte et le klaxon à refusé irrémédiablement de
continuer à fonctionner tant qu'il pleuvait. Bref, une vraie soirée
de nationale à aller de clubs en clubs au gré des fermetures (à
croire que c'est quand j'arrivais que tout le monde se couchait une
demie heure plus tard...), pour échouer à 4 h du mat à quelque
mètres de la tente, j'en profite pour aider Jojo à plier sa
canadienne à la lumière de la frontale, et qui lui repart chez
lui après 2 h de sommeil. C'est vrai que c'est moyen pour ceux
qui ont de la route à faire de ne pas arriver à dormir le soir,
mais dans le cas de Jojo c'est juste que sa tente se trouvait à
quelques centimètres du barnum des bordelais, squatté par Jésus et
3 autres quand je suis arrivé, et qui ne faisaient que refaire le
monde sans parler plus fort que ça...
Du coup je me couche à
4h30, 6h50 réveillé, toujours le petit spleen de fin de
nationale quand on s'aperçoit que c'est déjà fini et que tout le
monde remballe, le dimanche se passe un peu dans le coltard...